Le Film
    Critique de Emmanuel  Galais
    
    
    
        
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            Edition
            
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            Label
            
                
            
            Zone
            
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            Durée Film
            
                180 min
            
            Nb Dvd
            
                2
            
         
     
    
 
                            
	
A la sortie de la 2ème guerre mondiale, à Loudun, un petit village de la Vienne, les rumeurs vont bon train et les corbeaux pullules. C’est dans ce climat que naquit l’une des affaires les plus intrigantes de ce siècle. Une vieille femme fut soupçonnée d’avoir empoisonné environs une douzaine de personnes de son entourage.
Marie Besnard entra dans l’histoire des grands criminels, non par la particularité de son crime, mais plutôt pour son charisme. Inflexible dans ses déclaration, fière et droite. Jalousée, haït par la plupart des habitants du village, Marie Besnard sembla prise dans le tourbillon des rumeurs. Prisonnière de l’ambition des enquêteurs, victime des experts,  coupable de réussite dans une France qui se remettait avec souffrance de cette guerre qui en vit mourir plus d’un. 
Bien évidemment, on ne peut visionner ce dvd, sans avoir une pensée émue pour ce que la France, appelle maintenant « Les acquittés d’Outreau ». Car plus qu’une reproduction fidèle d’une affaire criminelle, l’ensemble se veut une réflexion sur la justice et plus particulièrement sur ses erreurs. Outreau révéla au grand jour les failles d’un système où les convictions prévalent sur les faits, où les juges d’instruction ont droit de vie ou de mort sur des êtres. De la même manière que les Villemin dans une autre époque, Marie Besnard déchaîna les passions journalistiques, les enquêteurs se laissèrent entraîner dans une vague de conférences de presses, une ivresse de popularité et l’envie plus que tout d’offrir un coupable à la population. 
Et en cela, la série est une réussite, tant par l’interprétation impeccable de Muriel Robin (Marie-Line, Saint-Jacques…La Mecque), saisissante de vérité dans le rôle de cette femme atteinte au coeur, mais dont l’inflexibilité pour son sauver son honneur, la rendra plus antipathique, que n’importe quel autre  accusée. L’actrice, délaisse son manteau d’humoriste pour celui plus sombre de cette femme. Et le miracle est au rendez vous. Muriel Robin devient Marie Besnard, d’une expression du visage, d’une phrase émise, d’un geste, l’actrice se laisse posséder  par son héroïne. Oublié les erreurs du passé comme « Les visiteurs 2, on sentait depuis « Marie Line », que ce petit bout de femme recelait un talent hors norme, cela devient évident en voyant sa prestation dans « Marie Besnard ».
Mais bien sur, si la réussite de l’ensemble, repose en grande partie, sur le talent de Muriel Robin. Il serait quand même injuste de ne pas parler des prestations des autres comédiens. Ainsi Olivier Saladin (Le colonel Chabert, Les poupées Russes) et Annie Gregorio (Bienvenue au gîte, L'antidote), sont d’une incroyable justesse. Parfaitement crédible en traître et en villageois mesquins, ils complètent un casting de qualité. Mais n’oublions pas le jeune Franck Geney (L’empire du tigre), qui au vu de sa sobre interprétation de ce jeune allemand que Marie considère comme son fils mais que les autres considèrent comme l’amant de l’empoisonneuse, devrait s’ouvrir les portes d’une carrière certainement longue.
Christian Faure (Champ d’Honneur, L’instit), en choisissant de ne pas être totalement fidèle à l’histoire,  pour mieux réfléchir sur les dérives de la justice ouvre largement le débat, dont l’actrice Mélanie Bernier (L’empire du tigre, Le temps des Porte-Plumes), en jeune fille déjà victime des rumeurs, se fait l’écho avec talent. 
Plus que l’apothéose d’une comédienne, « Marie Besnard », est sans conteste la réussite d’une équipe. Tout y est juste, plein de talents, et le scénario ne fait que donner une ligne directive pour les faire éclore. 
En conclusion, un film brillant, illuminé par l’interprétation saisissante de Muriel Robin, qui se permet au passage de faire un grand pied de nez à l’industrie cinématographique, qui semble la snober depuis des années. À la vue de « Marie Besnard », c’est Muriel Robin qui pourra les snober. Sans oublier le travail d’une équipe de qualité qui sert une œuvre impressionnante de justesse, qui laisse ouverte toutes les questions que l’on peut se poser sur les désastres judiciaires, causés par les rumeurs ou les ambitions des uns aux détriments des autres. Une histoire datant de l’après guerre, mais qui trouve son écho dans notre actualité.
                            
    
        L'image
    
    
    
    
        
            Couleurs
            
            Définition
            
            Compression
            
            Format Vidéo
            
                16/9 anamorphique couleur
            
            Format Cinéma
            
                1.77:1
						
            
         
     
    
 
                            
	Une image granuleuse, qui semble n’avoir pas bénéficié d’autant d’attention que le traitement de l’histoire. Avec une prédominance de gris, l’image souffre de ce grain, particulièrement dans les flash-back en noir et blanc. A l’inverse et pour y trouver une excuse, on peut aussi dire que cela renforce l’ambiance maussade de l’histoire. 
                            
                            
    Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français                      
5.1
Français                      
2.0
 
                            
	
Deux pistes disponibles, une 2.0 pour un visionnage sans fioriture avec pour seul bonheur celui de visionner ce programme. Puis une 5.1, pour une plongée plus âpre dans l’univers de cette histoire aussi sordide que magnifiquement interprété.
                            
                            
    
        Les Bonus
    
    
    
        
            Supléments
            
            Menus
            
                
            
            Sérigraphie
            
            Packaging
            
            Durée
            
                26 min
            
            Boitier
            
                Amaray
            
         
     
    
 
                            
	
Un making of, particulièrement complet sur l’élaboration du projet, les choix scénaristiques, ou encore le choix de Muriel Robin pour incarner Marie Besnard. Avec en  plus un long passage sur le travail et sur la manière dont l’actrice s’est laissée posséder par l’esprit de la vieille dame de Loudun. Si le making of est particulièrement complet, il reste assez vague sur les autres seconds rôles au profit de Muriel Robin et de Mélanie Bernier, la jeune interprète de Simone la journaliste.
Puis une bande annonce et  enfin un lien  internet.
                            
Bonus
    
        
            
            Livret
 
        
            
            Bande annonce
 
        
            
            Biographies
 
     
    
        
            
            Making of
 
        
            
            Documentaire
 
        
            
            Interviews
 
     
    
        
            
            Com. audio
        
            
            Scènes sup
 
        
            
            Fin alternative
 
     
    
        
            
            Galerie de photos
 
        
            
            Story board
 
        
            
            Multi-angle
 
     
    
        
            
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            Bêtisier
 
     
    
        
            
            Bonus Cachés
 
        
            
            Court Metrage