Pixote

Titre Original
Pixote : a lai do mais fraco
Genre
Pays
Brésil (1981)
Date de sortie
mardi 23 janvier 2007
Durée
121 Min
Réalisateur
Producteurs
Sylvia B. Naves
Scénaristes
Hector Babenco
Compositeur
John Neschling
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Portugais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Julien Sabatier
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
121 min
Nb Dvd
1


L’histoire :

Itinéraires d’enfants brésiliens délinquants, de la maison de correction à la rue.

Critique subjective :

Vendu à la fois comme « le film qui a influencé La cité de Dieu » et en tant que source d’inspiration de Spike Lee, Pixote (Hector Babenco - 1981) ne saurait en aucun cas se résumer à ce double argument marketing nécessairement réducteur. Ce serait notamment oublier à quel point le métrage constitue une date importante pour le cinéma du Brésil et combien il demeure un portrait fidèle de ce pays plus de vingt-cinq ans après sa sortie.

Pixote s’ouvre sur un bref prélude documentaire dans lequel le réalisateur Hector Babenco situe le contexte socio-économique de l’action à venir. On y apprend à quel point la situation des enfants brésiliens est critique (28 millions vivent en deçà des normes fixées par l’ONU). Non-fictionnel, ce démarrage se pose comme la note d’intention d’un métrage résolument crédible. Les enfants qui jouent dans le film sont d’ailleurs des gamins issus des favelas. Leur vécu, allié à un jeu d’acteur travaillé, confère à leurs interprétations un coté plus vrai que nature. C’est encore dans ce même souci de réalisme que l’esthétique de Pixote est quasi-documentaire et la représentation de la violence crue, sans concessions.

Les lois du Brésil, qui posent comme principe que toute personne de moins de 18 ans est pénalement irresponsable, ne font qu’entretenir la délinquance juvénile. Les enfants peuvent ainsi violer les règles sans risquer gros et les malfrats adultes n’hésitent pas à faire appel à eux pour leurs tristes besognes. Au pire, c’est un séjour de deux mois dans un centre qui attend le mineur délinquant. C’est ici que le film commence, dans un foyer bondé de Sao Paulo. La première partie du métrage est un véritable drame carcéral peuplé d’enfants. On navigue entre coups bas et entraide (les jeunes pensionnaires ne se font pas de cadeaux mais certains se serrent les coudes), misère totale et farouche volonté de vivre. Derrière les barreaux, les enfants ont encore le goût de s’amuser, mais les thèmes de leurs jeux (braquages de banques, interrogatoires musclés) sont loin d’être anodins. Du côté des encadrants, on découvre les sombres magouilles des dirigeants du centre et c’est ainsi tout un système juridico-éducatif vérolé, et donc impuissant à endiguer le phénomène, que le spectateur peut entrevoir. Deuxième partie de Pixote : la rue. A noter que la construction du film (prison puis rue) démontre avec force l’inefficacité des foyers de réhabilitation. Après leur évasion, nos gamins vont aussitôt renouer avec le crime. On continue alors avec cette approche frontale en suivant ces enfants qui passent des rapines au trafic de drogue, de la drogue à la prostitution (ils deviennent les souteneurs d’une prostituée) ... puis au meurtre. L’engrenage semble inéluctable.

Verdict :

Glauque et déprimant (surtout lorsque l’on sait que le jeune interprète principal, Fernando Ramos Da Silva, est mort à vingt ans, abattu par la police dans des circonstances troubles), Pixote reste une oeuvre marquante sur l’enfance dévoyée.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image de bonne tenue qui n’accuse guère le poids des années. Malgré quelques petites scories, le master s’avère relativement propre. La gestion des couleurs est honorable, la définition ne déçoit pas et la compression reste toujours en retrait.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Portugais
1.0
Français
1.0
Une qualité sonore très correcte pour un film de 1981. On passera rapidement sur une piste française manquant d’ampleur et se focalisant trop sur les dialogues pour évoquer une version originale qui, claire et plutôt dynamique, offre un bon confort d’écoute.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
78 min
Boitier
Digipack


 

- Pixote in memoriam (77 minutes) : Un documentaire passionnant qui creuse tous les aspects du film (avec un recul de plus de 20 ans), de sa genèse (financement, casting) à sa sortie (accueil public et critique, influences qu’a eu le métrage), en passant évidemment par son tournage. On retrouve toute l’équipe du film (productrice, réalisateur et comédiens), excepté bien sûr Fernando Ramos Da Silva auquel le bonus consacre une portion congrue de sa durée.

- Bande annonce (1 minute).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
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Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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