King-Kong

Résumé

Figurante sans travail, Ann Darrow est engagée par le réalisateur Carl Denham pour être la vedette de son prochain film. Le Venture, le navire transportant toute l'équipe, atteint Skull Island, une île mystérieuse ou vivrait une créature légendaire vénérée par les indigènes et appelée Kong. Peu après le débarquement sur l'île, Ann est enlevée par les indigènes. Ces derniers souhaitent l'offrir en sacrifice à Kong...

Critique

Inutile de le dire, le scénario est parfait. Comment peut-on avoir l’idée de tourner un film pareil dans les années 30. Rappelons juste le contexte de cette époque : les Etats-Unis sont en pleine période de croissance (le film est tourné avant la crise de 33) et le mode de vie se modernise. Le cinéma prend alors toute son ampleur et prend véritablement son envol (à voir également le magnifique « Citizen Kane »).
C’est ainsi que naît King Kong, histoire reprenant le mythe de la belle et la bête sous un fond politique. C’est une histoire moderne (pour preuve le remake de Jackson reprend le même scénario) qui a pour vocation de divertir et de plaire au plus grand nombre. L’idée de mise en abîme (le cinéma dans le cinéma) est particulièrement novatrice.
Mais quand le film sort, la situation est catastrophique : l’économie s’est éffondrée après le crash boursier. Le film est pourtant apprécié et on imagine les têtes des spectateurs ébahis devant un tel spectacle. Aujourd’hui, King Kong peut sembler risible à côté de ses remakes mais les effets spéciaux ont réellement marqué le cinéma tout entier, et réaliser une oeuvre de cet ampleur à cette époque relève du miracle !
Mais revenons au scénario ! Le film reste un divertissement mais essaie de nous faire passer tout de même des messages. Le jeu peu subtil des acteurs de cette époque me laisse penser que le remake de Jackson est supérieur sur ce point là ! En effet, l’environnement économique, la cupidité des hommes, le racisme et le mépris de l’autre sont des thèmes abordés dans King Kong, mais qui ne seront pas forcement développés. Ces sujets étaient tabous à cet époque (on peut penser qu’ils le sont encore aujourd’hui !).
King Kong est tout de même un chef-d’œuvre du 7e art, parce que ne serait-ce qu’en parler encore 70 ans après, cela est tout bonnement fantastique.

Conclusion

Cette première version de King Kong doit être vu, pour comprendre comment le cinéma a changé à cette période.

 

Un véritable travail de fond a été effectué sur ce dvd. Les images sont beaucoup plus propre et la définition meilleure. L’équipe a restauré le film en effaçant les erreurs de l’œuvre originale. Le film est beaucoup agréable à regarder, même si ce n’est pas encore parfait.

 

Dans cette version testée, point de pistes 5.1 mais deux pistes mono, une française et une anglaise. Ne parlons même pas de la première, tellement cela relève du massacre. Les doublages sont horribles, surtout la voix de Far Wray. Regardez ce chef-d’œuvre plutôt en version originale, sous-titrée ou non, car même cela reste de la piste mono, elle est parfaitement audible et claire.

Présentation du film par Serge Bromberg, cinéaste français.