Columbo saisons 8 & 9

Les episodes

Deux saisons dans ce coffret pour un concept dépoussiéré (en apprence tout du moins) soit 10 épisodes au total.

* Il y a toujours un truc : Un magicien aux dons télépathiques et travaillant pour l'armée commet un meurtre
* Ombres et lumières : Columbo enquète dans le milieu du cinéma et des effets spéciaux
* Fantasmes : une femme trompée se fait passer pour une autre afin de se venger de son amant
* Grandes manoeuvres et petits soldats : un colonel aux agissements louches fait taire un Major trop curieux
* Portrait d'un assassin : un peintre meurtrier se forge le parfait alibi grâce à l'une de ses toiles
* Tout fini par se savoir : le propriétaire d'un magazine pour homme se débarrasse d'un associé gênant
* Votez pour moi : un candidat au poste de président se débarrasse d'un député trop populaire
* L'enterrement de Madame Columbo : la compagne d'un homme arrêté par Columbo et mort en prison compte bien se venger en tuant sa femme avant de s'attaquer au lieutenant en personne
* Couronne mortuaire : un riche dentiste organise le meurtre de l'amant de sa femme tout en veillant à faire accuser celle-çi
* Meurtre en deux temps : un séducteur plutôt benêt tue sans finesse sa fiancée parce qu'elle lui refusait le mariage


C'est avec ces saisons 8 et 9 que commence la seconde époque de Columbo. Un Columbo dépoussiéré et remis au goûts du jour, pas forcément pour le meilleur. En effet, après un long break Columbo se retrouve à la fin des années 80. La culture a changé et la télévision aussi. Fini les enquètes inoffensives, même dans Columbo il faut glisser quelques ingrédients de la formule magique préférée d'Hollywood : de la violence et du sexe.

Pour les premières fois, les meurtres sont visibles à l'écran. Le sang coule (bien discrêtement mais il est tout de même présent), les ébats ne sont plus hors champs et font parfois penser aux pires épisodes d'Hollywood Night. Des concessions qui font bien plus de mal que de bien à une séries dont les rouages, même s'ils n'étaient plus de la première jeunesse, étaient parfaitement huilés.

En dehors de ces points Columbo reste fidèle à lui-même, Peter Falk assurant une transition en douceur. Les scénarii semblent pourtant parfois moins fouillés et moins passionnants que par le passés, mais c'est surtout leur mise en scène qui les mets mal en valeur. A trop vouloir changer les recettes on fini par altérer le resultat. Mais l'ésprit, heureusement, est encore là, et c'est bien là le principal.


En conclusion

La recette change quelque peu en cédant à certaines facilités plutôt mal venues (défauts moins présents sur les derniers épisodes). Derrière cela, il reste néanmoins le style Columbo que l'on a appris à apprécier et grâce auquel on arrive à passer outre ces petites trahisons au mythe.

Les saisons appartenant à la seconde génération de la série nous faisons ici un bon dans le temps. Les masters sont visiblement plus frais et ça se ressent. Noirs plus appuyés que par le passé, image plus nette. On atteint toujours pas les summum de certaines séries actuelles, on en est même loin, mais l'ensemble est tout à fait satisfaisant.

Même traitement, sans surprises, pour ces deux saisons. Du 2.0 clair, net, mais sans fioritures. Tout juste la musique est un peu plus mise en avant car plus présente et plus variée.

Décidément la bête noire de la série, les bonus se révèlent une fois de plus totalement inexistants.