Flash Gordon

Titre Original
Flash Gordon
Pays
Grande Bretagne (1980)
Date de sortie
jeudi 6 mars 2003
Durée
106 Min
Réalisateur
Producteurs
Dino De Laurentiis
Scénaristes
Michael Allin, Alex Raymond, Lorenzo Semple jr
Compositeur
Queen
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Le producteur Dino De Laurentiis espérait convaincre Federico Fellini de réaliser Flash Gordon, mais il n'y parvint pas… Le tournage de Flash Gordon débuta en Angleterre le 6 août 1979. Il se déroula sur six mois dans les studios de Shepperton et à Brookland dans le Surrey... Comme le costume de l'empereur Ming pesait près de 35 kilos, Max von Sydow ne pouvait l'endosser que pendant quelques minutes, le temps de faire une prise…
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Alexandre Czapski
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
106 min
Nb Dvd
1


Synopsis :

La terre est condamnée à vivre un angoissant compte à rebours: des ondes énergétiques ont mis la Lune hors de son orbite et les calculs savants du docteur Zarkov assurent qu'elle viendra s'écraser sur notre planète. Zarkov a construit une fusée pour aller voir ce qui déchaîne ces cataclysmes. Le hasard met sur son chemin Flash Gordon... Face au redoutable Ming, empereur sanguinaire, est ce que Flash Gordon parviendra à sauver la terre de son tragique destin ?

 

Critique subjective :

Flash Gordon fait partie de cette « fameuse » vague de films de science fiction appartenant à la période dite « post Starwars » (Georges Lucas souhaitait d’ailleurs réaliser Flash Gordon mais les droits furent rachetés et il commença son travail sur Starwars). En temps que tel, et en temps que produit destiné à un large public, sa production a bénéficié d’un budget grandiloquent afin d’attirer bien évidement un nombre maximum de spectateurs. Cette abondance de moyens, voir l’excès de ces derniers par rapport à la finalité recherchée, donne un coté kitch à cette série Z de luxe (on se demande d’ailleurs si les producteurs avaient l’intention à l’époque du tournage de nous proposer un film dit « Z »).

 

« Z »

Le film possède, en effet,  plusieurs caractéristiques inhérentes au genre « Z ». Les personnages principaux sont particulièrement stéréotypés : le méchant empereur Ming (le « vilain » des comics américains) est laid, immoral (avec son regard de sadique aucune hésitation n’est possible) et mégalomane. Le gentil est beau (Flash avec ses muscles, ses cheveux peignés et ses nombreux costumes), gentil (cela va de soi) et du coté du bien. Les films « Z » sont directement issus d’une caractéristique propre au cinéma Hollywoodien qui est celle d’être un cinéma de genre. Flash Gordon est donc un film de science fiction ou plutôt un film qui a certaines caractéristiques stéréotypées de ce genre particulier : le laboratoire du docteur Zarkov est un savant (?) montage de divers appareils dont l’utilité est inconnue (à part peut être cette télévision intégrée à sa console de contrôle) et dont le but est avant tout de servir de décor futuriste. Ming possède tout un arsenal d’armes de dévastation dont on ne connais pas le fonctionnement mais quelle importance ?

 

 « Le kitsch, c'est la traduction de la bêtise des idées reçues dans le langage de la beauté et de l'émotion » Kundera

 

« Z » e(s)t kitch

Caractéristique commune aux exemples donnés par le film et dont nous parlions plus haut, le stéréotype, érigé en figure de style, semble être une sorte de leitmotiv du genre « Z ». La définition du « kitch » proposée par Milan Kundera nous permet donc de faire le lien entre le « Z » en temps qu’attitude, ou genre, cinématographique et le « kitch » perçu habituellement comme étant une attitude esthétique. On pourra donc dire que le film est kitch, et donc, pas seulement visuellement comme nous allons le voir maintenant.

 

Flash e(s)t kitch

Le début du film nous rappelle que Flash Gordon est l'adaptation cinématographique d'une série de bandes dessinées dont l'auteur est Alexander Gillespie Raymond. En effet, pendant le générique, les images de la terre sous les feux de l’empereur Ming sont entrecoupées de diaporamas en musique d’images issues des bandes dessinées sus évoquées. Si le film reprend donc les couleurs « flashies » de la Bd, l’ensemble s’avère être un mélange plutôt criard de couleurs. (On aurait pu parler d’accords chromatiques kitchs). La scène de football américain improvisée par Flash Gordon au début du film en est particulièrement représentative. Flash, habillé en blanc, lance des œufs verts et or sur des gardes habillés de rouges dans une salle remplies de personnages portant des habits reprenant presque tous les tons pastels possibles. Mais ce ne sont pas là les seuls éléments kitchs du film. Les décors le sont aussi. Il s’agit d’associations incohérentes de styles : éléments traditionnels et avant-gardistes. Il n’est donc pas forcément surprenant de voir Flash Gordon s’échapper avec la fille de Ming à bord d’un vaisseau au design très art déco doté de sièges en velour et de mains courantes en fer forgé.

 

Un dernier mot

Un Timothy Dalton en robin des bois extraterrestre, un Flash Gordon complètement cruche, un empereur Ming (interprété par Max Von Sydow) vraiment vicieux, une Ornella Muti dans un harem tout capitonné de rouge, des décors surchargés de détails kitchs, un Bande originale de Queen et une bien belle édition pour laquelle on aurais juste souhaité qu’un peu plus d’efforts soient fournis lors du traitement du son.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


Pour un film dont l’identité esthétique est aussi forte, la qualité de l’image se doit d’être optimale. Pour cette édition, elle est juste satisfaisante. En effet, le master est moyen : il subsiste un certain nombre de traces sur la pellicule. C’est suffisant pour être noté mais aucunement dérangeant pendant le visionnage. La compression est plutôt bonne, on n’en détecte les « effets secondaires » que lorsqu’il y à l’image de grandes surfaces uniformes : ça grouille un peu. Les couleurs sont chaudes, le contraste est plutôt bon.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Français
5.1
Anglais
2.0
Anglais
5.1


L’édition nous propose tout un panel de formats : dolby digital 5.1, stéréo, mono. La bande son de Queen est bien spatialisée et répartie sur toutes les enceintes. Malheureusement, les enceintes arrière et avant ne servent presque qu’à cette seule finalité ou presque. On a quand même un peu de reverb pour retranscrire la taille des pièces mais les effets « avant - arrière » ou «  gauche – droite » sont quasi inexistants. Une petite note concernant l’équalisation de l’ensemble : on pourra remarquer, et ce pour toutes les pistes proposées, que ça manque pas mal de basses. Durant certaines scènes, le son devient criard voir agressif.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
40 min
Boitier
Digipack


Le studio canal nous propose encore une fois une de ses éditions « standard » aux allures d’édition « collector ». Alors que d’autres s’acharnent (et ce n’est pas un mal) à nous proposer des nouveautés en termes d’interactivité (le White Rabit ou le système infini film), le studio canal se charge, lui, de nous présenter des éditions dotées d’emballages classieux, à l’image de ceux de l’auberge espagnole ou de l’échine du diable…

 

Packaging :

Un fourreau cartonné, composé de deux parties, laisse apparaître le symbole en relief de Flash Gordon qui est placé sur l’avant et l’arrière d’un digipack en trois volets. A l’intérieur, les dvds sont incrustés dans des socles transparents qui laissent apparaître un imprimé étoilé. A l’extérieur, on découvre deux très beaux photomontages des personnages principaux du film. L’ensemble dispose d’une belle qualité d’impression. Une plaquette de présentation vient compléter l’ensemble en y faisant figurer les informations habituelles : synopsis, durée, distribution des rôles, format son et image et mentions légales. Normalement placée autour du « paquet », il est juste regrettable de devoir plier cette dernière si l’on souhaite la conserver dans le digipack.

 

Sérigraphie :

Juste quelques inscriptions sur les deux disques (le dvd possède un tout petit dessin): les mentions légales, le titre du film et l’éditeur sur le verni du disque. L’aspect des disques tranche avec la qualité du reste et c’est dommage.

 

Interactivité :

Les menus sont animés. On y retrouve la musique et l’esthétique du film. L’ensemble est plutôt classique mais efficace. La navigation est agréable et intuitive. On pourra noter : la présence de deux bonus cachés et l’impossibilité de pouvoir changer de piste son à la volée…

 

Bonus

Nous avons droit à une interview du réalisateur : Mike Hodges, avec ou sans flash. C’est encore fenêtre sur prod qui produit les bonus de cette édition made in studio canal. (Sans doute un sous traitant chargé de la production des suppléments comme il est d’usage dans le milieu). L’entretien  est mené par Robin Gatto. Il y est question des débuts de Hodges au cinéma, de la production du film Flash Gordon, de ses sentiments concernant sa carrière, de la manière dont il perçoit les films fantastiques. Un « commentaire audio » nous est proposé mais il ne s’agit, en fait, que d’une espèce de courte présentation du film avant que celui-ci ne commence. Pour en finir avec les bonus : Un diaporama en musique composé de belles photos et de dessins de production. Des bandes annonces mais dont la compression des images est trop importante pour avoir une qualité aussi bonne que celle du film. Les bonus cachés : rien de bien alléchant pour ces bonus : une bande annonce VOSTF de Flash Gordon en dessin animé et…les crédits.

 

La bande originale de QueenLe coffret contient donc un second disque. Il s’agit d’un cd audio de la bande originale du film. Il est important de bien considérer cet album pour ce qu’il est mais aussi pour ce qu’il n’est pas. Contrairement à l’album A Kind Of Magic (bande originale du film Highlander), ce n’est donc pas une collection de plusieurs morceaux de rock de structure classique, composés pour l’occasion, qui auraient été placés sporadiquement dans un film. Flash Gordon, l’album, entretient une relation symbiotique avec le film qui lui dicte sa structure. Les morceaux viennent donc appuyer la narration en proposant des thèmes récurrents qu’il est possible d’associer à des ambiances ou à des personnages. Contrairement aux autres albums du groupe, l’ensemble est très « électronique ». L’usage, dans les intentions et dans la forme, des synthétiseurs n’est pas sans nous rappeler la BO du film Blade Runner composée par Vangelis : de longues nappes sonores donnent donc au film une ambiance mélancolique très atmosphérique. Reste le morceau « Flash’s theme », mis en exergue au début du film/album, sans doutes le plus connus et le plus populaire du disque parce que plus classique et plus rock que les autres morceaux… Flash! ah-ahh! Savior of the Universe...
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
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