Scarface : The World is Yours (Wii)

Titre Original
Scarface : The World is Yours
Genre
Pays
Etats-Unis (2007)
Date de sortie
vendredi 7 septembre 2007
Durée
999 Min
Plateforme
Wii
Site Internet
Informations
Complémentaires
Egalement disponible sur PS2, PC, Xbox et PSP.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Jeu
Critique de Christophe Butelet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1

Scarface : The World is Yours débute là où le film culte terminait à une exception près, mais elle est d’importance, Tony Montana n’est pas mort. Un postulat que l’on pourrait presque trouver osé et qui se révèle diablement excitant (ou blasphématoire, c'est selon) pour tous les admirateurs d’un des films les plus marquants des années 80. Cette résurrection est également un juste retour des choses puisque la série des GTA a grandement puisé dans l’univers du remake de De Palma, s’en inspirant notamment pour ses personnages.

En montrant un Tony Montana revenu d’entre les morts qui entend bien redevenir le baron de la drogue, les développeurs de Radical Entertainment semblent ainsi vouloir montrer qui est le patron. Après une courte phase d’entraînement militaire, le jeu débute par la célèbre scène finale du film, l’énorme fusillade dans le manoir de Tony. Le joueur est ainsi directement projeté dans le vif du sujet. Avec une mitraillette aux balles illimitées, on s’en prend à cœur joie et l’on remarque immédiatement le dynamisme euphorisant des gunfights, qui ne se démentira pas par la suite.

Le monde vous appartient

Plusieurs mois s’écoulent et alors qu’il est laissé pour mort, Tony Montana réapparaît sous le soleil de Miami. Il n’a pas d’autre choix que de repartir à zéro pour reconquérir la ville dont la modélisation est une franche réussite et où l’on reconnaît des lieux cultes du film. Tony reprend alors rapidement contact avec d’anciennes connaissances pour se refaire une santé. Il doit tout d’abord acheter en gros de la coke pour la revendre ensuite à des dealers disséminés un peu partout dans la ville. Afin d’en tirer le meilleur prix, Tony doit intimider l’acheteur. Pour cela, le joueur doit rester appuyer sur la touche A de la manette pour remplir une jauge et relâcher juste avant qu’elle ne se remplisse totalement. Ce petit jeu d’adresse reviendra à chaque phase d’intimidation, que ce soit face à un flic, un passant ou à la banquière pour obtenir le meilleur taux possible. Sympathique au début, ce mini-jeu devient vite lassant avec le temps.

"Une fois que tu as l'argent, tu as le pouvoir...Une fois que tu as le pouvoir, tu as toutes les femmes que tu veux..."

Ca y est ! Vous avez assez d’argent pour racheter votre magnifique demeure à la brigade des mœurs, Montana est de nouveau dans la place. Les choses sérieuses commencent alors avec des missions plus intéressantes, surtout les principales qui font avancer le scénario du jeu. Les missions secondaires vous permettent quant à elles de récupérer de l’argent et d’augmenter votre estime. Grâce à un téléphone satellite, Tony peut appeler ses amis pour aller récupérer une cargaison, buter un mec ou protéger quelqu’un. Bien que nombreuses, les missions tournent rapidement en rond et, ici aussi, la lassitude se fait sentir.

Pourtant vous aurez besoin d’argent pour vous offrir diverses choses. Tony aura ainsi la possibilité de se payer un chauffeur ainsi que des hommes de main qui viendront vous porter main forte lors d’altercations dangereuses. Il pourra également s’offrir de nouvelles caisses, un bateau flambant neuf ainsi que des meubles pour son immense maison. Pour ces derniers, il est dommage de constater que la caméra vienne gâcher la mise en place de ceux-ci dans les différentes pièces du domaine. Enfin, en fin de jeu, Tony pourra même se payer des sociétés comme le Montana Records.

"J'vais faire installer un radar là... pour les soucoupes volantes les trucs dans l'genre."

Du côté des forces de police, on regrette que les développeurs n’aient pas rendu le système moins contraignant. Si une jauge permet de plus ou moins réguler la venue de la police, dans certains cas, elle est inévitable et il s’engage alors une course poursuite qui peut prendre beaucoup de temps pour finalement se terminer par un "Game Over". Dans les faits, lorsque la police débarque, une zone sur la carte montre la couverture opérée par les forces de l’ordre. Le but est alors de sortir de cette zone pour leur échapper. Malheureusement, ceux-ci vous collent aux basques et la police dispose de véhicule rapide et puissant. Il suffit que vous soyez à ce moment-là dans une camionnette toute pourrie et vos chances de survie se réduisent considérablement. Pour les gangs, une jauge est également présente mais la menace est plus facile à repousser bien que cela puisse entraîner des fusillades interminables.

Ces fusillades, violentes à souhait, sont justement l’un des points forts du titre. La jouabilité avec la Wiimote permet par ailleurs de locker l’ennemi facilement tout en offrant la liberté de lui tirer sur n’importe quelle partie du corps. Le Nunchuk de son côté permet à Tony d’insulter ses victimes en l’agitant, ce qui ne se révèle pas forcément évident dans la pratique. Heureusement, une pression sur le bouton A permet de suppléer le Nunchuk. Les insultes ne sont pas totalement gratuites puisqu’elles remplissent votre jauge de cojones qui, une fois pleine, vous permet de faire entrer Tony dans une rage dévastatrice. L’écran vire au rouge et le joueur passe alors en vue subjective à la manière d’un FPS pendant un court instant. Durant ce laps de temps, Tony est invincible, ses munitions sont illimitées et mortelles, et il récupère de la vie à chaque ennemi abattu. En ce qui concerne les combats au corps à corps, à l’inverse des gunfights, ces derniers sont mous et mal adaptés à la Wiimote. Pour le reste, c’est correct même si la disposition des touches n’est pas toujours heureuse.

Sans atteindre le niveau d’un GTA, Scarface : The World is Yours est un élève plutôt doué qui aurait néanmoins pu être beaucoup plus réussi. C’est d’autant plus rageant que les développeurs avaient une année pour modifier ce qui était déjà perfectible dans les versions old-gen. Nonobstant, l’ambiance du film est suffisamment bien retranscrite pour plaire aux fans et aux autres aussi même s’il est préférable d’avoir déjà vu le film de Brian De Palma. Et si la réalisation d’ensemble fait pâle figure, sur Wii, Scarface est l’un des rares jeux du genre et se trouve donc être du même coup un investissement intéressant.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
La modélisation d'ensemble est très pauvre avec des personnages désarticulés ou disproportionnés lors de certains gros plans. Seul, la modélisation de Tony Montana a été soignée et reproduit brillamment le personnage du film.
De même, la ville de Miami est correctement reproduite et fourmille de petites ruelles dans lesquelles le joueur peut s'aventurer.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Sans aucun doute l'aspect technique le plus réussi du jeu. D'une part, le doublage des personnages est très réussi et spécialement pour le doubleur d'Al Pacino qui, s'il en fait un peu trop par moment, imite à merveille l'acteur.
La bande son est un régal avec la présence de nombreux artistes tels que Iggy Pop, Billy Ocean, Earth Wind & Fire, Shaggy ou encore Rohff. On retrouve également dans la tracklist des morceaux issus de la BO du film. Superbe.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Aucun.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage