Dans la famille Medal of Honnor, je voudrais l’arrière petit fils : Airborne ! Descendant direct d’une illustre famille, il est le premier du nom sur xbox360. Pour les fans l’attente est énorme, pour Electronic Arts le défi est grand, trop grand ?
MoH la guerre, pas la révolution !
Electonic arts avait pour défi de satisfaire les fans de la série et pour une première sur les consoles nextgen, de frapper un grand coup face à la horde des FPS de très bon niveau. Malheureusement MoH se retrouve un peu dans la position du héro du jeu, isolé et sans intelligence en territoire ennemi !
Il faut bien l’avouer, sur la durée, Medal of Honor a bien du mal à se renouveler. Le premier de la série est sortie en 2000 sous les applaudissements, suivi chaque année par un add on ou une suite de plus ou moins bon niveau.
L’innovation sur ce titre est que le soldat Boyd Travers devient parachutiste et saute directement au cœur des lignes ennemies. Les sauts se font au début de chaque mission puis lorsque vous vous faites tuer. Cet aspect qui se voulait novateur et libérateur tourne vite à la répétition. Après une courte scène cinématique, Travers se fait larguer de son avion bien souvent sous les tirs de DCA ! Il a alors le choix entre viser une zone d’atterrissage balisée ou se poser à ses risques et périls là ou bon lui semble. Dans se dernier cas, il est fortement recommandé de se poser sur un toit sinon le risque est grand de se retrouver au milieu d’un nid d’ennemis qui se feront un plaisir de vous réduire en charpie.
La liberté de mouvement, si liberté il y a, n’est donc pas dû à ces sauts en parachutes, mais plutôt au fait que vous pouvez réaliser vos objectifs dans l’ordre que vous souhaitez, cela enlève la linéarité bien souvent rencontrée dans les FPS et c’est un point positif.
Pour ce qui est de l’histoire, Boyd doit sauver l’Europe, « aidé » par ses équipiers en se distinguant au champ d’honneur. Destruction de char, sabotage, élimination d’officiers ennemis et j’en passe… Le tout est somme toute conventionnel et ne se distingue pas des autres opus de la série. Il n’en reste pas moins que le rythme est élevé et l’immersion dans l’action est totale.
Travers en début de mission se voit doté d’un équipement que vous pouvez modifier à souhait, une arme principale, une secondaire et une de poing. Il n’y a pas d’arme à débloquer, simplement les performances au tir « sur casque » permettront l’amélioration de l’équipement : double chargeur, nouvelle culasse, moins de recul… D’autres armes seront à disposition sur le champ de bataille, abandonnées par vos ennemies ou déposées dans des caches.
La diversité est correcte mais sachez tout de même que le fusil à lunette est apparemment l’arme absolue de ce titre, ceci pour la simple et bonne raison que l’IA est défaillante, attardons-nous un peu sur ce point.
L’intelligence Artificielle et réalisme, les nerfs de la guerre !
La seconde guerre mondiale est un fait historique dont nous connaissons la majeure partie des éléments, de son contexte et son déroulement, à la qualité des armes utilisées en passant par le moindre détail de l’uniforme des forces en présence. En développant des softs sur ce thème, il devrait donc être indispensable de coller à la réalité (dans la limite du possible). Ce n’est pas ici le cas. Je passe sur l’environnement et les uniformes qui sont corrects, par contre vous pouvez tirer une balle en pleine tête d’un allié et rien ne se passe ! Vous pouvez être touché dix fois, n’avoir aucun dommage et être toujours aussi précis et rapide… Si malgré tout vous êtes blessés alors trouvez une trousse de soin et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. La guerre ce n’est pas ça ! Une balle dans la tête ne se soigne pas ! (c’est d’ailleurs le cas pour vos ennemis). Peut être serait-elle là la vraie innovation, respecter des principes simples et immuables, la durée de jeu serait considérablement augmentée et tenter une percée des lignes ennemies, vous attribuerez véritablement cette fameuse médaille d’honneur !
Pour cela il faudrait également que le tout soit soutenu par une intelligence artificielle mise au goût du jour et ne datant pas de la guerre du feu. Rien ne correspond à ce que l’on pourrait attendre, les ennemies adoptent des mouvements répétitifs ce qui permet de les atteindre à coup sûr avec le fameux sniper, ou vous attaquent l’un après l’autre dans un couloir et là vous vous régalez avec votre MP40. Du côté de vos propres troupes ce n’est pas mieux : pas de commande d’attaque possible donc même si vous avez déblayé le terrain grâce au… sniper, personne n’ira renforcer la position, ces messieurs vous attendent, c’est sûr les médailles, eux, ils ne les cherchent pas !
Conclusion
Medal of Honor mérite mieux que le traitement qui lui a été réservé. Malgré cela les inconditionnels de la série y trouverons leur compte, pour un temps, car la campagne est très courte (6 missions et 10 heures de jeu.). Il restera alors le xbox live (voir plus bas) qui sauve peut être le tout.
Côté graphique, c’est correct pour une console next gen ; par contre pas de moteur physique, ce qui fait que même les obus ne peuvent vous atteindre derrière un muret ! Rien ne se détruit, c’est anormal pour un jeu actuel et cela nuit au réalisme.
Un bon point pour ce FPS, les aspects sonores sont bons. La bande son est de très bonne qualité et vous noie dans l’ambiance de guerre, les balles frôlent vos oreilles et les explosions vous explosent les tympans. C’est du lourd.
Le Live, tout pour le Live. Ici les défauts de la campagne sont presque gommés (tomber de deux étages ne vous entame pas la santé !) et le réalisme est de mise. Une balle de sniper et vous êtes morts. Si vous rencontrez un ennemi c’est lui ou vous et si vous n’êtes pas munis de la bonne arme c’est souvent lui. Bien entendu des petits bugs sont à corriger, comme tenir sur le toit d’une église avec une pente à 60° et autre petite chose, mais l’ensemble peut s’avérer très intéressant. Point négatif, peu de monde et très peu de français donc si vous ne parlez pas anglais la coopération s’annonce ardue.