Oliver - Deluxe edition

Pays
USA (1968)
Date de sortie
mercredi 19 mars 2008
Durée
153 Min
Réalisateur
Producteurs
John Woolf
Scénaristes
Vernon Harris
Compositeur
Lionel Bart
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
153 min
Nb Dvd
1

Le jeune Oliver Twist s’enfuit de l’orphelinat où il est maltraité. Son aventure lui fait connaître des personnages hors du commun, comme l’Esquiveur, un jeune garnement qui vole pour le compte du sinistre Fagin. Grâce à l’appui de Nancy, la fiancée de Sikes, et à la mansuétude d’un aristocrate, Mr Brownlow, Oliver pourra enfin connaître une vraie vie de famille.

Tout a déjà été dit sur les qualités de cette comédie musicale, datant de 1968. Une adaptation du roman de Charles Dickens, aussi légère que l’œuvre de l’écrivain transpirait de sinisme et d’espoir. « Oliver » entraîne les spectateurs de tous âges à travers les aventures terrifiantes et palpitantes de ce jeune garçon que la vie ne cesse d’égratigner.

La musique de Lionel Bart (Prince Noir) plonge le spectateur dans une légèreté en total décalage avec le sujet. De la même manière que « Les Misérables », « Oliver » est une succession de morceaux pathétique aux sonorités lugubres, mâtinées de voix angéliques comme la chanson de l’orphelinat, avec des morceaux beaucoup plus légers dans lesquels transpire une note d’espoir portée par des voix d’enfants ou d’adultes aux reflets lyriques.

Si le jeu des acteurs est parfois trop excessif comme celui de Ron Moody (Le mystère des douze chaises) il n’en demeure pas moins le plus grand reflet de l’univers de cette comédie musicale. Faire sourire, enchanter, et voir même faire chanter sur un sujet grave. Fagin est un personnage ambigu, comme l’était la société du XVIIIème siècle qui jugeait ses orphelins plutôt que de les plaindre. Jamais totalement cruel, il est surtout terrifié par son mentor le redoutable Sikes, incroyablement joué par le regretté Oliver Reed (Gladiator). Mais la grande surprise vient une fois de plus du jeu de l’acteur principal Mark Lester (Le prince et le pauvre, Prince Noir), qui illumine radicalement l’écran de son innocence et sait habilement passé de la dramaturgie d’une histoire sordide, à la légèreté d’une chanson interprétée en chœur d’enfants.

Habitué de ces sujets paradoxaux, Carol Reed (Huit heures de sursis, Trapèze) nous offre là une œuvre lumineuse à la mise en scène particulièrement soignée, parfois caricaturale, mais jamais à l’excès. Une bonne manière d’amener tous les membres de la famille à partager un moment de joie et de réflexion sur l’horreur que pouvait vivre ces enfants abandonner et souvent maltraités. Toujours fidèle à lui-même, le réalisateur livre ici une œuvre simple et complexe dans le mécanisme, mais suffisamment abordable pour tout le monde. Un grand spectacle sur un sujet grave, comme seule l’insouciance du monde d’Hollywood des années 60 pouvait les créer.

Auréolé de plusieurs oscars dont Oscar du meilleur film et Oscar du meilleur réalisateur en 1968, « Oliver » reste sans conteste l’une des comédies musicales de référence au cinéma.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le problème lorsque l’on arrive sur le marché avec une Edition Deluxe, c’est que forcément le consommateur attend donc du luxe dans le programme. Hors là, le luxe ne saute pas aux yeux. L’image souffre de nombreuses différences de luminosité, de nombreuses taches s’invitent aux voyages, le grain est présent et les couleurs bien affadies par le temps. Autant le dire donc, sans détour, le luxe ne se trouve, en tout cas, pas dans le soin apporté à l’image puisque celle-ci ne semble pas avoir changé aux fils des éditions (Oliver en est à sa deuxième édition !). Un désastre donc.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Anglais
5.1
Amis Anglophones, réjouissez vous ! Cette Edition Deluxe s’adresse plus particulièrement à vous, car l’unique piste 5.1 est en Anglais. Alors ne sautez pas au plafond non plus, il n’y pas de quoi ! Car si un effort de spatialisation est à noté, le son n’en demeure pas moins une véritable souffrance. Très crachant, strident même parfois, au point d’en rendre inaudible certains dialogues. Un handicap bien sur atténué dans la version Anglaise que la dynamique 5.1 arrive à relever légèrement. Sur la piste Mono 2.0 Française, visionner « Oliver » est un véritable calvaire pour l’audition de tout un chacun. Les dialogues sont pour la plupart inaudible, il faut pratiquement mettre le volume au trois quart et faire le silence absolu pour réussir à entendre les dialogues et à comprendre les paroles des chansons. Toujours pas de luxe donc !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray

Alors là ATTENTION, normalement, le luxe est en marche et doit nous sauter aux yeux. Pourtant la première inquiétude de cette Edition Deluxe, c’est qu’il n’y a qu’un DVD, mais bon passons ! Et explorons cette multitude de bonus qui doivent nous en mettre plein les mirettes. Je répondrais alors par une question : « Avez-vous déjà vu un soufflet retomber après une trop forte cuisson ! », si oui, vous connaîtrez donc l’effet que vous fera cette nouvelle édition du chef d’œuvre de Carol Reed. Les bonus sont répartis en quatre parties : « L’un de la bande » dans laquelle, le spectateur peut apprendre à danser et chanter sur les morceaux titres de la comédie musicale. « Comme chez toi » qui contient une visite de l’univers d’Oliver et un pitoyable menu déroulant racontant la vie de Charles Dickens. « Révision de la situation » où l’on trouve la seule idée innovante de cette Edition Deluxe, à savoir les interviews de Mark Lester (Oliver) et Ron Moody (Fagin) qui fourmillent d’anecdotes et de réflexion sur cette aventure qui changea la vie du jeune garçon et dans une certaine mesure celle de Ron Moody qui créa le rôle de Fagin sur scène avant de le reprendre pour le version cinématographique. Enfin « Le repaire de Fagin » qui contient trois Quiz avec des niveaux de difficultés différents suivant la catégorie.

En conclusion, une Edition Deluxe qui n’a de luxe que le nom. On reste totalement sur sa faim et l’on se persuade très rapidement de s’être fait avoir par une nouvelle opération marketing, dont bon nombre d’éditeurs ont pris l’habitude !

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Chante et Danse avec Oliver