Synopsis
Un héros autoproclamé et arrogant, qui narre lui-même ses exploits et crée sa propre légende voici Beowulf, le célèbre pourfendeur de monstres, protecteur du royaume. Il sera celui qui libérera la terre des Vikings de l'horrible bête qui la hante, en échange il réclame beaucoup d'or et une couronne. Une seule question demeure, quel sera le terrible prix de son ambition sans borne?
Critique du film par Arnaud Weil-Lancry
Inutile de vous attendre à une critique impartiale ou à un papier analysant minute par minute la Légende de Beowulf. Car vous avez affaire à un cinéphage absolument conquis et encore complètement sous le choc de la splendeur cinématographique qu’il vient de découvrir, le dernier film de Robert Zemeckis, La Légende de Beowulf. Rarement l’animation n’a été portée à de tels sommets, rarement l’émotion n’a été si forte pendant une œuvre d’animation. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’émotion, de cœur, de larmes, de vaillance, de courage. Chaque minute de La légende de Beowulf surprend, chaque instant fait tressaillir, chaque seconde est un moment épique à part entière. Qui aurait pu penser que le réalisateur de Retour vers le Futur serait capable d’une telle prouesse et d’une œuvre si novatrice dans la violence de sa mise en scène ? Les films liés à l’univers scandinave et nordique ne sont pas légion et hormis quelques films des années 30, les régions du nord n’ont que très peu souvent eu les honneurs du grand écran. Quelques films plus récents s’y sont un peu risqués avec des résultats allant du convenable (le Treizième Guerrier) à l’abominable (Beowulf de Graham Baker). Dans tous les cas, jamais rien d’impérissable.
Fier de son expérience sur Le Pôle Express, Robert Zemeckis renouvelle son recours à la performance capture, une technologie permettant de recréer à la perfection les expressions et gestes des comédiens. Avec La Légende de Beowulf, le degré de réalisme de cette technique va encore plus loin puisqu’il est couplé avec l’OEG (electro oculography), une technologie permettant de recréer à la perfection les expressions des yeux des acteurs. Dire que le résultat est bluffant relève le l’euphémisme : on croirait presque voir à l’écran Anthony Hopkins, Angelina Jolie ou John Malkovich… L’envoûtement est complet, et la plongée au cœur de l’univers de Beowulf (personnage légendaire de la littérature anglo-saxonne) totale. L’impression d’immersion est sidérante et le sentiment de « légèreté » souvent reproché aux œuvres d’animation disparaît complètement pour laisser le spectateur face à une authentique œuvre pour adulte. La barrière entre animation et film réel se voit complètement dissoute pour laisser place à un film au scénario riche et accrocheur, splendide techniquement dont la réalisation est sublimée par l’excellent travail musical de Alan Silvestri. Mais au delà de son scénario riche et épique, La légende de Beowulf dégage un souffle grandiose et magistral jamais atteint dans un film d’animation. Imaginez la grandeur flamboyante d’un Seigneur des Anneaux, la brutalité sanglante d’un Conan le Barbare, la musique d’un Roi Arthur, et le scénario du Treizième Guerrier… vous obtenez La Légende de Beowulf .
Criant de réalisme, ce conte de fée d’un autre âge ne vous laissera pas indifférent, d’autant plus que les séquences malsaines ou incroyablement gores pullulent dans le film (sidérante séquence d’ouverture). Quoi qu’il en soit, j’ai été conquis. Ah ! Tous les mots sont vains pour décrire une telle œuvre… Je n’aurais que cette ultime recommandation : Courrez-y !
Verdict : 8,5/10
Une merveille d’animation, une histoire sans âge, un ovni cinématographique à ne rater sous aucun prétexte !
Critique du DVD par José Evrard
La réclame
Ray Winstone interprète à merveille le personnage tout droit sorti du monde de l'heroic-fantasy, Angelina Jolie quant à elle enfile avec brio le costume sombre de la vamp splendide, mère de tout les monstres, dans ce conte épique prenant place dans des temps lointains, emplis de démons, de dragons, de guerriers et de tentatrices. Exploits virils, bataille épique conte le vil Grendel, duel de mort contre un redoutable dragon. Tout est là ! Avec en plus une technique inédite de « performance capture » développée exclusivement pour son film par le réalisateur Robert Zemeckis.
Un dernier mot
Si on est ébahi devant la performance vidéo, on oublie que c’est de la 3D, le film est bien souvent bavard et souffre de quelques longueurs narratives. Ce DVD reste néanmoins un bel écrin pour cette performance visuelle et informatique.
Les diverses étapes de la production de Beowulf la légende de Beowulf (23’54) : il est très amusant de voir des acteurs comme Anthony Hopkins recouvert d’une combinaison noire avec des capteurs sur tout el visage et le corps, de même que les chevaux pour rendre Beowulf le plus crédible possible. Ce making of nous montre à la fois les acteurs au travail mais aussi el moulage et la conception des accessoires nécessaires à ce travail dantesque.
Préparer le Voyage : ce bonus est constitué de 10 petits modules de 2 à mns nous permettant de mieux comprendre les techniques utilisées : Technique utilisée / Modélisation / Les techniques et l’art / De l’ordinateur au plateau / un regard aux constructions / Scanners / Cascades et trucages / Plan d’attaque / viens te battre / Il fait froid à l’intérieur
Les Origines de Beowulf (5’12) : L’écrivain Neil Gaiman nous raconte les origines scandinaves de son script.
le dessin et la création des créatures et monstres (6’54) : Tout a été storyboardé et maquetté pour créer les décors et les monstres.
la création de Beowulf (1’57 ) : Grace à l’infographie, les créateurs ont voulu créé une icône du cinéma, Beowulf.
la magie de Beowulf (5’23) : Le but est de créer une palette visuelle pour raconter cette légende d’une manière moderne et surtout se différencier des autres productions d’héroic-fantasy.
Scènes supplémentaires : 11 ‘ 36 de scènes supplémentaires non finalisées