Synopsis
Des petits larcins sur les bancs de Belleville aux braquages surmédiatisés des plus grandes banques parisiennes, l'ascension spectaculaire de Simon et de sa bande. Capables de vider une série de coffres sous le nez d'une police désorientée par l'audace tranquille affichée par le groupe, les inséparables sauront-ils longtemps éviter les effusions de sang, supporter l'ennui des cavales sous les Tropiques et mener de front vie amoureuse et jeu de cache-cache avec la police ? D'autant qu'il leur faut compter avec Milan, un flic acharné à les faire tomber depuis leurs premiers coups dans le quartier. Obsédé par la bande de Simon, Milan a fait de la capture de ce dernier l'unique but de sa vie.
Critique Subjective
Ce film est la rencontre entre le gang le plus populaire de ces dernières années et la bavure policière la plus improbable
Le gang: histoire et fiction…..
1960 : Réunis autourd e Simon , 6 ans, trois gosses du même age (Bonner, Maxime et Merle) s’apprêtent à faire leur premier coup : voler des canards sur l’étang du parc des Buttes Chaumont pour les revendre aux bouchers de Belleville
1981 : Les mêmes forment le noyau dur du gang de Belleville, parfois appelé « Les postiches », gang qui marquera les esprits par son audace et les méthodes qui ont ont fait de ses membres des fantomes insaisissables.
……des postiches ??
Leur singularité, se déguiser et se transformer physiquement pour se fondre dans le paysage des beaux quartiers, pénétrer dans les banques comme de respectables clients, maitriser personnel et clients avec un sang froid total, puis dévaliser en rafale les coffres des particuliers, quitte à rester plusieurs heures pour achever le travail. Rien ne les arrete.
Le point de vue du cinéphile
On en arrive au cœur du problème, car Le Dernier gang présente une réalisation technique particulièrement bancale… Le film est clairement structuré en deux parties : une première présentant les premiers pas du gang jusqu’à une première prise d’otages qui tourne mal, et leur vie deux ans après. Alors que la première partie est bien trop rapide (empathie résolument impossible), la seconde rattrape très largement le tout avec un ton chargé en émotion et des personnages plus mûrs… Mais un peu trop tard... Et au bout d’une heure quarante (ce qui n’est pourtant pas si long), on commence à s’ennuyer et à souhaiter que le dénouement survienne bientôt… Mais même si la structure narrative présente pas mal de défaut, l’ensemble est séduisant… D’un doute sur l’aptitude du réalisateur à générer l’empathie ou à susciter un intérêt pour les personnages secondaires (présents mais inexistants), on passe à de beaux moments d’émotion pour ce couple si uni et si amoureux. Et le contraste offert par ces moments de tendresse et les braquages constitue l’essentiel de la qualité du Dernier Gang.
Un dernier mot
Le Dernier gang est finalement loin d’être parfait, avec sa réussite en demie teinte, qui offre en permanence un intérêt mitigé, entre structure narrative irrégulière et une galerie de personnages inégaux… Enfin, à voir pour l’excellente prestation de Clémence Poésy et Vincent Elbaz, impériaux.