Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
510 min
Nb Dvd
3
16ème siècle en Angleterre. Couronné Roi, Henri VIII découvre un royaume marqué par les guerres, les alliances politiques et les plaisirs charnels. Souverain inexpérimenté mais excessivement ambitieux, ses grandes batailles, ses coups de sang et sa vie totalement dépravée bouleverseront à jamais l’avenir de l’Europe.
La vie et l’œuvre du roi Henri VIII revue et corrigé à la sauce Soap Opéra, voilà une idée particulièrement originale et totalement réjouissante. Particulièrement lorsque ses auteurs décident de ne pas coller au plus prêt de la réalité historique. Ainsi, fini le roi rondouillard que l’on pouvait voir sur les tableaux d’époque, et bienvenu au jeune homme au regard de braise et à la plastique impeccable en la personne de Jonathan Rhys Meyer que l’on avait déjà pu voir dans « Match Point » de Woody Allen. Mais l’acteur ne se limite pas à simplement jouer les bellâtres en habits d’époque, il crée un personnage autant perturbé par l’amour qu’il porte à la jeune Anne Bolleyn, magnifiquement intrigante, que par les blessures de son époque (épidémies, guerres…). Totalement porté par l’ampleur du personnage et par la qualité du scénario, l’acteur se métamorphose en roi Henri faisant fi définitivement des convenances dues aux personnages historiques.
Et c’est d’ailleurs la force de cette série que de ne pas s’arrêter sur des faits historiques mais plutôt de les contourner pour mieux en ressortir les ficelles des intrigues, si cher aux séries de ce type. En cela les personnages de Wolcey, incroyablement interprété par Sam Neil (Jurassik Park) et celui d’Anne Bolleyn justement composée par la belle Nathalie Dormer sont de justes exemples de ce choix scénaristique. Comploteur sans relâche, le personnage interprété par Sam Neil est un savant mélange de Cardinal Richelieu des Trois Mousquetaires et JR Ewing qui enchante le spectateur dès les premières apparitions. Quand à Anne Bolleyn, en maîtresse autant manipulatrice que manipulée, elle apparaît comme la pierre angulaire de cette fresque historique à rebondissements. Bien sur, la force de la série réside aussi dans la qualité de l’ensemble des intervenants qu’ils soient secondaires, de passage ou encore simple figurants, « Les Tudors » repose sur une qualité d’ensemble qui en fait une véritable série de qualité, qui à l’image de « Rome », fait entrer l’histoire dans le panthéon des Soap.
La réalisation est d’ailleurs une autre des grandes qualités de cette série. Toujours au plus prêt de l’intrigue et de ses personnages, la réalisation se veut plus éloignée des grandes batailles et des inévitables actions sanglantes que l’on peut par exemple voir dans « Rome » pour plus se centrer sur les tensions qui existent entre les personnages. Car plus que le bruit des armes ou celui des hommes sur un champ de bataille, ce sont les sentiments qui déchirent les uns et les autres qui tient beaucoup plus en haleine le spectateur. Un choix judicieux et payant à coup sur.
En conclusion, « Les Tudors » renouvelle le genre et emmène les amateurs de séries sulfureuses au cœur d’une intrigue historique aussi passionnante que particulièrement bien menée. Aux frontières de l’érotisme et de la passion « Les Tudors » est une totale réussite digne d’un festin de roi !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.78:1
Forcément, une série de qualité demande une image aussi respectable que possible. Et là autant le dire, malgré un léger grain, l’image est de grande qualité. Les couleurs sont resplendissantes, les contrastes de grande tenu, et l’on prend un réel plaisir à suivre chacun des épisodes, y compris les plus sombres qui ne souffrent d’aucune inégalité avec les autres.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Hongois
5.1
Polonais
5.1
Enfin une série qui bénéficie d’un 5.1 particulièrement efficace dans les ambiances annexes. Seule ombre au tableau, certain dialogues d’arrière plan sont particulièrement navrant et ont tendance à faire sourire plutôt qu’à passionner ou à rendre une ambiance correcte. Pour le reste un véritable plaisir pour les yeux autant que les oreilles.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
20 min
Boitier
Pochette cartonnée
Ne boudons pas notre plaisir, si les bonus ne sont pas légions, ils restent tout de même intéressants, puisqu’il s’agit d’une suite d’interviews de Jonathan Rhys-Meyers, Sam Neill, Michael Hirst, et Natalie Dormer sur leurs personnages et leurs places dans l’histoire. Particulièrement surprenant, puisque d’habitude réservé aux historiens. Véritablement intéressant !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage