L’histoire :
Un couple et un jeune cycliste vont être pourchassés par une fratrie d’arriérés psychopathes.
Critique subjective :
Small town folk, alias Une petite ville tranquille, est le premier long-métrage de Peter Stanley-Ward. Homme à tout faire, Stanley-Ward en assure l’écriture, la production et la mise en scène. Il endosse même, par ailleurs, un petit rôle dans son film.
D’emblée, on sent que le réalisateur est parfaitement conscient de ne pas disposer d’un concept narratif ou visuel novateur, mais souhaite simplement tourner sa petite bande horrifique avec application. Les contraintes lourdes, du budget (que l’on devine très serré) au matériel informatique limité (les effets spéciaux numériques ne sont pas des plus réussis), en passant par le casting (hormis Warwick Davis, qui assure gentiment deux apparitions éclair, la distribution est constituée d’acteurs inconnus mais consciencieux), n’émoussent pas les ambitions d’un passionné désireux de faire du genre. De la bonne volonté, Peter Stanley-Ward n’en manque pas, elle lui permettra de signer une petite œuvre plaisante.
Survival gentiment déjanté se situant quelque part entre 2000 maniacs et Détour mortel, Small town folk va capitaliser à fond sur deux éléments : des visuels soignés et un côté résolument cartoonesque. Un rendu DV très honorable, un gros travail sur la photographie (étalonnage un peu « brutal » mais payant) et une réalisation travaillée (la composition des plans n’est jamais laissée au hasard) confèrent au métrage une identité visuelle qui le différencie immédiatement du tout venant. Sur le plan narratif, c’est un aspect cartoon (on pense, toutes proportions gardées, aux premiers travaux de Sam Raimi et Peter Jackson) qui imprime une tonalité singulière au film. Méchants too much et gags potaches (rimant souvent avec gore qui tache) assurent le spectacle et dérident les zygomatiques. Réalisateur geek (voir le clin d’oeil réjouissant à Indiana Jones), Peter Stanley-Ward connaît bien les figures du genre et s’en amuse, sans mépris aucun.
Verdict :
Jeune réalisateur sympathique, Peter Stanley-Ward n’est pas la révélation de l’année mais l’on ne peut que saluer sa capacité à transcender un budget dérisoire. C’est ainsi que Small town folk s’impose comme une série Z soignée, divertissante et attachante.
Retrouvez l'INTERVIEW de Peter Stanley-Ward sur DVDcritiques.
Un rendu vidéo correct. Si la définition pêche un peu et que la compression manque parfois de discrétion, l’ensemble se montre plutôt honnête. Les partis pris visuels du réalisateur sont bien restitués à l’écran, la colorimétrie du métrage (son étalonnage particulier) étant respectée à la lettre.
Pas moins de quatre pistes sonores nous sont ici proposées puisque VO et VF sont disponibles en Dolby Digital 2.0 et 5.1. Si les pistes 2.0 sont de qualité, le 5.1 se montre plus efficace, sans toutefois atteindre des sommets, la faute à une spatialisation quelque peu étriquée.
- Bandes annonces (14 minutes) : Breathing room, BTK, Five across the eyes, Ghost game, Small town folk, The living and the dead, The zombie diaries, Vanguard.
- Clip video “Rollin & Tumblin” Black Bart feat Chris R. Wright (5 minutes).