Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
86 min
Nb Dvd
1
N’ayant aucun souvenir de son expérience lors de la 1ère guerre du Liban, au début des années 80, Ari Folman décide de partir à la rencontre de ses anciens camarades de guerre, maintenant éparpillés dans le monde entier. Au fur et à mesure de ses rencontres, Ari plonge dans le mystère et sa mémoire commence à être parasitée par des images de plus en plus surréaliste…
Film improbable autant que réussit, « Valse avec Bachir » surprend par sa recherche constante d’une animation qui soit en phase avec l’esprit de son héros et surtout de l’impact voulu par le réalisateur dans le souvenir qu’il souhaite mettre en avant. Soucieux de trouver la meilleur façon de raconter ses souvenirs, le réalisateur Ari Folman, s’est tourné vers le film d’animation pour mettre en évidence toute l’horreur de ce conflit et plus précisément le massacre de Sabra et Chatilla. Puisque c’est bien de cela dont il s’agit, un massacre aussi horrifiant qu’injuste, une plaie que les soldats ont inconsciemment effacé de leurs mémoires. Le réalisateur impose différents styles dans sa narration pour mieux renforcer les traits de ses souvenirs, les incohérences de son esprit et des évènements qui parcourent la mémoire du héros. Les différents styles d’animations donnent une réelle force à la tragédie latente, et l’on se perd au début dans les mêmes errances que le réalisateur qui utilise son image pour mieux ressortir l’absurdité de ce qu’il a vécu. Préférant l’animation au documentaire, le réalisateur rend vivant son discours de paix et rappelle au monde à quel point le massacre de Sabra et Chatilla est en soit le symbole de l’horreur d’une guerre et de l’absurdité des hommes. Mais au-delà d’un simple film d’animation, le film d’Ari Folman est un véritable Chef-d’œuvre pacifiste qui ose associer l’image candide à la dureté d’un discours contre l’absurdité d’un conflit qui ne cesse de mélanger identité et férocité, protection et agression, nations et religions. Une guerre millénaire qui transforme trop souvent les victimes en bourreaux.
« Valse avec Bachir » est un film profond qui ne laisse rien au hasard, pas même l’esprit du spectateur, qui se perd parfois autant que le héros du film pour mieux ensuite sombrer dans l’horreur d’une narration sobre et tout en retrait qui laisse l’incroyable travail de graphisme des auteurs. Tantôt jaune et noir pour mieux attirer l’œil de la métaphore, tantôt en couleur pour laisser transparaitre les souvenirs détachés des personnages.
En conclusion, on pourrait parler des heures de « Valse avec Bachir », mais le meilleur des hommages pour ce chef d’œuvre d’animation pour adulte, c’est encore de le découvrir ou de le redécouvrir pour mieux comprendre l’essence de son auteur.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.77:1
Une excellente qualité d’image qui met parfaitement en valeur les couleurs du film. Les contrastes offrent un véritable relief aux graphismes particulièrement difficile comme les cauchemars du héros. Les dominantes jaunes s’opposent à merveille au noir et les variantes pastelles donnent un réalisme saisissant.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Yiddish
5.1
Le film en 5.1, particulièrement en version originale, gagne en hauteur et en profondeur surtout grâce aux voix narratives particulièrement oppressantes, un film hypnotisant qu’une spatialisation de qualité met parfaitement en valeur. La dynamique de l’ensemble porte un peu plus la narration et le discours de l’auteur.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Autant le dire tout de suite, les bonus de cette édition de « Valse avec Bachir » sont aussi ludique qu’originaux. D’abord un coffret originale comprenant 10 planches issues de la bande dessinée, un making of passionnant ou l’auteur raconte avec passion la genèse de son film. Une scène coupée surprenante « La mort de Bachir » aussi saisissante que le reste du film. Puis une succession de bonus tournant autour de l’impact du film, comme Ari Folman bouleverse Cannes, ou encore l’interview du réalisateur lors de la projection du film au festival, le reportage du journal télévisé d’Antenne 2 du 18 Septembre 1982, annonçant le massacre de Sabra et Chatilla. Puis un nécessaire entretient avec Joseph Bahout appelé « La tragédie Libanaise ». Et enfin la bande annonce.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage

10 Planches Issues de la Bande Dessinée