Le protecteur

Titre Original
Dian zhi gong fu gan chian chan - Half a laugh of Kung Fu
Pays
Hong Kong (1980)
Date de sortie
jeudi 28 février 2008
Durée
93 Min
Réalisateur
Producteurs
Lo Wei Motion Picture Co., Hsu Li-Hwa
Scénaristes
Tong Ming-Chi, Jackie Chan (non crédité) et E. Charles McBroom (dialogues, non crédité)
Compositeur
Frankie Chan
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Cantonais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
93 min
Nb Dvd
1

L'histoire

Sur une route de campagne, le jeune et indiscipliné Keung To est témoin d’un affrontement mortel entre le légendaire héros au fouet et un dangereux criminel. Les deux hommes sont tués et Keung décide de se faire passer pour le héros défunt de façon à récupérer la prime de 500 pièces d’or placée sur al tête de son adversaire. Pour crédible qu’elle soit, son imitation ne résiste pas aux multiples défis que ne manquent pas de lui lancer les maîtres d’arts martiaux de la région…

Critique artistique

Half a laugh of Kung Fu (1980) alias Le protecteur est le dernier film que Chen Chi-hwa réalise avec Jackie Chan deux ans après Hand of death (1976) de John Woo où Jackie Chan tient son premier rôle important. Avec The 36 crazy fists (1977), Jackie Chan qui a la particularité d’être aussi un acrobate émérite qui a fait parti des légendaires Seven Little Fortunes dont plusieurs membres tels que Sammo Hung, Yuen Biao, Corey Yuen ou Yuen Wah sont devenus des stars du cinéma d'action hongkongais, devient pour très longtemps un acteur de kung-fu comédie. Le Protecteur est également l’un des premiers essais scénaristiques de Jackie Chan. A défaut d’un chef-d’oeuvre on a droit à une kung-fu comédie assez rafraîchissante bien qu’imparfaite. Il faut avouer que l’humour potache et les mimiques parfois exagérer de la Kung-Fu comédie ont été exploités de manière plus aboutie dans d’autres films comme La Légende de Fong Sai-Yuk (1993) de Corey Yuen avec Jet Li ou Flying Dagger de Yin-Ping Chu. Le protecteur révèle le talent comique de Jackie Chan qui s’en donne à cœur joie dès le générique où il enchaîne des parodies des plus grandes figures du Kung-fu et du wu xia pian.

De la figure de Zatoichi, le masseur aveugle qui fait mine de tuer de nombreux ennemis mais les manque à celle du maître d’arts martiaux qui n’arrive pas à appliquer ses propres enseignements alors que ses élèves l’observent en passant par le sabreur qui finit en Saint-Sébastien après avoir tenter en vain d’esquiver des flèches à l’aide de son sabre, on assiste hilare et presque médusé à une séquence introductive qui résonne comme un programme. Half a laugh of Kung-fu se présente clairement comme un manifeste et s’assure que l’on s’en souviendra en mettant Jackie Chan en scène dans diverses rôles et diverses chorégraphies martiales dans un décor dépouillé accompagné d’un habillage musical très étrange qui semble illustrer la dimension onirique dans laquelle son personnage évolue. Ce générique fait d’ailleurs penser visuellement à celui de Magnificent Trio (1966) de Chang Cheh qui commence par des images fascinantes et épiques mettant en scène les trois héros de l’histoire à la différence que Jackie Chan prend le contre-pied des héros fascinés et sérieux de Chang Cheh. Au terme d’une introduction et d’un générique confondus qui durent près de 6mn, l’on comprend qu’en fait le héros incarné par Jackie Chan est en train de rêver et on l’y reprendra à nouveau au cours de l’histoire, rêvant d’une bagarre d’où il rossera 4 combattants.

Le Protecteur reprend un principe très courant dans les films d’arts martiaux hongkongais en nous montrant l’évolution du héros qui finit par atteindre son but et un très bon niveau de pratique des arts martiaux en glanant des conseils et des enseignements au fil des rencontres. Qu’il s’agisse des bottes secrètes et ridicules que lui enseigne un mendiant ou de l’apprentissage d’une technique grâce à un manuel secret au cours d’un combat ou tout est prétexte à rigolade. Encore une fois nous sommes à l’opposé du lyrisme sérieux des films de kung–fu tels que ceux de la trilogie du sabreur manchot ou Vengeance (1970). Entre ces films de Kung-fu et la Kung-Fu Comedy qui est introduite dès 1975 par Liu Chia-liang avec Spiritual boxer, un pas est franchit. En réalisant coup sur coup Eagle’s shadow et Drunken master en 1978 avec Jackie Chan, le réalisateur Yuen Woo-Ping va installer le genre qui a fait les beaux jours de nombreux autres acteurs parmi on compte Sammo Hung ou Tony Leung Ka-Fai (Flying dagger ou La rose noire) pour ne citer que ceux-là.

Verdict

Alors que Jackie Chan est à l’affiche dans Shinjuku Incident, un drame dans lequel il interprète un immigrant chinois au Japon embarqué dans des combines mafieuses et qu’il tournera cet été Junior Soldiers, un film historique autour de la Muraille de Chine, Le protecteur permet de se remémorer une des carrières cinématographiques hongkongaises parmi les plus fameuses des 30 dernières années. A défaut d’un chef-d’oeuvre on a droit à une kung-fu comédie assez rafraîchissante bien qu’imparfaite.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le master est plutôt correct dans l’ensemble et on retrouve des défauts sur l’image provenant de la pellicule. Des petites tâches blanches sont présentes tout au long du film mais s’oublient facilement tandis que la colorimétrie semble dosée pour trouver un équilibre entre les couleurs de la photographique originale et une image plus actuelle. Il semble cependant possible d’améliorer cette image en la restaurant autant pour y gommer les défauts provenant du master cinéma que pour rehausser légèrement les couleurs notamment. L’image est suffisamment nette, le contraste correct et la compression est bien dosée.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Cantonais
5.1
Cantonais
2.0
Français
2.0
Cette édition d’un des premiers films de Jackie Chan est proposée avec une piste audio Dolby Digital 2.0 (192 Kbps) en version Française, une piste équivalente en version originale et une piste Dolby digital 5.1 en version originale (384 Kbps). Sans surprise, les deux versions Dolby Digital 2.0 sont frontales mais suffisante pour entendre claquer les coups secs portés lors des combats. On préfère sans discussion la version originale pour l’idiome si caractéristique dans les films hongKongais. Vu le peu d’expressivité de la piste audio Dolby Digital 5.1 on pourra visionner ce DVD de manière pratiquement égale avec l’une des deux pistes en version originale. On ne peut pas changer de pistes audio ou le sous-titrage à la volée et il est nécessaire de revenir sur le menu de sélection puis de cliquer sur le bouton reprise pour rebasculer sur le film à l’endroit où l’on se trouvait.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Pochette cartonnée

Bonus
- Bandes-annonces : Le protecteur, Le chinois, Le marin des mers de Chine 2, La danse du lion, Police story 2, Le gagnant, Opération condor, First mission.
- Chapitrage

Menus
L’interface est illustrée musicalement.

Packaging
Le DVD est présenté dans un boîtier cartonné qui se présente horizontalement. L’objet est assez agréable et rompt avec le traditionnel boîtier en plastique.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage