Flint Lockwood est inventeur. Jusqu’ici, toutes ses inventions se sont soldées par un échec cuisant. Mais cette fois-ci, Flint invente une machine qui transforme l’eau en nourriture. Seulement, l’inventeur a un défaut : Il ne maitrise pas totalement ses inventions….
Dans tous ces méandres de l’animation mondiale, une œuvre originale se remarque tout de suite. Avec « Tempêtes de boulettes géantes », en matière d’originalité, on est servis. A commencer par l’histoire de ce savant, pas si fou que ça, qui invente une machine qui transforme l’eau en nourriture, offrant ainsi, à la fois une solution pour la faim dans le monde, mais aussi des perspectives financières indéniables pour le maire de cette petite ville. Une histoire qui plonge le spectateur dans une succession de situations toutes plus délirantes les unes que les autres.
Mais « Tempêtes de boulettes géantes » ne serait pas une réussite sans l’originalité des réalisateurs Phil Lord et Chris Miller (How I met your mother), qui n’ont pas hésité à s’approprier l’histoire de Judi et Ron Barrett pour en faire un long métrage d’animation haut en couleur, et à l’identité propre. Avec une animation à la fois simpliste et caricatural, « Tempête de boulettes géantes » prend le spectateur à contre-pied, et l’entraine dans une véritable œuvre folle d’imagination et de créativité burlesque. Comme « Alice aux pays des merveilles » en son temps, avec le côté pesant en moins, les réalisateurs ont su donner une véritable énergie à l’histoire.
Sur un rythme soutenu, ils ont réussit à créer des personnages aussi originaux que reconnaissables : l’inventeur avec ses cheveux ébouriffés et ses grands yeux incrédules, le policier avec son torse monumental et ses toutes petites jambes; Une animation qui n’est pas sans rappeler les grandes heures des programmes courts de Tex Avery ou ceux de Fritz Freleng (La panthère rose). Le tout se reposant sur un scénario impeccable, qui ne vient pas s’embarrasser d’une thèse sur la fin dans le monde et la place de nos sociétés industrialisées. Mais dans lequel on peut aisément y voir une fable sur la société de consommation à outrance qui se laisse dépasser par la loi du marché.
Phil Lord et Chris Miller offrent une œuvre drôle et énergique aux jeunes spectateurs qui ne boudent pas leurs plaisirs, tant l’ensemble, même avec quelques petites longueurs, est une véritable bouffée d’air frais dans le monde de l’animation à grand budget. Pariant sur une sujet, pas forcément acquis à la faveur des parents, « Tempêtes de boulettes géantes » prend le spectateur par surprise, et celui-ci en redemande.