La licence Guitar hero, via le studio Neveersoft, arrive déjà à son sixième numéro, intitulée cette fois-ci Guitar Hero : Warriors of Rock. Il faut dire que l’engouement pour tenter de se croire une rock star jouant de la guitare sur des morceaux rock endiablés reste fort. Activision signe donc un nouveau set, très rock, avec un Philippe Manœuvre aux commandes d’un nouveau mode quête.
Ce n’est donc pas le test d’un gamer blasé que vous lisez mais bel et bien le compte rendu d’une découverte pour s’adonner aux joies de se croire une rockstar et de maîtriser sa guitare. Le succès de Guitar Hero est évidemment lié à ce que chacun peut, chez soi, empoigner une guitare et, assez rapidement, se croire sur scène à « riffer » comme un malade. Seule contrainte, aimer le rock, le puissant, le dur et le bruyant, même si quelques titres estampillés « pop » peuvent se trouver via les achats en ligne. La présence de ces morceaux très rock est évidemment induite par le concept de base et par la nécessité de trouver des morceaux ou la guitare est la vedette mais voici un jeu qui ne s’adresse certainement pas aux séniors qui adulent la variété française.
Guitar Hero pour les nuls
Pour ceux qui ne connaissent pas encore en détail le but du jeu en voici les grandes lignes. Sachez tout d’abord que Guitar Hero impose d’acheter une guitare, c’est bête à dire mais c’est mieux de le dire. Le jeu vous permet de jouer de la guitare, de la guitare basse (pas besoin de guitare dédiée !), de la batterie (obligatoirement avec l’accessoire batterie) et/ou de chanter en branchant n’importe quel micro USB sur la console. En cherchant vous pourrez donc trouver le jeu seul (70€), le pack avec la guitare (100€) ou le pack intégral avec en plus la batterie et un micro pour 200€.
La guitare proposée en bundle avec cet opus 6 est annoncée comme encore plus efficace. En fait c’est surtout sur l’ergonomie que l’efficacité est améliorée, notamment du fait que la clef USB peut se ranger dans le manche, là ou sont également dorénavant les piles. Une amélioration qui permet, par exemple, le pouvoir changer la tête ou les ailes. Sinon, coté esthétique, la guitare noire proposée tranche radicalement avec les modèles précédents. Nous sommes ici en vrai trip hard-rock.
Mais revenons pas notre jeu. Le manche d’une guitare traverse l’écran vers le joueur. Des notes de couleurs arrivent, il faut simultanément (au choix main gauche ou droite) appuyer sur la note de couleur correspondante (sur le manque donc) et d’autre part on simule le grattage des cordes en déplaçant de bas en haut une sorte d’interrupteur.
Si vous jouez correctement, sans rupture de notes, un multiplicateur de points se déclenche, avec un coefficient de 2 à 4. C’est essentiel pour gagner suffisamment de points et d’étoiles.
Si vous ne jouez pas bien, non seulement vous ne gagnez rien, mais vous risquez surtout de stopper le morceau. En effet, suivant votre capacité de jeu, une barre « de vie » oscille. A chaque note ratée le curseur se dirige vers la zone rouge et si vous atteignez le bas, c’est fini, le morceau s’arrête. Si vous jouez à plusieurs, il suffit d’un joueur pour que tout le monde soit punis !
Des niveaux de difficultés sont proposés sachant qu’ils peuvent être différents pour chaque musicien si vous jouez à plusieurs. Evidemment un mode « entraînement » est disponible et particulièrement bien fait car, après avoir sélectionné un morceau ou une section d’un morceau, il permet de sélectionner la vitesse de défilement. Alors oui, il faut avoir un brin de volonté pour répéter et prendre les premiers réflexes pour jouer correctement.
Je vous engage d’ailleurs à vous accrocher un peu si vous n’êtes pas habituer à manier une guitare (mon cas) car je peux vous assurer qu’après quelques petites heures de jeu vous serez certainement étonner de voir comment vos doigts sont agiles et peuvent passer d’une couleur à l’autre sans réfléchir. Il faut pour cela connaître par cœur l’emplacement des couleurs sur le manche et, encore une fois, pas de mystère, il faut s’entraîner et répéter sur des morceaux que vous connaissez bien, notamment pour mieux gérer la notion de rythme, qui est assez logiquement essentielle pour bien appréhender ce type de jeu. Pas la peine de croire que deviendrez une rock star si vous n’êtes pas capable de suivre correctement le tempo d’une musique. A vérifier peut-être avant achat et désillusions !
Warrior attitude
Vous l’avez compris, nous voici dans cet opus n° 6 encore plus baigné dans un environnement rock / punk avec des avatars rock stars à l’écran venus directement du Londres Punk des années 1980. Je ne vous raconte pas si mamie passe derrière vous alors que vous êtes en plein riff ! Au programme par exemple des artistes comme AFI, Arch Enemy, Avenged Sevenfold, Children Of Bodom, Black Sabbath, Alice Cooper, KISS, Pantera, Slayer, Slipknot… pas franchement très grand public, sans vouloir passer pour un rabat joie bien sur. Je serais tout de même curieux de vérifier si les ventes sont aussi fortes que les précédents opus ? Il est heureusement prévu de prolonger l’expérience via le magasin en ligne, accessible directement depuis l’interface du jeu ou via le Playstation Store. Un peu plus de 300 titres sont proposés au prix unitaire de 1.99€ ou via des packs avec une petite réduction.
La quête
Au menu, un mode quête, c'est-à-dire un mode carrière ou vous devez progresser pour gagner vos galons (des étoiles), débloquer de nouveaux lieux de concert et de nouveaux instruments. Le fond de l’histoire n’est qu’un simple prétexte ; le joueur doit recruter des guerriers du rock pour affronter une Bête. Le défi est lancé, il vous faut prouver votre valeur et pour cela on vous impose des chansons. Si vous jouez bien, vous gagnez les étoiles nécessaires pour vous transformer en super-rockeur et rejoindre la quête.
C’est en fait le même principe que tout jeu d’arcade, seul le jeu lui-même est différent. Ce mode quête est, pour la première fois guidé par la voix de Philippe Manœuvre, célèbre journaliste rock (rédacteur en chef du magazine Rock & Folk) et devenu encore plus célèbre en devenant jury à La nouvelle star. Pas sur que les « hardeux » qui ne sont pas franchement le public de l’émission cité trouve ce clin d’œil du meilleur goût.
Le mode quête est évidemment un bon challenge dans la mesure ou il est fort possible que vous ne connaissiez pas du tout les morceaux imposés. Il faut alors bien assimiler le morceau pour avoir un bon score, ce qui est nécessaire pour atteindre le nombre d’étoiles requis à chaque étape, soit 8 au total traduisant à chaque fois un style de musique. Heureusement, la quête est accessible pour chaque niveau de difficulté.
Pour les plus assidus à ce mode quête, sachez que l’éditeur à souhaité donner un peu plus d’intérêt en affectant à chaque personnage "guerrier" un bonus unique : un gain de star power supérieur à la moyenne que vous récoltez lorsque le « rockometer » reste toujours dans le vert ou quand le multiplicateur reste bloqué à x4. Cela prendra son importance car lors de cette quêtes vous allez rencontrer deux boss (je ne suis pas arrivé personnellement jusque là) : quand arrive le combat contre le boss, le jeu mixe les pouvoirs des quatre musiciens et le spectacle est assuré : des éclairs traverse l’écran et, pour l’avoir vu, le multiplicateur devient fou et peut atteindre 36 (contre 4 en partie normale !).
Enfin, signalons que la quête est jouable jusqu’à 4 en mode coopération, y compris avec des comparses en ligne.
Partie rapide
Si cette (fausse) aventure ne vous tente pas, vous pouvez accéder directement aux dizaines de morceaux inclus sur le disque. Rien à débloquer par conséquent, ils sont tous là et c’est bien comme ça. Il n’en reste pas moins que des défis s’offrent à vous pour vous challenger, les mêmes que ceux présent dans le n° 5 d’après mon guitariste accompagnateur, habitué à cette licence. C’est clairement mon mode préféré dans la mesure ou l’on peut se concentrer sur les titres que l’on préfère, tout en étant curieux et d’écouter les autres titres pour juger de leur intérêt.
Début de soirée
C’est le mode Soirée qui a donné son essor au jeu à partir du précédent opus. Il s’agit là de sélectionner un titre sachant qu’il est impossible que le morceau s’arrête du fait d’un joueur incompétent (mode sans échec intégré de facto) mais aussi la possibilité de changer d'instrument et de difficulté à la volée, sans arrêter le déroulement du jeu. Le mode pure arcade en somme pour des délires entre amis.
En conclusion
Ce 6ème opus est franchement rock (hard) et s’adresse aux plus rock d’entre nous, personnellement je préfère les morceaux proposés sur le n°4 (surtout) et 5. Les modes difficiles et experts s’adressent véritablement à d’excellents joueurs qui peuvent manier le manche avec célérité et tempo. Heureusement, les modes faciles et moyens sont accessibles aux rock stars du dimanche qui n’ambitionnent pas de répéter des heures durant dans leur chambre. Quoi qu’il en soit, se prendre pour une rock star peut-être jouissif (surtout si vous arrivez à monter un groupe) et franchement on prend rapidement les poses des guitaristes sur scène pour tenter d’accrocher les notes.