Le guide forestier Richard Cypher va devoir quitter les terres de l’Ouest pour affronter le maléfique Darken Rahl et restaurer la paix sur le monde. Dans cette aventure qui promet d’être épique, l’Elue bénéficie du soutien de la belle Kahlan Amnell et du grand sorcier Zedd.
Toute ressemblance avec une trilogie grandiose dirigée par un réalisateur Australien ne serait semble-t-il que fortuite. Inspiré des romans de Terry Goddkind auteur de romans à succès, en l'occurence « L’épée de vérité » dont la série est une adaptation produite par Sam Raimi (Spider-Man) et Robert Tapert (Hercule). Pourtant tous les ingrédients sont présents pour rappeler la trilogie de Tolkien : Un sorcier en robe grise dont les pouvoirs augmentent à mesure que la quête avance (L'une des premières apparitions de ce dernier n'est pas sans rappeler une scène de la trilogie deJackson), une femme en robe blanche superbe et envoutante et pour finir une histoire qui se situe sur les Terres du milieu. Il n’est donc pas surprenant de faire une comparaison aussi radicale avec « Le seigneur des anneaux » au risque parfois même d’en oublier que «Legend of the seeker » n’est qu’une série télé et que les moyens mis à la disposition des réalisateurs, même s’ils sont supérieurs à la normale, n’en demeure pas moins dérisoire face à la superproduction de Peter Jackson. N’allons quand même pas jusqu’à nous réjouir trop vite, car les effets spéciaux sont certainement le véritable point faible de la série.
En effet, malgré une bonne volonté évidente, « Legend of the Seeker » ne brille pas par la qualité de ses effets spéciaux, bien au contraire, on approche même le désespoir, car il semble que nous ayons le droit au service minimum, avec des effets de flammes à tout va, des ralentis comme s’il en pleuvait et toutes sortes d’autres effets rudimentaires que l’on avait déjà vu dans Hercule ou Xena la guerrière. On attendait beaucoup mieux de la part de cette production Sam Raimi qui nous promettait monts et merveilles, sans parler des personnages dont la mise en scène est volontairement racoleuse, à commencer par la première scène du sourcier, où le jeune Craig Horner (H20) qui interprète Richard Cypher, tous pectoraux dehors. Une bonne façon de capter l’attention du spectateur dès le départ et de laisser les jeunes filles s’émoustiller.
Et d’ailleurs, effectivement la distribution n’est pas la plus inspiré du moment, bien au contraire, à commencer par les rôles principaux, Craig Horner, bien sur, qui, malgré des efforts phénoménaux et une énergie évidente, ne parvient pas toujours à bien maitriser sa prestation lors des combats. Même si le comédien arrive toutefois à nous surprendre dans certains épisodes et parvient à nuancer sa composition, a l’inverse de Bruce Spence (Australia) dont la prestation oscille uniquement entre maladresse et insipide. L’acteur est très loin d’incarner un personnage à la hauteur de Gandalf (Ian McKellen), et semble au contraire particulièrement mal à l’aise, au point qu’on espère la mort du personnage dès le deuxième épisode. Enfin côté maladresse, l’actrice Bridget Regan (Sex and the city le film) ne convainc pas du tout en grande magicienne. La comédienne n’est jamais crédible dans son personnage particulièrement lors des combats.
Pourtant l’ensemble ne manque pas totalement d’intérêt et le charme finit par opérer. Malgré quelques épisodes, inutiles et une fausse fin, le spectateur est capté et particulièrement les plus jeunes, qui trouvent ici une série d’aventures et de magies qui ne les laisse pas indifférent.
En conclusion, une série d’aventures qui lorgne sur les terres du « Seigneur des anneaux », mais avec le panache en moins, la mise en scène est pompeuse et les effets spéciaux un peu trop archaïques pour être convaincant. Pourtant le charme opère, et malgré une distribution un peu approximative, le jeune public y trouve son compte.