En cas d’urgence, ces médecins de l’extrème sont aux premières loges. Par hélicoptère, bateau ou voiture, ils sont les premiers à arriver sur le terrain pour administrer les premiers secours. Des hauteurs de la pyramide Transamerica aux profondeurs de la baie de San Francisco, les urgentistes doivent faire face aux conditions les plus extremes pour sauver des vies.
N’y allons pas par quatre chemins : Depuis la fin d’«Urgence», les prétendants au trône se succèdent avec frénésie, sans toutefois y parvenir, si ce n’est l’avancée significative de «Grey’s Anatomy». «Trauma» tente donc de relever le défis avec des scènes chocs, un parallèle inévitable entre les vies professionnelles et privées des protagonistes, et un rythme soutenu dans les interventions.
Finit donc le climat souvent glacial de «Chicago» pour celui plus clément de «San Francisco», finit l’univers clos des salles d’urgences, place à celui plus infini de la ville américaine et de ses environs. Avec en toile de fond les aléas de la vie privée des uns et des autres, avec peut-être un peu moins de finesse que dans la grande sœur des productions Spielberg.
Ce qui frappe d’abord avec «Trauma» ce sont les accidents qui font systématiquement dans l’Effet de surprise, avec un détail qui n’est jamais celui que l’on croit être, un «Trauma» justement qui arrive inévitablement par surprise et prend à revers le spectateur, au risque parfois de ne pas forcément le rendre crédible, comme lors de la scène de fusillade dans les rues, ou encore le vieux papy junkie. La série ne s’emcombre pas, à la différence d’urgence, d’une éventuelle crédibilité nécessaire et privilégie au contraire le spectaculaire.
Côté rythme, la série n’en manque pas, et il est très difficile de ne pas s’y accrocher, dès les premières minutes, même si la présentation des personnages est un peu légère et laisse parfois bien des questions en suspens durant tout le déroulement de la saison. Les scénaristes ne s’encombrant pas du superflus, ils laissent une part de mystère et peut-être même de fantasmes planer au dessus de l’esprit du spectateur un brin fébrile.
Mais en fait, c’est là tout le problème de «Trauma», rien n’est réellement fouillé, tout y est superflus, un manque de rigueur évident saute à l’ecran, et laisse apparaitre de véritables problèmes de cohérence dans les interventions. A rajouter une distribution qui manque cruellement de charisme et l’on comprendra aisément que la série soit réellement très en dessous de nos attentes..
En conclusion, «Trauma» ne sera pas, à coup sur la remplacante de feu «Urgence». Par un manque évident de rigueur dans la tenue et dans la crédibilité des actions, la série s’essouffle très rapidement, trop rapidement.