Dave Sutler, un garçon à première vue ordinaire, rencontre Balthazar Blake, un homme mystérieux qui se présente comme étant un grand sorcier, à la recherche du premier Merlinien, ce dernier étant amené à devenir le sorcier le plus puissant de l’histoire.
Jerry Bruckheimer et les studios Disney coopèrent donc une nouvelle fois pour donner vie à l’un des dessins animés les plus injustement mésestimés par le public : «Fantasia», et plus particulièrement le passage de «L’apprenti Sorcier»… Voilà, présenté comme çela, le premier reflex c’est la méfiance, le deuxième le mal de tête débutant face à une effusion évidente d’effets spéciaux aux détriments d’une histoire, d’autant que le passage dans le dessin animé ne doit durer que 15 minutes tout au plus et que les producteurs ont beaucoup communiqué sur l’envie de faire un film qui parviennent à faire prendre corps à la scène des balais.
Et le résultat est surprenant à bien des égards, car le film de Jon Turteltaub (Benjamin Gates) remplis son contrat et peut-être même bien au-delà. Notamment grâce à une histoire qui tient la route sans être totalement exceptionnelle. Les scénaristes ont eu l’intelligence de ne pas copiers les erreurs de «Prince of Persia», et d’ainsi privilégier l’histoire aux effets spéciaux. En l’occurrence ici, le mélange des grandes légendes celtiques et la structure gothique de New-York se prettent à merveille à la création d'une histoire. Car l’architecture de la ville a déjà permis dans le passé de nombreuses aventures inspirées de légendes de tous bords, comme «Sos Fantômes» ou encore «Benjamin Gates».
La réalisation de Jon Turteltaub est d’ailleurs toujours efficace et répond au même schéma que l’aventurier déjà joué par Nicholas Cage. Un rythme soutenu, la quête d’un objet (dans le cas présent des poupées russes) et des situations pas forcément très crédibles. Mais qu’importe, le réalisateur associé au producteur Jerry Bruckheimer (Pirates des Caraïbes), spécialiste des films d’aventures aux rythmes particulièrement soutenus, n’est pas là pour faire réfléchir sur la profondeur de l’existence, mais plutôt pour divertir le public, lui faire oublier l’espace de 105 minutes les soucis du quotidien. Et de ce côté-là, nous ne sommes pas déçus, le film déroule son intrigue dans une frénésie d’effets spéciaux à la hauteur de l’attente, notamment avec cette scène saisissante et fidèle au dessin animé d’origine, qui voit les balais s’animer seuls à la demande de l’apprenti qui en perd totalement le contrôle.
Côté distribution, Nicholas Cage (Benjamin Gates) continue de s’amuser dans ces superproductions survitaminées et parvient à donner une certaine nuance relative à son personnage. La révélation Jay Baruchel (Trop Belle) livre ici une composition intéressante, mais qui souffre du même mal que «Percy Jackson» : Son personnage ne cesse de faire des «OhOh» tout le temps. Moins Exténuant que dans le fils de Poséidon, mais agaçant tout de même.
En conclusion, «L’apprenti Sorcier» est un vrai film d’aventure fantastique qui répond à la demande première du public : Il diverti, ni plus ni moins, avec une effervescence d’effets spéciaux et de scènes d’actions à couper le souffle. Un divertissement familial de grande qualité à découvrir pour ces fêtes de fin d’année.