Une adolescente rebelle est envoyée chez son père pour y passer l’été en sa compagnie.
Il y a quelque chose de féminin dans le traitement de cette histoire de jeune fille rebelle qui part passer l’été avec son père. Notamment par la réalisatrice Julie Anne Robinson (One for the money) qui amène une sorte de pudeur qu’un réalisateur quelconque n’aurait pu donner sur les relations entre un père et sa fille, mais aussi par le choix des acteurs qui correspondent à une sorte d’imagerie d’Epinal qui a tendance à rendre le discours un peu lisse et pas forcément compréhensible aux premières minutes. Car le jeune fille est rebelle, l’amoureux est beau et riche, le père compréhensif et paternel et enfin le petit frère attachant et énervant. Tous les critères du cliché de la famille moderne avec les parents divorcés mais encore attachés les uns aux autres.
Le scénario, ne fait pas forcément dans l’originalité, mais ne fait pas forcément dans la lourdeur non plus. Les scénaristes Nicholas Sparks (Qui adapte ici son roman) et Jeff Van Wie tente maladroitement de créer une histoire choc, avec un dénouement coup de poing, mais se perdent un peu trop dans les travers de la bluette adolescente, en appuyant leur trame sur les relations entre la jeune Ronnie et son amoureux Will. Dans la première partie du film les rapports entre le père et la fille sont relégués au second plans, pour d’un coup se rappeler à nous, comme si l’ensemble avait gardé une certaine cohérence. Hors c’est tout là le problème, on arrive jamais à totalement s’intéresser aux problèmes de la jeune fille, notamment parce qu’on les avait déjà vu dans de nombreuses adaptations.
La distribution, d’ailleurs, se plie à ce cahiers des charges un peu pesant de faire un film politiquement correct. En l’occurrence Miley Cyrus (Hanna Montanna) qui ne parvient pas encore à se libérer totalement de ses habitudes prises lors des années Disney Channel. L’actrice surjoue régulièrement et ne peux s’empêcher de jouer de la musique pour renforcer le rythme narratif. Le duo qu’elle forme avec Liam Hemsworth (Prédictions) nous rappelle un peu trop de films à l’eau de rose, pour que l’on puisse s’y intéresser. Quand à Greg Kinnear (Pour le meilleur et pour le pire) nous fait le minimum syndical.
Toute cette petite bande s’évertue à faire couler un flot de larmes dans les yeux des spectateurs. Et cela marche, car la réalisatrice maîtrise avec subtilité les clés de l’émotion, même si son film manque tout de même de volupté pour être totalement réussit et ainsi sortir de l’inévitable bluette Disney.