Dance central est sans aucun doute le jeu qui matérialise le mieux le potentiel du concept Kinect déployé sur XBOX360. Ce jeu de danse est en effet le parfait vecteur à la reconnaissance visuelle du corps humain. Une prouesse technique possible par Kinect afin de libérer le joueur de tout accessoire, de toute manette et de le laisser libre de s’exprimer avec son corps pour jouer. Dance central, développé par le studio Harmonix, propose donc de tenter de danser comme le modèle qui évolue à l’écran avec une surprenante efficacité dans la reconnaissance des mouvements. Le test d’un nouveau mode de jeu ?
Kinect
Si vous ne connaissez pas encore Kinect, je vous propose de lire mes comptes-rendus de découverte et d’expérience en suivant ce lien. Rappelons en quelques mots qu’il s’agit d’abandonner la traditionnelle manette pour jouer uniquement avec son corps. Mains, jambe, tête, fesses… la reconnaissance totale du corps du joueur par Kinect permet de « manipuler » un menu et de s’intégrer dans un jeu (prévu à cet effet) en bougeant et non plus en tapotant sur les boutons d’une manette.
Libération du corps
On comprend alors que le potentiel d’un jeu comme Dance central est énorme puisqu’il s’agit « tout simplement » de danser. Plus précisément, une chorégraphie est proposée à l’écran via un avatar et le joueur doit reproduire les mouvements de la chorégraphie avec le plus de fidélité possible. La force de Kinect est de pouvoir analyser tous les mouvements, en s’affranchissant de la nécessité d’avoir un accessoire dans la main comme c’est le cas avec la Wii et sa Wiimote et la PS3 et son Move. Et cela change tout bien entendu.
L’avantage Kinect pour un jeu comme Dance central via Kinect est de libérer le joueur et de le laisser s’exprimer pleinement (faut-il avoir un bon trois mètres de recul !) mais la contrainte est clairement de s’affranchir du pur coté ludique d’un Just dance sur Wii (voir le test de ce jeu sur DVDcritiques en suivant ce lien) pour se rapprocher de la notion d’exercice, de prouesse physique. En effet, finie la possibilité de triche facile permise avec Just dance en ne bougeant qu’un seul bras ; avec Kinect l’ensemble du corps est analysé dans ses mouvements et sa coordination. Autant signaler tout de suite que les modes moyens et difficiles de Dance central laisseront sur le carreau quelques « experts » de Just dance.
Coordination des mouvements
Sur Dance central pour réussir il faut suivre la chorégraphie proposée par un avatar plutôt bien dessiné (et dont le look peut-être modifié au fur et à mesure que vous gagnez des tenus supplémentaires). Il est donc essentiel de parfaire les mouvements, la coordination bras / jambes / corps, sans oublier un sens du rythme plus précis, franchement plus précis en mode difficile. Vous savez que vous n’êtes pas bon lorsqu’un détour rouge habille tout ou partie de l’avatar à l’écran, en fait à l’endroit précis ou le mouvement n’est pas correct car mal composé ou en rupture de rythme. C’est évidemment une aide précieuse à suivre, ne serait-ce que pour le prochain essai sur le même titre.
L’un des points fort du jeu est l’absence visible de latence, c'est-à-dire que vos mouvements sont analysés et traduits à l’écran en quasi temps réel et je peux vous confirmer que le « quasi » est tout simplement indétectable pour notre sens humain traditionnel.
Evidemment, plus vous êtes précis dans votre gestuelle, plus vous remplissez le cercle de projection autour des pieds de l’avatar et plus vous marquez des points, surtout si vous réalisez des doublés, triplés etc… les bonus et coefficients multiplicateurs s’enchainent alors et vous permettent de décocher les étoiles qui matérialisent au final vos prouesses. 5 étoiles est le maximum, plutôt facile à décrocher en mode facile mais plutôt réservé aux pros ou ceux qui s’entrainent réellement sur chaque chorégraphie sur le mode difficile. Sachez qu’en changeant de niveau vous avez la chorégraphie de base qui reste de mise mais d’autres mouvements s’intercalent, les autres deviennent plus complexes et moins répétés, plus alternés.
Aide chorégraphique
L’avatar qui danse à l’écran, ce n’est jamais vous. Pour visualiser vos prouesses, il faut alors diriger le regard vers une minuscule fenêtre sur la droite qui matérialise votre corps par une forme ultra simplifiée. Ce n’est pas avec cela que vous affinerez vos mouvements.
Pour vous aider à anticiper les mouvements de la chorégraphie, trois vignettes permettent, via un dessin, de visualiser les mouvements suivants. Ces dessins (leur affichage peut d’ailleurs est désactivé). sont également accompagnés d’un libellé car en fait, chaque mouvement possède son petit nom, souvent assez représentatif genre, Swing, Penché à la Dean, Français….
Le mieux de toute façon pour mémoriser les mouvements (et leur petit nom) est de passer par l’option « On décompose » qui est disponible pour chaque chanson et, comme son nom le suggère, décompose chacun des mouvements de la chorégraphie. Trois reproductions parfaites permettent de passer au mouvement suivant etc…
A noter si vraiment vous êtes en difficulté la possibilité de ralentir le mouvement et ainsi arriver véritablement à trouver le bon geste, fluide et précis.
Battle
En danse, quand il faut se mesurer à une personne ou un groupe de personne on parle de Battle. Un peu comme dans la réalité des Battle, il faut danser à tout de rôle (chacun sur un extrait du titre sélectionné), Kinect étant incapable pour le coup d’analyser simultanément les mouvements de deux personnes, sans parler de la place disponible qu’il faudrait et des chocs possibles. Bref, dans ce mode vous ne combattez plus seulement contre l’avatar qui gesticule à l’écran mais aussi contre vos camarades. Bon, je cherche des excuses mais on s’éloigne des crises de rire facilement possible avec un Just dance, ici le tour de rôle rend le jeu plus Battle que Fun !
Menu gestuel
Dance central, comme tous les jeux Kinect, propose un menu qui peut être commandé à la manette (il suffit d’allumer la manette pour prendre le contrôle) mais par défaut c’est un menu qui réagit à votre main qui est proposé. De fait, la sélection de chaque option impose à lever le bras au niveau de l’option puis de « balayer » l’option d’un coup de main vers la droite pour valider son choix. Passé les premiers tâtonnements, on maîtrise rapidement ce mode de sélection, ne serait-ce que pour aller visionner la batterie de photos qui ont été prise durant votre prestation, notamment pendant les quelques secondes "Freestyle" proposées sur chaque titre.
Set list
Dance central propose 30 morceaux, ce qui au final n’est pas délirant et l’on s’aperçoit qu’une fois omis les titres qui ne nous plaisent pas du tout on a rapidement fait le tour. Heureusement, régulièrement de nouveaux morceaux apparaissent sur la boutique mais c’est payant.
Bref, les 30 titres proposés de base (leur ordre à l’écran est fonction du niveau de difficulté matérialisé par des une notation de 0 à 6) balayent presque tous les genres pouvant être dansés. On trouve des méga stars du moment (Lady Gaga, Kylie Minogue, Rihanna) mais aussi du Snoop Dog (pas facile celui-là !) ou encore Soulja Boy et pour ceux qui ont déjà un peu vécus les dance floor des années 80 du Kool & the gang ou le terrible Funkytown de Lipps Inc ou l’improbable Benny Benassi qui a fait pour sa part quelques belles nuits des discothèques dans les années 90.
Dance central
Mis en situation, je peux vous avouer que l’engouement est réel, faut-il comme je vous l’indique tout au long de cette critique ne pas faire l’imbécile et respecter au mieux les gestes à reproduire. Le mode facile permet réellement de s’amuser et il n’est pas très compliqué d’additionner les bonus. C’est après que les choses se gâtent un peu et que le mode empâté n’est plus possible ; il faut fluidifier sa gestuelle, garder le sens du rythme et bien observer les mouvements prévus. C’est un véritable challenge mais quelle joie lorsque l’on s’aperçoit que l’on est capable d’aligner plus de trois mouvements correctement et que les jingles « fantastiques » s’additionnent.
En conclusion
Dance central est LE jeu qui donne sa dimension au concept Kinet, cela pourra donc être votre premier choix, si tant est que vous aimiez danser bien entendu. La liste un peu courte sur la galette peut heureusement être complétée par de nouveaux titres et donne une longueur de vie presque infinie si l’on ne se lasse pas du concept. Les Battle sont bien entendu à prévoir si vous recevez des amis et c’est bien à cette occasion que vous pouvez « déchirer » avec harmonie et élégance vos concurrents du jour. Bon courage.