Copains pour toujours

Après 30 ans sans se voir, cinq copains d’enfance se retrouvent pour partager un week-end avec femmes et enfants. Leurs relations reprennent là où elles en étaient restées trois décennies plus tôt, et ils vont vite découvrir que vieillir ne signifie pas forcément grandir.

S’il est l’un des rois du « Stand-up » aux Etats-Unis avec un sens de la répartie et un goùt évident pour l’humour potache, Adam Sandler est aussi un champion du box-office outre-atlantique qui aime dépeindre des personnages d'adultes à l'esprit éternellement ado et dont les histoires se déroulent avec une certaine nostalgie. Le scénariste dépeind avec beaucoup d’efficacité des personnages qui n’arrivent pas forcément à se délaisser d’une sorte d’insouciance adolescente. Déjà fortement marqué par les années 80, le comédien s’était révélé résolument efficace avec « Demain on se marie » qui signait la renaissance de l’actrice Drew Barrymore (E.T.).

Ici, Adam Sandler revient avec une histoire dont la structure reste résolument la même, une bande de copains nostalgiques de leur enfance se retrouvent le temps d’un week-end et découvrent que les vieux reflexes n’ont pas disparus. Toujours avec autant de nostalgie pour les années 80, de bons sentiments lors de la conclusion du film, qui laisse eclater les grandes valeurs américaines, le comédien-scénaristes sera passé par toute une série de gags, parfois efficaces, souvent pesants, la star montre un savoir-faire et un sens de la comédie évident.

Seulement, à l’image de ses personnages, Sandler ne semble pas avoir beaucoup évolué avec ce nouveau film, dont il a confié la réalisation à Dennis Dugan ( Rien que pour vos cheveux) sans pour autant se laisser prendre le contrôle. Le scénario accumule les caricatures, reprend sans aucune originalité les constructions de ses films précédents et ne parvient jamais à totalement nous surprendre, même si quelques bonnes idées viennent toutefois en renfort d’un film finalement assez ennuyeux. Car, la routine fait place aux plaisirs et l’on sourit plus qu’on ne rit réellement, particulièrement lorsque des personnages tels que la belle-mère de Chris Rock lâche un gaz ou celui de Steve Buscemi platré de la tête aux pieds.

Avec une réalisation globalement inexistante, le film plonge le spectateur petit à petit dans l’ennui le plus total. Et l’exitation de voir une distribution alléchante telle que :Chris Rock (L’arme Fatale 4), Rob Schneider (Demolition man) ou encore James Spade (Lost and Found), cède plutôt la place à la déception. Les acteurs semblent absents et l’énergie qui les caractérisaient parait s’être perdue aux fil des années.

En conclusion, « Copains pour toujours » est un film râté de début à la fin, qui laisse le spectateur sur le carreaux en utilisant inlassablement les techniques déjà bien usées de la comédie américaine. Le scénariste et vedette du film se perd dans la facilité et n’arrive pas à passionner son public.

Une image soignée vient donner au film un éclat bienvenu. Les contrastes mettent en valeur la qualité des soins visuels apportés à la photo, et les contrastes donnent suffisamment de relief. Les couleurs sont parfaitement bien pesées pour jouer sur les nuances de tons qu‘offrent les paysages. Le film bénéficie d’un beau transfert.

Une bande son 5.1, très inégale. L’équilibrage des voix est assez pesant surtout dans la version française, avec une dominante de face qui peut se faire trop envahissante. Les basses sont particulièrement mises à contributions, et la dynamique se fait immédiatement entendre dès que les besoins s’en font sentir. Un ensemble maladroitement mixé qui ne laisse pas du tout de place au plaisir.

Adam Sandler est le meilleur humoriste de la terre du monde, et son scénario est certainement le meilleur qu’il ait écrit. Quand aux acteurs ils n’ont jamais étét aussi heureux de tourner dans un film. Voilà ce qu’il faut retenir de ces bonus qui ne servent qu’à remplir un peu de place dans l’édition.