Columbus Day

John Cologne vient de réaliser son dernier hold-up, le coût de sa vie ! Mais avant de raccrocher définitivement et de s'exiler en Floride, il veut rentrer dans le droit chemin. En moins de 24 heures, John doit rompre avec sa petite amie, recoller les morceaux avec son ex-femme, renouer le contact avec sa fille et, plus dangereusement, régler l'affaire qui le lie au gangster auquel il a volé d'argent. Avec l'aide des personnes rencontrées dans le parc où il se cache, il va devoir mener à bien sa mission sans se faire tuer. Le compte à rebours est lancé…

Acteur prometteur des années 90 notamment en ayant tourné avec Oliver Stone (The Doors), Val Kilmer ne cesse d'accumuler les films sans aucun intérêt et ne parvient plus à trouver des rôles à la hauteur du talent dont il semblait pouvoir se vanter. 25 ans après ses débuts tonitruants le comédien semble désespérément abonné aux films sans intérêt à la trame souvent dessinée sur une feuille de papier toilette et aux mises en scènes prétentieuses. Avec ce nouveau film, la malédiction qui semble le poursuivre ne paraît pas prêt de s'arrêter. En effet, Columbus Day est le premier long métrage de Charles Burmeister qui en a aussi écrit le scénario, mais qui semble surtout avoir été dépassé par l'ampleur de son sujet. Accumulant de façon permanente les clichés de ce type de films, le réalisateur ne parvient jamais à totalement séduire son auditoire. A mi-chemin entre le plus mauvais épisode des experts (et c'est peu dire) et le meilleur des films de Van Damme, ce film d'action ne représente pas beaucoup d'intérêt.

Si pourtant le scénario laissait espérer une histoire intéressante et pourquoi pas originale le résultat est d'une fadeur affligeante. Car il faut bien le dire, le thème de la rédemption a été traité des centaines de fois et souvent avec beaucoup plus d'inspiration, notamment chez des réalisateurs tels que Francis Ford Coppola ou Sam Mendès. Pourtant Charles Burmeister, ne ménage pas ses efforts puisque nous avons le droit : A la tristesse du héros qui tente de renouer le contact avec sa fille, la tristesse du héros toujours amoureux de son ex femme, la tristesse du héros face au jeune garçon à travers qui il voit cette rédemption. On l'aura bien compris, rien ne nous est épargné et le réalisateur scénariste tente de décrocher la timbale par tous les bouts, au point qu' il en oublie du coup, ce qui peut devenir le principal obstacle à l'hypothétique réussite de son film : sa vedette principale !

En effet, Val Kilmer n'est plus que l'ombre de lui-même. L'acteur est à un niveau du sous-sol, de ces débuts prometteurs, que l'on imaginait pas pouvoir atteindre. Jamais convaincant, jamais présent, l'acteur récite ses répliques, fait ce qu'on lui demande, sans aucune saveur et sans aucune originalité. On ne parlera évidemment pas de relief tant  l'interprétation du comédien est aussi fade qu'une baguette de pain sans sel. Du coup le reste de la distribution à commencer par Marg Engelberger (Les experts), semble ramer indéfiniment pour tenter de sauver un film qui paraît définitivement destiné à l'oubli et à remplir simplement le rayon de DVD en promotion dans la grande surface du coin.

En conclusion, finalement « Colombus day » répond assez bien à une question que l'on se posait depuis longtemps : qu'est devenu Val Kilmer ?  rien, sinon un acteur de seconde zone jouant dans des films à oublier dès les premières secondes du générique de début. Espérons simplement pour le réalisateur, que sa carrière ne se résumera pas à ce désastre.

Légèrement granuleuse, l’image ne vient pas forcément relever le niveau, mais elle ne vient pas non plus le ternir. Les contrastes permettent tout de même de garder un certain volume, et les couleurs restent correctes.

Forcément la bande son est soignée, et la piste 5.1 garde une réelle efficacité, avec des basses suffisamment présente, une dynamique remarquable, et des dialogues finalement assez bien positionnés pour ne pas subir de désagrément.

Pas de bonus ce qui est en fait un véritable soulagement !