Animaux et Cie

Les banquises fondent, les forêts primaires disparaissent…Partout dans le monde, l’homme détruit la nature. Le détroit de l’Okavango, en Afrique, est désormais le dernier paradis terrestre, où les animaux peuvent s’ébattre en toute tranquillité. C’est là que Billy le suricate et son meilleur ami Socrate un lion végétarien décident d’aller chercher l’eau qui manque à leur survie. Au cours de leur périple ils vont rencontrer d’autres animaux, bien décidés à sauver le delta.

Après avoir fait une entrée remarquée dans le monde de l’animation avec « Les aventures de Impy le petit dinosaure », le duo Reinhard Klooss et Holger Tappe reviennent avec « Animaux et cie » un long métrage d’animation pour les plus petits. Véhiculant un discours purement écologique, ce dessin animé allemand reprend les mêmes ficelles que dans « Les aventures de Impy » : des personnages tout en rondeurs, des dialogues naïfs, et une histoire universelle qui offre un dialogue attendrissant entre les enfants et leurs parents. Et la recette fonctionne toujours aussi bien puisque le jeune public est très rapidement captivé. Le montage se fait suffisamment en douceur pour permettre aux plus petits de suivre en toute souplesse.

Le scénario suit les tribulations d’animaux bien décidés à faire prendre conscience aux hommes des désastre qu’ils font subir à la nature et de l’impact sur leur survie. Les réalisateurs ont parfaitement compris que le message de la survie de la planète ne passera que par la voix des plus petits. Ainsi donc le parti pris de faire se réunir les animaux de tous les continents, devient cohérent et la progression de l’histoire se fait avec beaucoup d’intelligence et un véritable sens de la pédagogie.

Pourtant en incorrigible chercheur de poux dans la tête, des petits défauts resurgissent à chaque plan. Tout d’abord la copie quasi systématique de ce qui s’est déjà fait ailleurs : Comme les deux personnages principaux : Billy le suricate et Socrate le lion végétarien qui ne sont pas sans rappeler Timon et Simba du « roi lion », le doublage par Elie Seimoun qui ne semble plus capable de trouver une autre inspiration que celle de Sid de l’Age de Glace, ou encore la voix d’Yves Lecoq, insupportable imitateur des Guignols qui donne la voix de Chirac au coq et pour finir, une allusion supplémentaire à « Chicken run » des Studios Aardman. En visionnant « Animaux et cie », on ne sait plus vraiment si les auteurs ont voulu rendre hommages aux grands succès de l’animation où s’ils ont tellement manqué d’originalité qu’ils se sont senti obligé de reprendre de pâle copie des succès de l’animation internationale.

En conclusion, un peu ennuyeux pour les parents qui ne pourront s’empêcher de relever un manque d’originalité évident et une pâle copie de bon nombres de grands succès du cinéma d’animation international. Pour les tout petits, l’animation est toute en rondeur, en douceur et le discours écologique est suffisamment distillé avec intelligence pour pouvoir être véhiculé par les enfants eux-mêmes

Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à l‘animation, notamment sur les textures particulières.

Une piste 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes musicales. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante et l’on prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de nos héros.

Une version 3D à l‘ancienne avec les insupportables lunettes bleues et rouges, puis un petit reportage de 3 minutes sur les voix de doublages. Rien de bien emballant !