Encore toi

Une jeune femme apprend avec horreur que son frère se marie avec la fille qui lui a fait vivre un véritable enfer durant les années de lycée.

Je me dois d’être honnête pour commencer cette chronique, mais la seule évocation de ce film, ne suscitait pas en moi la plus grande excitation, bien au contraire. La vedette d’une série adolescente qui se lance dans la comédie sous la bannière des studios Disney, on ne peut pas dire que cela prête à l’envie énergique. En fait soit je commence à accuser le nombre des années, soit mon esprit s’est un peu trop fourni de film que l’on désigne en utilisant le nom d’un légume potager de la famille des Brassicacées, pour faire simple : « Un Navet ». Comme une sorte de passage obligé pour mieux apprécier toutes les qualité d’une œuvre un peu plus structuré, je suis devenu au fil du temps, une sorte de « spécialiste » du film déprimant de bêtise.

J’abordais donc, ce film réalisé par Andy Fickman, déjà à l’origine de « Super Papa » avec The Rock, avec une certaine image toute faite, et je l’avoue humblement avec une sorte de snobisme mal placé. Et force est de constater que je m’étais trompé ! Non pas que le film soit un concurrent sérieux pour les oscars, mais il a tout de même le mérite de surprendre un peu, de faire rire parfois et surtout de toucher au but. Notamment grâce à la réalisation de Fickman, qui sait trouver toute l’énergie nécessaire pour permettre au spectateur de trouver son bonheur dans cette histoire simple mais efficace.

Et même si le scénario de Moe Jelline, ne fait pas dans l’originalité, le réalisateur y trouve toute la ressource pour offrir une comédie rythmée et pleine de fraicheur, sur le double thème de la rivalité et du souffre-douleur. Particulièrement énergique lors d’un tournage, Andy Fickman a su sculpter son film à son image, au point que, même bourré de préjugés comme je pouvais l’être, le film a su captiver son auditoire et faire plonger le spectateur dans l’intrigue.

Et la distribution n’y est pas étrangère, à commencer par Kristen Bell (Véronica Mars) qui sait se plier à l’exigence de son rôle. Sans révolutionner le style, la comédienne parvient à apporter une fraicheur bienvenue au personnage. Mais la grande surprise vient surtout du duo Jamie Lee Curtis et Sigourney Weaver qui fonctionne à merveille et offre une véritable dynamique au film. Les deux comédiennes semblent beaucoup s’amuser et cela se voit. La rivalité leur donne toute l’inspiration dont-elles avaient besoin pour que le film soit cohérent. Rajouter à cela l’apparition de plusieurs stars du petit et grand ecran, et le plaisir est total.

Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à la série, notamment lors de l’utilisation des effets spéciaux.

Une piste 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger sur gonflage en basse, particulièrement dans la scène des marais de feu. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante et l’on prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de nos héros.

Un making of qui tourne principalement autour du réalisateur et qui nous montre sans trop s’étendre l’ énergie et l’humour avec laquelle le réalisateur mène son œuvre. Puis les interviews très conventionnelles des actrices et pour finir une vrai fausse interview volée. Des amusants qui vont ben avec l’ensemble.