Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
114 min
Nb Dvd
1
Arizona, 1873. Un homme qui a perdu la mémoire se retrouve à Absolution, une petite ville austère, perdue en plein désert. Le seul indice relatif à son histoire est un mystérieux bracelet qui enserre son poignet. Alors que la ville est sous l’emprise du terrible Colonel Dolarhyde, les habitants d’Absolution, vont être confrontés à une menace bien plus inquiétante, venue d’ailleurs.
Oui…, bon…., alors comment dire ? Si la menace est venue d’ailleurs, il semble que le talent aussi ! Car il y a beaucoup d’espoir autour de ce film, beaucoup de choses qui donnent envie, pour finalement aboutir à un résultat très en-dessous de tout. A commencer par l’histoire elle-même, dont on ne sait pas bien si l’on doit en rire ou en pleurer. On y voit plein de choses, des clins d’œil aux grands classiques du western, un hommage aux grands films de science-fiction, il y a de l’aventure, des grands paysages, des chevaux, des cowboys sales, des femmes aux regards de braise, des indiens qui crient très fort d’autres pleins de bons sens, des acteurs célèbres, des producteurs réputés, et au final un ennui terrible et une désillusion presque insoutenable pour le spectacle.
Et c’est peut-être pour ça que le film est une déception, parce que comme le disent si bien les producteurs (Steven Spielberg, Ron Howard et Brian Frazer) et le réalisateur Jon Favreau (Iron Man) cela n’avait jamais été fait auparavant, ni même imaginé. Le problème c’est que le metteur en scène se prend les pieds dans le tapis en ne parvenant pas à trouver le juste milieu entre les deux styles de films. Et les scénaristes ne l’y aident pas beaucoup, puisqu’ils ont écrit une histoire qui a beaucoup de mal à tenir la route. Le spectateur ne parvient jamais a totalement se sentir concerné, ni à définir une ligne directrice dans le déroulé de l’histoire, ce qui le fait rapidement décrocher. Comme par la nécessité de rendre hommage coûte que coûte aux deux styles de film, et surtout au western, le scénario part dans plusieurs directions sans jamais totalement en choisir une définitive, si bien que l’attention du spectateur s’en retrouve, pour le coup, un peu trop mise à mal.
Pourtant certaines idées de mise en scène laissaient présager d’un bon résultat final, comme les attaques des aliens, avec le système d’arrachage des victimes dont on apprécie forcément l’aspect vertigineux et qui donne aux scènes une véritable dynamique. Même chose du côté des effets spéciaux qui, eux, pour le coup, tiennent leur promesses. On regrettera simplement des aliens trop proches des créatures de Ridley Scott. Un manque d’originalité qui pourrait résumé tout le paradoxe de ce film : Une idée particulièrement originale, pour un résultat finalement d’une banalité affligeante.
Même la distribution , ne semble pas décidée à faire dans la surprise, à commencer par Harrison Ford et Daniel Craig qui nagent en terrain connu, en donnant des compostions aussi identiques que possible à celles qui les rendit célèbres. Le premier, pourtant avec un rôle de méchant, ne parvient pas à se séparer d’un capital sympathie débordant et d’une identification quasi systématique à Indiana Jones, quand au deuxième la mise en scène lui offre un entrainement de luxe pour son prochain James Bond. Seulement, on attendait beaucoup mieux des ces stars qui ne semblent cantonnées qu’à la simple garantie commerciale d’un certain nombre de spectateurs.
En conclusion, « Cowboys et envahisseurs » est une profonde déception, tant le résultat est d’un ennuie affligeant. Le réalisateur ne semble pas avoir trouvé de nouvelles idées pour pouvoir être à la hauteur de l’attente que suscitait le scénario. La mise en scène, malgré quelques bonnes idées, manque cruellement de volume, et la distribution ne semble pas décidée à faire des efforts. Dommage !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent un véritable éclat aux effets spéciaux, mais ne parviennent pas à masquer certaines maladresses dans la direction de la photo. Le support est d’une grande efficacité lorsqu‘il s‘agit d‘espaces lumineux, mais manque de précision lors des grands espaces. Certains défauts propres au film bénéficient pourtant d’un peu plus de soin et parviennent à être atténués mais pas suffisamment.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Une piste 5.1, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages particuliers aux ambiances. Le 5.1 fait des merveilles lors des effets sonores, mais souffre toutefois d‘un décalage remarquable entre dialogues et effets. Quelques soit la version, le support se met toutefois totalement au service du film et parvient à surprendre lors des scènes finales. Cela fait au moins un bon point.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
10 min
Boitier
Amaray
Il n’y avait pas grand-chose à dire après un tel ratage, et les bonus le confirment, notamment, avec un documentaire making of qui n’a jamais aussi bien porté son nom : « Chercher une histoire », mais qui n’a jamais autant été aussi vide d’intérêt avec des phrases toutes prêtes de la part des producteurs eux-mêmes et d’un réalisateur par encore conscient d’être passé à côté du film. L’ensemble ne dure qu’à peine 5 minutes, mais cela suffit à nous ennuyer. Même constat avec « L’envergure du décor » où comment faire voler des acteurs avec un filins et s’en émerveiller pendant 5 minutes. Aussi affligeant que le film lui-même.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage