Iron Man

Tony Stark est un milliardaire vendeur d’armes et amateur de belles filles. Alors qu’il est parti vendre l’une de ses dernières fabrications en Afghanistan, il est enlevé et forcé de fabriquer une arme de destruction massive. Il en profite pour inventer sa plus belle œuvre : Iron Man.

Une nouvelle production Marvel, n’est pas forcément une bonne nouvelle, particulièrement lorsque l’on voit les précédents naufrages artistiques que furent : Daredevil, Les 4 fantastiques et le surfer d’argent, etc…, alors l’arrivée d’Iron man suscite forcément l’inquiétude. Et les premières images ont tendance à ne pas rassurer puisque l’on retrouve tous les critères du genre : Guerre en Afghanistan, méchants arabes et gentils américains, incroyable décontraction du héros etc… Et pourtant, dès les premières explosions, on sent que l’on n’est pas forcément dans un schéma si limpide que cela et la naïveté de certains plans deviennent d’un coup plus subtile et plus cohérante avec ce que l’on attend d’un héros. De la même manière que « Spider-Man », Stark n’est pas destiné à devenir un héros, il le devient par la force des choses, en comprenant l’utilité de son pouvoir et la nécessité de l’utiliser en bien. Comme Batman, Stark n’a pas de supers pouvoirs, il va simplement utiliser son génie pour se créer un être quasiment indestructible. Les faits qu’il vivra, vont donc tout naturellement dicter son attitude et donneront à son esprit la voie à suivre. Parti d’une trame aussi basique, le film aurait en effet pu très vite sombrer dans les méandres de ce qui peut se faire de pire dans la collection Marvel, il suffit de voir « les 4 fantastiques et le surfer d’argent », pour cela, mais Jon Favreau (Zathura) a, au contraire, décidé de plonger un peu plus dans la psychologie de son personnage et de lui permettre de justifier ses actes beaucoup plus intelligemment. L’acteur réalisateur qui a eut tout le temps d’apprendre ce qu’il ne fallait pas faire notamment en ayant participer à des films tels que Batman Forever ou encore Daredevil, parvient à insuffler au film un rythme et une justesse de ton qui rendent le héros proche des spectateurs et suffisamment crédible pour en être passionnant. Jamais trop caricatural, n’hésitant pas le spectaculaire, le réalisateur donne une vision d’Iron Man réellement proche de celui imaginé par les fans de la BD.

Pour cela il a pu compter sur la toujours impressionnante prestation de Robert Downey Jr (Zodiac, Gothika) qui, après ses différents déboires privés, semble décidé à refaire surface et à sortir de sa chrysalide, avec ce personnage qu’il porte avec dynamisme et justesse.  La prestation de l’acteur ne manque pas d’humour, mais encore moins de crédibilité. Plus corrosif que son collègue milliardaire amateur de chauve-souris, il apporte un jeu tout en démesure et en retrait qui colle parfaitement au personnage de Stark. Associé au charme réel mais au personnage un peu godiche interprété par la séduisante Gwyneth Paltrow (Seven, Shakespeare in love), qui ne brille pas particulièrement, mais qui à le mérite de jouer la crédibilité féminine au point d’en approcher le rôle de potiche, le duo fonctionne à merveille et offre de beaux moments d’humour noir et de tendresse inavouée qui font un contraste évident avec les autre super héros amoureux de personnages classique. Seul Jeff Bridges (The big Lebowski, Tideland) représente la mauvaise note de l’ensemble puisque son rôle de méchant est beaucoup trop servit sur un plateau pour être vraiment intéressant.

En conclusion, « Iron Man » est une véritable surprise dans sa réussite, tant l’inquiétude qui entoure l’arrivée des super héros est grandissante suite aux très décevants prédécesseurs. Jon Favreau parvient donc, grâce à l’intelligence de son scénario et l’interprétation excellente de Robert Downey Jr, à entrer au panthéon des super héros ayant réussit leur entrée aux firmaments d’Hollywood.