Die le Châtiment

Titre Original
Die
Genre
Pays
Canada/Italie (2010)
Date de sortie
mardi 17 janvier 2012
Durée
88 Min
Réalisateur
Producteurs
André Rouleau ; Andréa Marotti ; Alessandro Verdecchi ; Lorenzo Von Lorch
Scénaristes
Domenico Salvaggio
Compositeur
Alessandro Molinari
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1

Le Procès
: cas remonté par la Police concernant 3 femmes et 3 hommes qui, dans un endroit inconnu, ont dû subir la loi de Jacob Odessa, leur énigmatique ravisseur, lors de parties de jets de dés démoniaques !!

AU SAWMON, MON PRÉFÉRÉ (C'EST L'HEURE DE L'HYPERCUBE) !!

(surtout) Depuis Saw et compagnie, c’est fou le nombre de cas recensés de personnes séquestrées qui vivent des traumatisantes expériences orchestrées par des bouchers maléfiques ... et ce aussi bien au cinéma qu'ici, dans le monde si foisonnant du Direct-to-Dvd.

Die - Le Châtiment répond à cet effet de mode de son pitch réchauffé au micro-ondes, sa structure cuisinée idem et son contenu qui ne vous étonnera pas … à quelques choses près :

LA PARTIE LA PLUS TIÈDE : L'ENQUÊTE PARALLELE

Le méchant vilain de ce genre de film se doit d’être démasqué soit par un corps d'élite spécial, soit par les traditionnelles forces de Police ... Quoi qu'il arrive, il y aura toujours l'un d'entre eux, plus pugnace, qui se débattra dans la nuit comme un beau diable et donnerait jusqu’à sa dernière chemise pour résoudre le cas avant et/ou mieux que les autres. Généralement plus motivé (car indirectement lié à l'affaire ou traumatisé par un délire avoisinant), plus "réfléchi" (la seule personne qui remarque des évidences que d'autres mettront de côté), plus méritoire (qui cherche trouve), la résolution sera pour lui d'une importance qui échappera à son entourage.
Ici Sofia Valenti (Caterina Murino, la petite brune qui n'aurait jamais dû croiser le chemin du célèbre Double 0 dans Casino Royale), l'inspectrice sur l’enquête (corsée) en question ne lâchera pas la grappe malgré le peu de pistes, de volonté autour d'elle et de moyens mis à sa disposition pour s'y retrouver.

En dépit de quelques bons échanges avec son Responsable Hiérarchique et toute la volonté de l'actrice pour livrer une interprétation qui ne fasse pas dans la maladresse, l'investigation, toujours très expliquée (on découvre / recherche des indices, on recueille du témoignage de proches des kidnappés, ...), sera la partie la plus basique et donne l'impression de suivre (tous les clichés de) n'importe quel épisode de feuilleton policier moyen ("Vous réagissez à l'instinct mais n'avez rien de concret ... Ca devient trop personnel ... Pour votre bien je vous retire cette affaire. Prenez votre après-midi" ; "Allo ?" "Si vous voulez des réponses, venez à tel endroit, à telle heure ... seule." "Qui êtes-vous ?" "Un ami." (raccroche) ; ...).

Si le film n'était basé que là dessus, vous seriez tenté de juger le tout comme un polar fade et pas très original ...

LA PARTIE LA PLUS MOYENNE : LES VICTIMES

La raison de la captivité des 6 victimes - issues d'un large spectre de cas (médecin, flic, bourgeois, personnes tombées dans la déchéance ou la déprime) – sont justifiées par des flashbacks.
Chacun représente un penchant, une faute, un remords ou une erreur de parcours qui les a désorienté … à tel point que la plupart ont eu un rapport particulier (volontaire ou indirect) avec la mort, pensant y trouver le salut.
C'est l’occasion rêvée pour verser dans le pathos ou dégainer le meilleur de l’Actor’s Studio : les acteurs seront généralement tous suffisamment impliqués et feront poliment ce qu'on leur demande (être convaincants) pour qu’on puisse qualifier d’honnête leurs prestations (bien que quelques performances font légèrement surjouées comparées à d'autres) et qu'on se soucie un minimum de leur devenir.

LA PARTIE LA PLUS PAS TROP MAL : LE BOURREAU ET SES MOTIVATIONS

Les méchants dans les films d’horreurs modernes se doivent d’êtres malins, vicieux ou bourrins. Avec cette filiation Saw’like et comme maigre repère la jaquette, on se dit que le badguy sera un fracturé du ciboulot (au passé fatalement perturbé) qui décidera du sort des invités-de-force tel une redite de Harvey "Double Face" Dent dans Batman !
La grande nouvelle est que le badguy en question n’est pas (montré comme) un salopiaud assoiffé de sang mais plus comme un individu humaniste, avec une certaine présence neutre, agissant occasionnellement comme un garde fou philanthrope et connaissant TRÈS BIEN ses proies !! Ne masquant pas son identité, soumis à ses principes, il peut devenir dangereux si le jeu tourne en votre défaveur ...

Sa philosophie, comprenant les notions de Destin, Rédemption, Renaissance, Respect de la Vie selon la Volonté du Dé, est imposée de manière dissuasive au cours d'une partie de jeu de société risquée n’ayant rien à envier dans sa présentation et son exécution aux épreuves des Maîtres du Temps (avec les têtes de Tigre) dans les caves du Fort Boyard : 2 participants, un dé, un gage … Et attention, tout le monde doit y passer !!
L’acteur, John Pyper-Ferguson (série TV Brothers and Sisters), campe un Jacob élégant, sobre, humain avec un rien de frayeur (sans quoi on ne le prendrait pas au sérieux) appréciables.

Le bourreau n’est pas un criminel en soit, mais il met les victimes face à leurs actes avec les méthodes travesties d’un psychopathe passif (ce n’est pas lui qui décide si ils meurent mais le hasard (dont la définition et les différentes interprétations seront discutées) ; il menace de tuer pour forcer à participer aux jeux macabre ; il ne tue pas de sang froid ; …)

LA PARTIE LA PLUS TRANQUILLE : LA RÉALISATION

Ambiance nocturne aux teintes verdâtres/marron/ocre la plupart du temps. Ici on ne fait pas dans le (trop) sanglant, ni même le sérieux frisson mais la mise en scène va privilégier une gène psychologique morbide constante où plus le spectateur pourra se projeter dans la situation des victimes, plus le film le dérangera sans pour autant le dégoûter !
Pour rendre tout cela acceptable, on aurait pu faire dans de l’esthétique crade ou du clinquant retouché ... La production s’orientera vers un beau scope cinéma pas vilain du tout. Les cadrages sont sommaires mais sûrs, les plans sont beaux, les évènement s’enchainent de manière rythmée et surtout une superbe photographie en fait une belle pièce.

Une grosse partie de Die - Le Châtiment repose sur son principe : une fois que vous avez compris le mécanisme, attendu et répétitif, vous attendrez la prochaine épreuve, son résultat, apprécierez la progression de l’inspecteur et la fin.
Bien que ce type de bobine ne propose pas 36 000 possibilités de s’achever, on aura droit à une variante, due notamment à ce qui lie les personnages, oppresseur comme oppressés. Elle change un peu, tout en se payant le luxe de donner un écho aux réflexions de Jacob et aux prétendues facilités scénaristiques ...
C’est pas non plus une révélation, il n’est pas impossible de préférer un peu de non-dits à ce sujet mais c’est plus cool que toutes ces fins expédiées auxquelles on est désormais habitués.

CONCLUSION :

Piochant un peu partout et animé par un Maître de Jeu qu'on dirait une version (un peu) négative de Michaël London dans les Routes du Paradis, cette redite aurait pu tomber bas … mais quelque chose de malin fait bien marcher tout ce fichu mécanisme là ou le très proche Locked de Martinez avait eu quelques difficultés. Ajoutez-y une photo agréable, une ambiance tendue mais pas flippante, un jeu correct dans l'ensemble , ... et vous aurez un programme qui se regarde avec plaisir et, en dépit de ses défauts, passe sans laisser de mauvaises traces.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image élégante, une photo splendide = une compression sans faille. L'éditeur propose un titre merveilleusement encodé, aux teintes toujours jolies, aux contrastes merveilleux et aux niveaux de détails qui ne sera jamais remis en cause. Un point fort incontestable.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
2.0
Français
5.1
Autant le dire : il y a du choix et de la qualité dans cet DVD concernant le son. D'une manière générale, tout ce que vous (ne) voyez (pas) sera bruité avec efficacité et a bénéficié d'un grand soin de traitement, correspondant à chacune des possibilités/conditions d'écoute :

- VF Dolby Digital 5.1 : une piste qui s'adaptera à toutes les situations sans rechigner : puissante pour les moments d'action, précise pour les moments de tension, douce pour les moments de calme ... La partition musicale sera un toujours correctement appuyée, toutes les enceintes seront mises à contribution ... L'écoute, confortable, est hautement recommandable, d'autant plus que le doublage est d'excellente facture (Caterina Murino et son accent italien !).

- VF Audio 3D.com : si vous êtes équipés d'un bon casque audio, fermez les volets, n'éclairez pas trop la pièce et tentez l'expérience (mention aux petits bruits, nombreux et clairs) !! A noter que les effets sonores habituellement suramplifiés (freins, explosions, coups de pistolet) sont réglés plus honorablement, évitant de sursauter pour rien et permettant de plonger avec plus d'attention dans l'ambiance.

- VOSTF DTS 5.1 : le caisson sera malmené, les dialogues seront encore plus clairs (l'effet de léger écho dans voix derrière les prisons de verre !!), la musique sera encore plus présente ... La piste la plus équilibrée, redoutable, naturelle, puissante.

- VOSTF Dolby Digital 2.0 : un grand classique, largement moins dynamique que ses consœurs mais audible quelles que soient les circonstances.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
29 min
Boitier
Amaray
Les teintes du film sont conformes à celles du menu animé vous proposant un accès direct au film, un chapitrage en 16 parties (avec le timecode !), du lien Internet, du lien vers les crédits du DVD, les 4 Pistes Audio (avec pour la VO ses gros sous-titrages) et 2 bonus :

- La bande-annonce du film, vendant bien l'ambiance mais moins bien l'action ...

- Typologie du Hasard : Nicholas Gauvrit, Mathématicien et Psychologue, discutera pendant une vingtaine de minutes sur le sujet. Au début, on peut avoir peur (il parle de la filiation entre hasard et mathématiques, commence à partir sur les probabilités, des chiffres ...) mais il transite progressivement ses propos sur le hasard dans le film, les approches religieuses et psychologiques avant de confier quelques anecdotes personnelles plus que pertinentes.
Argumenté et bien expliqué, entrecoupé d'extraits de films bien choisis, c'est un complément intéressant auquel tout le monde devrait trouver un point de départ pour affûter son avis sur la question.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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Multi-angle
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