Coffret Krzysztof Kieslowski

Genre
Pays
Pologne (1976)
Date de sortie
mardi 6 mai 2003
Durée
419 Min
Réalisateur
Producteurs
Janusz Szela-Wielislawa Piotrowska-Jacek Szeligowski-Ryszard Chutkowski
Scénaristes
Krzysztof Kieslowski
Compositeur
Zbigniew Preisner-Wojciech Kilar-Krzysztof Knittel-Stanislaw Radwan
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
L'éditeur mk2, en plus de ce coffret, enrichit son catalogue d'autres films de Kieslowski: Tu ne tueras point Brève histoire d'amour Trois couleurs: Bleu Trois couleurs: Blanc Trois couleurs: Rouge
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Polonais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Frédéric Deschryver
Editeur
Edition
Coffret
Label
Zone
2
Durée Film
419 min
Nb Dvd
4


Krzysztof Kieslowski

Krzysztof Kieslowski est né en Pologne en 1941 Après sa sortie de la prestigieuse école de cinéma de Lodz, il tourne une quinzaine de documentaires, observations de la Pologne de son époque et de sa société. Le réalisateur, avec "Premier amour" commence à installer des éléments de fiction dans ses films, constatant les limites du documentaire, qui se heurte à la barrière de l'intimité des sujets étudiés. C'est en 1988 que Kieslowski franchit les frontières de la Pologne avec "tu ne tueras point" qui obtient le prix du jury au festival de Cannes. Il révèle la comédienne Irène Jacob avec "La double vie de Véronique". L'auteur du "Décalogue" réalise en 1992 1993 la célèbre trilogie "Bleu – Blanc – Rouge", pour ensuite abandonner définitivement le cinéma. Il est décédé en mars 1996.

 

Le coffret Kieslowski réunit les quatre premiers longs métrages de cinéma du cinéaste polonais, qui n'ont été découverts en France que tardivement. Une édition  qui comblera les cinéphiles.

 

 

LA CICATRICE (1976)

La première fiction de Krzysztof Kieslowski

 

L'histoire

Une grande usine de produits chimiques se construit dans une petite ville de Pologne. C'est à Stefan Bednarz qu'est confiée la construction de ce complexe, lui qui connaît bien les lieux pour y avoir vécu avec son épouse. Bednarz est un homme honnête qui a pour ambition de concilier la construction de l'usine et le bien-être des habitants de la région. Mais celui-ci doit faire face aux pressions politiques et aux réticences des habitants. Il essaie de mener sa tâche sans compromission, en son âme et conscience, mais la détermination de cet homme seul n'est pas suffisante pour faire aboutir son projet.

 

Avis

L'action de cette première fiction de Krzysztof Kieslowski prend place au milieu de la Pologne des années 70 à une époque où ce pays faisait encore partie du pacte de Varsovie. "La cicatrice" se déroule en décembre 1970, période qui voit éclater des conflits sociaux, avec le soulèvement des ouvriers des chantiers navals qui allaient entraîner la chute de Gomulka. Kieslowski, qui développe, avec les cinéastes de l'époque un "cinéma de l'inquiétude morale", montre pour la première fois l'une de ces grèves à l'écran et évoque l'insurrection de Gdansk. "La cicatrice" fut réalisé en 1976, la même année que "l'Homme de marbre" d'Andrzej Wajda. Tourné dans un style encore assez proche, sous certains aspects, du documentaire, Kieslowski filme la dure entreprise de Bednarz, qui tente de mener son projet dans la plus grande rigueur et la plus grande honnêteté, sacrifiant sa vie personnelle au profit d'un travail qui se heurte à toutes les réticences. Son ambition de créer un monde meilleur, ou tout du moins une vie meilleure pour les ouvriers est étouffée par une puissante hiérarchie. Kieslowski montre, dans ce milieu de crise naissante, l'impossibilité des initiatives personnelles dans un système socialiste ou le pouvoir s'exerce de manière autoritaire à tous les niveaux.

 

 

L'AMATEUR (1979)

 

L'histoire

A l'occasion de la naissance de sa fille Irina, Filip Mosz s'offre une caméra super-8. Dès lors, il se découvre une passion pour le cinéma, et filme les moindres événements de la vie quotidienne. Le directeur de son usine lui commande un reportage à l'occasion de la visite de personnalités. Filip présente son court-métrage à un concours et remporte un prix. Aidé de quelques collègues, il monte un ciné-club, et élabore plusieurs projets de tournage. Filip rencontre un certain succès mais doit faire face à l'incompréhension de sa femme et à la censure du directeur de l'usine.

 

 

Avis

Kieslowski, avec "L'amateur", réalisé en 1979 filme les débuts difficiles d'un cinéaste qui commence à filmer pour son propre compte, dans le but de conserver un souvenir des premiers instants de sa fille, mais qui progressivement se pose en observateur de la réalité sociale de son pays, filmant à tour de bras, tentant de saisir la vie véritable à mesure la sienne se détruit. Filip est un héros sympathique et attachant qui découvre le cinéma, se construit une passion et s'y investit. Thierry Jousse, explique dans sa préface que "Sans que L'Amateur soit à proprement parler un film strictement autobiographique, on y trouvera forcément l'écho de l'apprentissage de Kieslowski, lui qui a fait ses premières armes de cinéaste en réalisant de nombreux court-métrages documentaires sur les sujets les plus divers, du fonctionnement d'un hôpital (L'Hôpital) à une vision presque abstraite de la gare de Varsovie (La Gare) en passant par l'observation méticuleuse de la vie et des paroles d'un gardien de nuit (Le Point de vue du gardien de nuit) et bien d'autres choses encore. À travers cet apprentissage, Kieslowski comme son héros Filip Mosz, a fait l'expérience de sa place de cinéaste. Car voilà bien le vrai sujet de L'Amateur, la mise en Lumière d'un mécanisme qui, au coeur de la Pologne communiste, lie le cinéma à une plongée sans anesthésie au centre des relations de pouvoir". "L'amateur" est un film qui fait exception dans l'œuvre de Kieslowski, par sa clarté, et par la petite note d'espoir qu'on peut y trouver.

 

 

LE HASARD (1981)

 

L'histoire

A la mort de son père, Witek décide d'interrompre ses études de médecine, Il plie bagage et se rend à la gare. A partir de cet événement, Kieslowski explore trois éventualités.

Hypothèse 1: Witek monte dans le train, et suite à la rencontre de militants, s'inscrit au parti communiste.

Hypothèse 2: Witek manque son train, moleste un contrôleur et se voit condamné à une peine d'intérêt général au cours de laquelle il rencontre des opposants catholiques, et épouse leur cause.

Hypothèse 3: Witek manque son train, retourne à ses études et refuse tout engagement politique.

 

Avis

À l'image du film d'Alain Resnais "Smoking, no smoking", Kieslowski, dans ce film très théorique, explore les divergences d'un destin d'une même personne, à partir d'événements infimes qui peuvent conditionner la vie entière d'un individu. Dans le hasard, le fait de monter dans un train ou de le manquer, décide ironiquement des choix idéologiques d'un individu. Witek en effet, dans chacune des solutions, s'oriente vers des destins radicalement opposés. Engagement politique et cautionnement d'un pouvoir dictatorial, opposition ou neutralité. Réflexion philosophique sur la liberté et le déterminisme. Selon les termes de Kieslowski: " Le Hasard est plus une description d'un monde intérieur que celle d'un monde extérieur. C'est une digression sur les hasards qui déterminent nos destins en nous bousculant d'un côté et de l'autre. J'aime toujours l'idée sur laquelle repose le film. Tous les jours nous sommes en face d'un choix qui pourrait décider de notre vie entière et nous l'ignorons. Nous ne savons jamais où se trouve notre destin... Nous ne savons pas ce que le hasard nous réserve: lieu, vie sociale, carrière... Notre liberté vraie n'existe que dans notre univers émotionnel. Dans l'univers social, nous sommes tributaires de nos gènes et du hasard". Ce conte philosophique est également une réflexion sur la Pologne des années 70. Le hasard est une œuvre dense, dans laquelle Kieslowski s'affranchit de tout souci de simplification, offrant au spectateur une multitude de questionnements.

 

 

SANS FIN (1984)

 

L'histoire

Le fantôme d'un jeune avocat observe le monde des vivants et la réalité telle qu'elle est après l'entrée en vigueur de la loi martiale: son associé ayant préféré ne pas se compromettre, son ancien client est dorénavant défendu par un vieil avocat expérimenté. De son côté, sa veuve prend conscience de l'amour qu'elle lui portait et essaie de survivre à son absence...

 

 

Avis

Réalisé en 1984, Sans Fin est un des films les plus pessimistes de l'oeuvre de Kieslowski, un mort y prend la parole, y peuple l'espace et la conscience d'une femme, et se comporte comme un observateur regardant les vivants se débattre dans leurs difficultés et leurs contradictions. La scène quotidienne où se joue le deuil impossible d'une jeune veuve s'entrelace avec la scène politique où se noue un autre deuil tout aussi impossible, mais celui-ci plus collectif, celui de l'échec du syndicat Solidarnosc après l'instauration de la loi martiale le 19 février 1981 et l'arrivée au pouvoir du fameux général Jarulzeski. C'est après avoir hanté les palais de justice et les procès pendant quelques mois dans la perspective d'un documentaire qu'il ne réalisera jamais que Kieslowski aura l'idée de ce film oppressant. La rencontre avec Krzysztof Piesliewicz, futur scénariste des dix films composant le Décalogue, de "La Double vie de Véronique" et de la trilogie "Bleu-Blanc-Rouge", et lui-même avocat de profession, sera de ce point de vue décisive. C'est lui qui nourrira très directement l'arrière-plan judiciaire de Sans fin qui prend un tour parfois presque documentaire. Politiquement, le film de Kieslowski est explicitement dirigé contre le pouvoir en place mais, comme à son habitude, jamais militant. En définitive, le point de vue du mort fait échapper Sans fin à tout discours de la certitude et laisse le spectateur face à son désarroi et à ses propres incertitudes.

(Extrait de la préface de Thierry Jousse)
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1


Ces films inédits en DVD sont pourvus d'une image d'une remarquable qualité en regard de leur côté inédit. Le grain se fait très discret et on ne note presque pas de problème de compression. Les détériorations de la pellicule se devinent mais restent toutefois discrètes. Les couleurs quant à elles sont souvent très pâles aux contrastes peu appuyés. Dans des tons où dominent les gris et les bleus, elles contribuent aux ambiances sombres et pessimistes.

Les courts-métrages proposés en suppléments, sont eux, en raison de leur rareté, d'une qualité moindre en raison de l'état de vieillesse de la pellicule.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Polonais
1.0


Ces films n'ayant pas été doublés en français, c'est une unique piste sonore monophonique en polonais sous-titrée en français qui est disponible. Le son est la plupart un temps en prise directe, renforçant le côté réaliste et l'aspect documentaire. Les voix y sont claires et on note une quasi absence de souffle.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
240 min
Boitier
Digipack


Au fil des quatre DVD de ce coffret, on découvre des suppléments extrêmement riches, faits de témoignages, d'interviews, d'analyses de l'œuvre de Kieslowski, ainsi que de courts-métrages.

Chaque film dispose, en guise de prologue, d'une préface de Thierry Jousse, des Cahiers du Cinéma, qui présente le film et en fournit une analyse détaillée.

 

 

La cicatrice

 

- Préface de Thierry Jousse (5mn)

 

- Entretien avec Slawomir Idziak, chef opérateur (6mn)

- Le premier film avec Krzysztof Kieslowski

- Souvenirs de tournage

Le technicien qui a tourné pour le première fois avec Kieslowski sur "Le passage souterrain", un téléfilm, parle de sa collaboration avec le réalisateur.

 

- Entretien avec Michal Zarnecki, ingénieur du son (20mn)

- La rencontre avec Kieslowski

- Apprentissage

- La passion du cinéma

- Une confiance exigeante

- Un film carrefour

- La répression

- Le son direct

- Le piège

- Le rôle de la musique

Le technicien qui a collaboré avec Kieslowski depuis "premier amour" revient sur ses débuts aux côtés du réalisateur, pour arriver ensuite à l'histoire du film "la cicatrice". Le son, en prise directe était important pour Kieslowski à tel point que pour le tournage de "Blanc", le réalisateur a exigé qu'une scène entière soit retournée suite à la perte des bandes son, alors qu'une post synchronisation aurait été moins coûteuse!

 

- Entretien avec Agneska Holland,.cinéaste (15mn)

Histoire de la vie du cinéaste, ses engagements, des anecdotes. Intéressante interview, mais difficile à suivre en raison du très fort accent de l'intervenante.

 

- Bouquet de chansons, court métrage de Krzysztof Kieslowski (15mn)

Fiction de Kieslowski. Les arrêts d'un bus de jeunes sportifs le long d'une route sont des occasions de "taquiner" un couple de motards. Au son de la musique rock des postes de radio.

 

- Bandes-annonces de la collection Krzysztof Kieslowski

La cicatrice

Le hasard

L'amateur

Sans fin

Tu ne tueras point

Brève histoire d'amour

Trois couleurs: Bleu

Trois couleurs: Blanc

Trois couleurs: Rouge

 

 

L'amateur

 

- Préface de Thierry Jousse (5mn)

 

- Entretien avec Krzysztof Zanussi, cinéaste (18mn)

-Naissance d'une relation

-Un pessimisme actif

-Un succès tardif

-Jouer son propre rôle

-Une autre fin

-Le documentaire et après

-Critique et métaphysique

-Le décalogue

-Fatigue et amertume

Longue évocation du personnage Kieslowski par Zanussi qui fut son ami et collaborateur, son opinion sur les films de Kieslowski, dont la tragédie a été de voir son succès arriver beaucoup trop tard, "peut-être aurait-il été un homme plus gai". Kieslowski a longtemps considéré comme un réalisateur local, trop "polonais", donc incompréhensible pour un public occidental, cinéaste méprisé par manque de réflexion. Le cinéaste, interrogé sur la décision de Kieslowski d'abandonner le cinéma, parle d'un homme "amer et fatigué" par rapport au monde.

 

- Entretien avec Agneska Holland, cinéaste (5mn)

Sur l'esprit de collaboration de Kieslowski, le jugement de la cinéaste sur l'Amateur.

 

- Entretien avec Annette Insdorff, traductrice et critique de cinéma (12mn)

Annette Insdorff parle des liens entre l'Amateur et les éléments de la vie de Kielowski, des cas de conscience du cinéaste. La critique de cinéma apporte son analyse du film, qui passe en revue les différentes étapes de l'évolution du personnage principal, les éléments qui traitent de la censure, et pose la question "A qui appartient le film?", interrogation que traite Kieslowski dans l'Amateur.

 

- Têtes parlantes, court métrage de Krzysztof Kieslowski (15mn)

En quelle année es-tu né? Qui es-tu? Qu'est-ce qui est important pour toi? Ce sont les question que pose Kieslowski aux intervenants de ce court-métrage. De 1979 à 1880, les réponses à la première question nous amènent, avec des personnages de plus en plus âgés à des inquiétudes qui varient en fonction des générations, des souhaits de paix et des espoirs d'un monde meilleur.

 

- Bandes-annonces de la collection Krzysztof Kieslowski

 

 

Le hasard

 

- Préface de Thierry Jousse (5mn)

 

- Entretien avec Annette Insdorff, traductrice et critique de cinéma (10mn)

 

- Entretien avec Agneska Holland, cinéaste (5mn)

 

- Entretien avec Irena Strzakowska, productrice (21mn)

- La rencontre avec Kieslowski

- Kieslowski et les fonctionnaires

- une nouvelle coopération

- Le sens de l'humour

- Un homme en colère

- Un hasard subversif

- Le reconnaissance internationale

 

- Exercices d'ateliers, court métrage de Marcel Lozinski (12mn)

Réalisé en 1984, ce court métrage documentaire montre une équipe de tournage interviewer les passants sur l'idée qu'ils ont des jeunes.

 

- Bandes-annonces de la collection Krzysztof Kieslowski

 

 

Sans fin

 

- Préface de Thierry Jousse (5mn)

 

- Entretien Grazyna Szapolowska, comédienne (7mn)

-Rencontre avec Krzysztof Kieslowski

-La politique, la métaphysique et l'art

-Kieslowski pessimiste?

La comédienne répond aux questions du journaliste, sur le "film sans fin", estimant que la politique et l'art ne doivent pas être mélangés, et que dans un film, c'est l'art qui doit prévaloir.

Définissant Kieslowski comme un personnage sombre sans être pessimiste, Grazyna Szapolowska cite le réalisateur qui déclarait "tant qu'il n'y aurait pas de papier toilette dans ce pays, il emmerderait les politiciens et il ne voterait pour personne, c'était sa vision des choses."

 

- Entretien avec Jacek Petrycki, chef-opérateur (27mn)

- La rencontre avec Krzysztof Kieslowski

- Le nouveau documentaire

- Travailler avec Krzysztof Kieslowski

- Les ouvriers 71

- Les films de commande

- Du documentaire à la fiction

- Pessimisme et réalité

- Le cinéaste filmé

Kieslowski, à la sortie de la prestigieuse école de Lodz était littéralement adulé par les étudiants, pour ses documentaires dont il révolutionnait la conception. L'ancien collaborateur de Kieslowski, et également auteur d'un film sur ce réalisateur, parle des débuts de celui-ci, à l'époque où il ne s'était pas encore engagé sur le chemin de la fiction. "Premier amour" est le premier court de Kieslowski qui allait à l'encontre des règles du documentaire, laissant entrer des parts de fiction, tourné à l'occasion de la naissance de sa fille, suivi de CV, puis de "l'amateur" qui, en dépeignant la réalité n'en est pas moins une œuvre de fiction.

 

 

- L'Office, court métrage de Krzysztof Kieslowski (6mn)

Documentaire en noir et blanc réalisé en 1966, alors que Kieslowski était encore étudiant à l'école de Lodtz. Court-métrage de référence pour les étudiants de cette fameuse école, dans lequel le réalisateur filme le défilé des usagers devant le guichet d'un bureau de versement des pensions. Une satire de la bureaucratie rigide et impénétrable.

 

- Bandes-annonces de la collection Krzysztof Kieslowski
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