South Park - Saison 5

Titre Original
South Park
Genre
Pays
USA (2001)
Date de sortie
mercredi 7 mars 2012
Durée
310 Min
Producteurs
Anne Garefino ; Trey Parker ; Matt Stone
Scénaristes
Trey Parker
Compositeur
Mad City Productions - Primus remixé par Paul Robb ; Trey Parker ; Matt Stone ; Bruce Howell ; D.A. Young
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
310 min
Nb Dvd
3

Dans cette douce ville du Colorado, vous apprendrez pêle-mêle :  

- que la puberté ne s’obtient pas (forcement) avec des billets de banque
- qu’il y a des gros mots qui ne se prononcent pas impunément. Même 162 fois
- qu’un chien, ça ne se trait pas
- ce que signifie être atteint du Syndrome de Polarité Torsonique
- comment utiliser l’Engin capable de mettre sur les genoux les compagnies de transport aériennes
- que chez les scouts ça peut être très gai, mais pas pour tous les handicapés
- qu’il n’est pas recommandé de sortir sans serviette
- les lions ont beaucoup, beaucoup d’humour  

LE GANG DES CRADOS  

Irrévérencieux, grossier, obscène : le saisissant South Park est très certainement loin des superlatifs les plus élogieux ! Forte des ses convictions anarchiques contrastant avec des séries dessinées satiriques américaines plus consensuelles
(les créations de Matt Groening et les Griffin/American Dad!/Cleveland Show de Seth MacFarlane … dans un proche registre mais délire différents Profession : Critique, Beavis & Butthead voire même Daria), c’est très certainement à l’heure actuelle le programme animé le plus trash jamais diffusé.  

Et pour cause : ses responsables ne reculent devant rien et tapent sans distinction aucune sur tout ce qui peut faire mal dans le monde moderne (évènements historico-médiatiques, la politique, le sexe, l’homosexualité, la religion, l’argent, la culture américaine et le comportement humain qu’importe l’age ou l’origine) avec un style décontracté qui se caractérise par son absence de bon goût et son heurt aux codes de la moralité du langage mainstream (bien qu’il résonne des petits biiiiips sur des propos estimés trop bourrins).  

La technique graphique est immédiatement reconnaissable, avec ce visuel qu’on croirait du collage de feuilles Canson colorées et enchainées les unes les autres image par image … mais il se trouve, contre toute attente, que le tout a été créé sur un puissant logiciel d’images de synthèses par soucis de réactivité et gain du temps.  

Pour raconter la raillerie, on fait appel à des références historiques (anciennes, récentes ou intemporelles), pas mal de personnalités (pas toujours connues du grand public outre-ricain) et autres clin d’œil à ce qui peut parler à l’inconscient collectif. Le tout est généralement détourné de leur(s) contexte(s), accentuant certaines absurdités jusqu’à parfois attendre des stratosphères surréalistes. L’autoréférence n’est, à l’occasion, pas exclue (Bush Président)   

La structure type est assez linéaire : présentation de la situation impliquant tout ou partie de nos petites canailles, développement, résolution, leçon qui n’est pas forcement le dernier mot à retenir au final. On appréciera que certains évènements soient retenus et cités quelques épisodes plus tard … Cependant les scénaristes n’hésitent pas à casser à l’occasion la narration.
Autrement pas de trame tout du long, c’est très dépendant de l’actualité et des envies des créateurs (si ce n’est vers la fin de la saison où il y aura un sacré changement) 

C’est justement uns des points forts : déblayez le tas d’injures et l’approche glauque des thèmes du jour et vous verrez que les auteurs sont à l’aise pour récuperer les faits du moment et d’en raconter, à leur manière, des fables aux phrases choc dont la plupart sont appelées à être cultes.  

Pour cette 5e année à proprement parler, vous retrouverez tous vos favoris aux rôles bien établis
(Kyle et Stan les garants de l’Equilibre des choses, Kenny qui meurt toujours autant la fin des 22 minutes syndicales, Cartman la reine des raclures). Là où certains personnages secondaires sont de plus en plus retranchés (Ike, Pip, …), certains autres prennent progressivement plus de gallon que d’habitude (Mr Garisson, Chef, …), devant même à l’occasion des futurs incontournables (Butters).  

CONCLUSION :  

Avoir cet odieux penchant pour de la provocation, les gros mots et des démonstrations allant parfois loin dans l’écoeurement à pour seule excuse de continuer à fasciner d’être moins bête et idiot qu’il parait !
Le seul reproche de fond : South Park pointe et critique vivement les aberrations ... mais à part sa morale et ses idéaux, il ne défend ouvertement jamais rien …
… mais ce n’est pas le but et surtout, après tout, qu’est ce qu’on s’en cogne ?! Le seul risque est moins de se répéter que de s’essouffler à terme. Tant qu’il y aura du fait de société à commenter et des folies à mettre en scène, Trey Parker et Matt Stone s’en alimenteront, même si ceux-ci s’avèrent glissants !  

Un genre jubilatoire qu’il faut réserver à un public averti mais proscrire si uns des sujets touchés est sacré ou tabou chez vous. Ce qu’il en font peut être choquant !     

NB - la musique du générique est effectuée par le groupe Primus avec son chanteur-bassiste qui a pour particularité de jouer de la basse avec son pouce, ce qui lui confrère un style si particulier.  

NB 2 - la production a autorisé la diffusion légale et gratuite de tous les épisodes en streaming sur Internet.  

NB 3 - Le nombre d’épisodes ici est moins important que d’habitude (généralement 17) mais format des 14 se normalisera à partir de la saison 8 …
Parmi la liste, il est malheureusement probable que des mots ne conviennent pas pour toutes les audiences … Ce sera alors un peu masqué. Si la curiosité vous ronge, vous avez un doute ou vraiment vous ne savez pas, demandez autour de vous, il y a fort à parier qu’on saura répondre à la question !) :    

DVD 1
# 01 : Scott Tenorman doit mourir
# 02 : Y'en a dans le ventilo
# 03 :  Combat d'infirmes
# 04 : Les Super Meilleurs Potes
# 05 : Terrance et Philippe : de tempêtes en naufrage 

DVD 2
# 06 : CartmanLand
# 07 : Du bon usage du préservatif
# 08 : Servietsky
# 09 : Oussama Ben Laden pue du c(x)l
# 10 : Comment manger avec son c(x)l  

DVD3
# 11 : L'Engin 
# 12 : Les riches débarquent
# 13 : Kenny se meurt
# 14 : L'Épisode de Butters (ouais, c’est moi !)
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
La compression est perfectible, les couleurs sont un peu ternes, les contours des personnages/éléments ne sont pas toujours de grande netteté … En somme : la qualité d’image n’est pas pourrie (on voit très bien ce qu’il se passe) et l’expérience n’est pas désagréable, mais le master ne devait pas être aussi éclatant que celui des récents épisodes.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Français
2.0
2 pistes Dolby Digital Stéréo 2.0. Pour toutes 2, pas d’effets sonores mortellement puissants, juste ce qu’il convient de clarté et d’équilibre pour vous délecter d’une avalanche d’insanités en toute impunité.

Sans prendre en compte le changement de musique du générique en VO (le thème habituel), la traduction française est vraiment terrible à un point où qu’elle transcende le travail original (bien qu’elle dispose de textes à l’incopiable saveur, très souvent drôles, la majorité des «imitations pitoyables», comme ils disent, assurées par les créateurs eux-mêmes, n’offrent pas l’identique sensation de variété).

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
57 min
Boitier
Digipack
Un menu animé avec son fond jaune bien criard et ses protagonistes qui bougent leur lèvres en fonction des paroles de la musique d’accompagnement en VF permet de choisir :  

- Les Chapitres (sonorité avec le générique en VF)

- Les Choix de langue VO ou VOSTF Dolby Digital 2.0 (sonorité avec le générique en VO) … mais également comme bonus la possibilité d’activer une piste de commentaires audio des réalisateurs Trey Parker & Matt Stone en VOSTF.
Chaque épisode, mais pas dans sa totalité (~5 minutes maximum), seront commentés avec généralement le contexte, les idées, les impossibilités, les reflexions, … avec assez de bonne humeur, de recul et de précisions pour qu'on aie envie d'en savoir bien plus.  
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage