Wallenberg

Durant la seconde guerre mondiale, en Suède, Raoul Wallenberg, est un jeune député farouchement opposé aux pratiques des nazis et tentent par tous les moyens de sauver un maximum de familles juives de l’enfer des camps de concentration et de l’épuration dirigée par Adolf Eichmann.

Certains acteurs marquèrent les années 80, par leur omniprésence dans les projets les plus réjouissants du moment. Ce fut le cas de Richard Chamberlain (Les oiseaux se cachent pour mourir), qui interpréta le rôle de Raoul Wallenberg dans le téléfilm en deux parties du même nom. Un personnage taillé sur mesure pour celui qui représente, à l’époque, pour bons nombres de femmes l’amant idéal en incarnant au petit écran le prêtre torturé par le pêcher de chair dans « Les oiseaux se cachent pour mourir ». Un rôle qui lui collera à la peau, d’autant plus que le comédien semble se spécialiser dans les héros d’aventure à la fois romantiques et humanistes, un peu comme le fit dans une autre mesure ou démesure, Charlton Heston au cinéma.

Le problème, ici, c’est que la télévision ne fait qu’à de très rares occasions et surtout à cette époque, dans la finesse. Et le combat de Wallenberg en demandait justement un peu plus. Notamment les raisons qui ont pu pousser ce jeune homme de riche famille à s’opposer à un régime de terreur aussi imposant que celui du 3ème Reich. Même constat sur le choix de sauver les populations juives, pourquoi en est-il arrivé à cette conclusion que sauver ces hommes et ces femmes devenaient une priorité plutôt que de dénoncer un régime sanguinaire d’une rare cruauté ? Toutes les nuances qui ont fait de ce personnage un « Juste » (La plus haute distinction du peuple juif envers ceux qui ont aidé à les sauver).

Pourtant le téléfilm répartie en deux volumes, pouvait lui laisser le temps de mieux approfondir la question plutôt que de perdre un temps infini dans des scènes de transition fort peu intéressantes.

Nous l’aurons bien compris, « Wallenberg » est effectivement très loin de « Holocauste » qui avait marqué les esprits par une mise en scène sans aucune concession. On est encore plus loin de « La liste de Schindler », où la fausse sobriété de la mise en scène du maitre Spielberg faisait transpirer à l’écran toute l’horreur de cette période sombre de notre histoire. Et la distribution n’est pas étrangère à ce petit ratage (car l’ensemble reste tout de même d’un niveau acceptable pour faire réfléchir), notamment Richard Chamberlain qui commence à avoir du mal à rester crédible dans le rôle d’un fils de famille. Et les efforts que fournit l’acteur sont tellement maladroits, qu’ils en deviennent visibles à l’écran, comme lors de cette séquence où il fait du sport de manière très déstructurée.

En conclusion, si le téléfilm en deux partie « Wallenberg » n’est pas une réussite en soit, il demeure une œuvre permettant de lever un voile supplémentaire sur une des actions qui ont aidé à freiner (autant que faire se pouvait !) le processus de « Solution finale » voulue par Hitler, et menée par la main de Eichmann. Dommage que Richard Chamberlain en eut été l’acteur principal et que le scénario se soit plus intéressé aux aspects superficiels, délaissant les nuances du personnage.

Si l'on except le 4/3 surprenant, du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est rempli et bien rempli, avec des couleurs brillantes et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à la série. L’ensemble est de bonne qualité et même si le grain est parfois un peu trop présent, le résultat est acceptable avec des niveaux couleurs intéressants.

Une piste stéréo, décevante. Aucun effort visible à l’écran. Les défauts d’une mauvaise répartition sont toujours aussi visibles. Les dialogues sont crachotants, les effets sonore très aplatis par des dialogues trop en avant. Une véritable déception.

Pas de bonus !