Un soir de pleine lune, dans un petit village, une
monstrueuse créature terrorise les habitants qui se transforment également à
son contact. Dès lors un groupe de chasseurs, dont Daniel, un apprenti médecin
qui est aussi le seul à avoir échappé à la bête, se forme pour mettre fin aux
actions de la bête.
Bon n’y allons pas par quatre chemins, ce film n’a
strictement aucun intérêt. Ni pour les
amateurs de films fantastiques ayant pour sujets les loups garous, ni pour les
néophytes qui voudraient passer une soirée à frissonner, pour cela il suffit de
se procurer le dernier Patrick Bruel, l’effet sera plus radical. Car ici tout y
est trop ou pas assez. Pas assez de bête par exemple, puisque celle-ci apparait
au début et vers la fin, tout le reste du temps on assiste à une succession de
scènes plus pénibles les unes que les autres sans grand intérêt, à l’exemple de
celle dans l’hôpital de fortune, où le médecin explose d’une balle dans la tête
les victimes potentielles de la bête qui peuvent donc suivant la trame se
transformer en animal féroce.
Tout cela se fait au rythme d’une mise en scène poussive,
où les plans sont particulièrement basiques, où les mécanismes utilisés
d’habitude pour faire monter le suspense et ensuite faire sursauter le
spectateur sont maladroitement utilisés, pour ensuite être surlignés par des
effets spéciaux dignes du moyen âge, ce qui ne vient pas aider à apprécier le
film. Et le constat est alarmant dès la scène d’ouverture, avec une bête qui
surgit comme dans n’importe quelle série Z, sans aucune préparation, limite
avec une pancarte qui annoncerait : « Hoho, je suis la bête dans
exactement 2 secondes je vais apparaitre à l’écran et faire peur ».
Avec tout cela nous ne sommes donc pas surpris que la
distribution soit aussi crédible que Christophe Lambert dans le rôle de Vercingétorix.
Les acteurs en font des tonnes, ou n’en font pas du tout, si bien que l’on baille
plus que l’on en tremble dans ce film. A commencer par le jeune Guy Wilson
(Wolfman Reboot) qui tente tout ce qu’il peut pour avoir l’air intéressé par le
scénario ou par l’ensemble, mais qui a bien du mal à trouver ses marques. Le
reste de la distribution ne brille pas non plus par une nuance très prononcée,
bien loin de là.
En conclusion, « Werewolf la nuit du loup-garou » est un film
totalement inutile, où les invraisemblances sont légions, le manque de rythme
évident, et l’amateurisme des effets spéciaux navrant. Difficile de se
passionner pour un film aussi insipide, à la distribution totalement absente.