Soda, c’est la vie d’Adam, 18 ans, avec ses parents, sa petite
sœur diabolique, ses deux meilleurs potes Slimane et Ludo, ses angoisses et ses
rêves d’adolescent. Glandeur professionnel, il galère pour le moment entre ses
devoirs, les embrouilles, l’autorité parentale et les profs bornés. Mais un
jour, il sera tellement connu qu’ils rebaptiseront le lycée à son nom ! Leader
de sa bande, Adam se retrouve face à son plus grand défi : Le monde des adultes
et…..les meufs.
Kev Adams est un jeune
humoriste bourré de talent, que rien ne semble pouvoir arrêter. Passé
par la case Ruquier, ce jeune de 20 ans a fait preuve d’une maturité intacte, et
se donne les moyens de ses ambitions. Avec ce programme court (des épisodes de
3’30), l’humoriste traite de son sujet de prédilection : L’adolescence. Avec un
ton résolument différent, qui sait autant parler aux jeunes de sa génération
qu’aux adultes en charge de leur éducation, Kev Adams a su devenir
indispensable pour permettre aux uns comme aux autres de se comprendre, de
trouver un dialogue commun et de partager une envie unique : rire.
Et le moins que l’on
puisse dire c’est qu’il y arrive avec brio, car là où certains s’effritent sur
la longueur, le jeune homme, lui, trouve une vitesse de croisière qui ne se dément
jamais. On rit beaucoup, et pas seulement à cause du personnage
d’Adam, mais aussi, et surtout, grâce aux personnages secondaires comme Slimane
et Ludo les deux meilleurs potes d’Adam qui, ensemble, forment un trio
dévastateur de rêve, d’ambition, de naïveté et d’adolescence assumée. Difficile
de ne pas éclater de rire face aux péripéties de nos trois compères, qui se
heurtent aux aléas de l’apprentissage, échafaudent des plans sur la comète et
retombent aussi rapidement sur terre, notamment face au regard des parents et
des professeurs.
La série « Soda »
parvient à trouver le ton juste pour pouvoir parler autant aux parents qu’aux
ados. Ne prenant jamais le parti pris des uns ou des autres,
Kev Adams, son auteur principal, parvient à se moquer autant de son personnage
et de ses potes que de ses parents et des professeurs, et cette deuxième saison
est l’occasion d'en créer de nouveaux , notamment un nouveau
surveillant bloqué entre dérive et manque de maturité, et la grand-mère qui
semble ne jamais avoir passé le stade de l’adolescence. La force de la série
est de caricaturer tout en faisant plonger le spectateur dans sa propre
expérience. On a tous connus un pion un peu "borderline", au point
d’avoir du mal à distinguer la barrière du rapport élève et surveillant. On a
tous connus des moments de solitude entre le dialogue des parents et notre
propre discours. Tout y est dans « Soda » avec une telle justesse que l’on se
surprend à rire de nous-même, en fait.
En conclusion, « Soda »
est un programme court qui fit sensation il y a deux ans et qui revient avec
une nouvelle saison, tout aussi juste, tout aussi drôle. Un
humour commun, où l'on moque des jeunes autant que des adultes. Un programme
court où derrière la caricature on découvre un peu (beaucoup?) de tendresse et
une véritable maturité de son auteur. A
consommer sans aucune modération !
Un peu granuleuse, l'image qui vient servir cette nouvelle série,
n'est toutefois pas sans qualité. Les couleurs sont impeccables et les contrastes donnent une
véritable profondeur à l’ensemble. Un traitement important pour une série qui
impose un style résolument neuf, sans toutefois faire dans le sensationnel.
Une édition, dont les bonus ,sont beaucoup moins inspirés que la précédente version, avec seulement le clip de la chanson d'Adam (3'30), et un épisode supplémetaire (3'30)(l'édition précédente en comptait 25, tout de même !), et le bêtisier (15') qui, du coup, est la seule bonne nouvelle de la section bonus. Une véritable déception !