La sirène rouge

La sirène rouge ou Alice aux pays des horreurs. Alice Kristensen, 12 ans, dénonce sa mère à la police pour meurtre puis s’enfuit retrouver son père, quelque part au Portugal. Poursuivie par la police mais aussi par les hommes de main de sa mère, elle est aidée dans sa fuite par un mercenaire énigmatique…

 

Olivier Megaton a commencé comme grafitteur puis est devenu réalisateur de court métrage (No way, Tout morose), de clips et de spots publicitaires avant de se lancer dans le long métrage. Son premier film Exit produit par Luc Besson fut un échec commercial sans doute à cause de son coté dérangeant et dérangé. Cela n’arrêtera pas Olivier Megaton qui nous livre son adaptation de la sirène rouge de Maurice G. Dantec.

 

La sirène rouge est un film à la réalisation soignée et maîtrisée. Au début du film, on retrouve des mouvements de caméra très lents et très précis propre à l’univers de Megaton dans Exit. Les décors eux aussi nous transpose dans l’univers de Dantec : des zones urbaines de fous, des paysages carte postale qui vous inspirent l’évasion et la liberté mais aussi des lieux clos et restreints qui transpirent le mal être des personnages, le glauque du moment et du lieu. Sans oublier la scène du visionnage du snuffmovie où le côté gore est évoqué par le regard d’Asia Argento. Là vous avez une vraie prouesse de l’image. La scène de la fusillade dans l’hôtel peut passer scène d’anthologie tant la réalisation nous transpose au cœur du combat. La sirène rouge est donc  un film visuel, l’image nous transporte dans le monde de Dantec et pourtant on ne décolle pas de notre fauteuil. Pourquoi ?

 

Peut être car il y a des livres difficile à transposer. La sirène rouge est un pavé de 592 pages, Dans le livre, l’intrigue se construit tout en avançant au long des chapitres. La description est précise, les émotions des personnages transparaissent au fils des pages.  Mais, les moments choisis pour monter le scénario permettent juste d’évoquer La sirène rouge de Dantec. Par exemple, les rapports humains ne semblent qu’être effleuré dans le film. A ce propos, Jean Marc Barr nous confiera que le montage, et le nombre de séquences a fait perdre beaucoup d’émotion à son personnage.

Mais c’est peut être aussi à cause des difficultés financières que le film ne prend pas toute la dimension qu’il devrait. En effet, Olivier Megaton a dû supprimer quelques scènes pour cause budget et le tournage a été étalé sur 5 ans.

 

La sirène rouge vu par Olivier Megaton  reste un film tout à fait appréciable, d’une part à cause de sa qualité de réalisation  et d’autre part par le jeu des acteurs. Et même si on déplore le coté aseptisé du film par rapport au livre il nous suffit de faire abstraction du roman pour passer un bon moment.

 

Ecrit par Delphine Bourgeois

La photographie du film évolue tout au long partant de tons trés froids (à dominante bleue) pour se diriger peu à peu vers des tons plus chaleureux...

5 pistes audios cela pèse lourd en espace, et hélas parfois cela se ressent sur l'image. Même si la plupart du temps elle pourrait être qualifiée d'excellente, il y a des vrais problèmes lors de certaines scènes du film. Lors de la fusillade, la photographie est très dure à restituer, scènes sombres avec une dominante de vert, les fourmillements sont très prononcés avec des soucis de pixelisation et aussi un vert qui devient baveux et confère un léger aspect mou à l'image. On trouve aussi sur certaines scènes extérieures quelques légers défauts de définition. Néanmoins la compression est excellente.

Dans son ensemble La sirène rouge présente une belle image, mis à part quelques problèmes ponctuels liés certainement aux nombreuses pistes audio et à la photographie complexe de certaines scènes.

Ce n'est pas rééllement une surprise, sur les 4 pistes audio proposées (5 si on compte le commentaire audio), la piste VF DTS 5.1 remporte la palme. Malgré que l'ensemble des pistes soient soignées, la piste DTS montre plus de précision, plus d'ouverture, plus de détails. Que ce soit dans les scènes calmes, où la musique est joliment mixée avec les voix (très claires) et quelques subtils effets surrounds bien placés, ou bien dans les scènes d'action, dont l'apogée est atteinte lors de la fusillade dans l'hôtel, qui donne lieu à un déchainement sonore d'une précision remarquable.

La piste VO DD 5.1 est un peu le maillon faible des 4, manque de puissance et de précision, dommage car le film ayant été tournée en langue US, le doublage français ne se montre pas des plus convainquant.

L'édition à été soignée d'une part par la qualité du design de l'interface (en son 5.1) qui retranscrivent parfaitement bien l'ambiance du film. D'autre part ce dvd contient une avalanche de bonus la plupart de qualité.

Il est à noter aussi que parmi les bonus on trouve une section entière consacrée à Maurice G Dantec, dont la présence médiatique est tellement rarissime qu'on ne peut que saluer cette initiative.

 

DVD1:

 

Commentaire Audio

Des plus intéressant, on y apprends notament les problèmes de budget, la longueur qu'à pris la préparation du film (8 ans), rallongée à cause du conflit Yougoslave, le remplacement de l'actrice qui joue Alice Kristensen  au pied levé pour manque d'autorisation. Elle à été remplacée par une petite fille Portugaise qui ne parlant pas un mot d'anglais à été obligée d'apprendre son texte phonétiquement pour jouer son rôle.

On y apprends aussi une mine d'informations techniques, choix des focales, mouvements de caméras ainsi qu'une foule d'infos concernant  les choix d'adaptation, de mise en scène ...

Bandes Annonces de la sirène rouge et Teaser sur ce DVD

 

DVD2: Bonus

 

Cette partie est divisée en 5 sections

 

 

Section la sirène rouge

Making Of (40') : Partagé en 5 films distincts, il s'agit en fait d'un témoignage du travail des différents membres de l'équipe du film, sans voix off, la caméra nous amène sur les différents plateaux de tournage. Seul le dernier film propose des commentaires des différents intervenants du film (parfois musclés!).

 

Le temps d'un tournage (12'): Petite featurette promotionnelle diffusée lors de la sortie en salle du film, montrant quelques décors, et des interviews d'acteurs et réalisateur faites pendant le tournage le tout entrecoupé d'extraits du film.

 

Les scènes coupées (25') : 14 scènes non présentes dans le montage final sont ici proposées. Chacune d'entre elle est présentée par O.Megaton et celui-ci explique aussi les raison du rejet. Majoritairement il s'agit d'un problème de timing la durée du film ayant obligatoirement été fixée à deux heures.

 

Scène de l'hôtel commentée par le chef opérateur et le 1er assistant: Ce commentaire de Denis Rouden (chef opérateur) et Franck Vestiel (premier assistant), est partiellement redondant avec le Making Of et le Commentaire Audio de O.Megaton. Néanmoins on y apprends les difficultés de la mise en place d'une telle scène.

 

La visite de l'armurerie Maratier (L'armurier du cinéma français)(14'): L'armurier présente les armes utilisées pour le film.

 

Comparatif film/Storyboard: Sur la scène de fusillade dans l'hotel, la plus complexe à mettre en place.

 

 

Section Design

Les scènes Stoyboardées non-tournées, dessins des décors commentées: Des interviews présentant le travail sur les décors.

 

Les recherches graphiques : Affiches, logos, tatouages..

 

 

Section Olivier Megaton

Tout l'univers de Megaton Auteur, Peintre et Cinéaste.

 

4 court-métrages du réalisateur : "No Happy End", "Je ne veux pas être sage", "La grande clarté", "Doggy Dog"  (46") chacun présentés par le réalisateur.

 

Le clip vidéo d'assassin: présenté au aussi par le réalisateur. Trés visuel!

 

"Facteur Humain", les extraits lus du roman du réalisateur sur son court-métrage "Une balle dans la tête"

 

La présentation du travail de Olivier Megaton peintre et grapher

 

Les bandes-annonces de jeux vidéo réalisées par Olivier Megaton

 

 

Section Maurice G Dantec

Interview exclusive (17') de Maurice G. Dantec: Trés intéressante, l'écrivain s'exprime sur son livre, la sirène rouge, ainsi que sur la place de la littérature contemporaine.

Concert du groupe de Maurice G. Dantec "Schizotrope".

Interview de Norman Spinrad (écrivain et co-scénaristes): S'attarde sur la partie adaptation des oeuvres littéraires au cinéma.

 

 

Section Music Track

4 Musiques non reprises dans le CD de la BO en stéréo.

 

 

Section DVD-rom 

On y trouve le dossier de presse, le scénario du film, ainsi que son découpage.