Martin, un
mercenaire européen à la solde d'une société de biotechnologie anonyme est
envoyé en Tasmanie pour capturer le dernier spécimen de tigre de Tasmanie.
Cette mission remettra en cause son travail et sa morale.
Dans la
section « Direct Dvd », on ne trouve pas de manière systématique des
films mauvais ou ratés, (encore que….), on trouve aussi des films qui
finalement n’offrent finalement pas toutes les garanties d’un retour sur
investissement pour les distributeurs et producteurs. Il semble que « Le
chasseur » rentre dans cette catégorie, car après le visionnage, ce film
ne laisse pas forcément un goût de ratage complet. On peut évidemment lui
trouver des maladresses dans sa construction, un recours un peu systématique
aux plans de remplissage avec des images d’animaux australiens de tous genres,
ou encore de grands plans contemplatifs des montagnes tasmaniennes et ainsi de
suite…On pourra aussi regretter une image un archaïques des contrées de ce
grand pays, un peu comme dans les films américains se passant dans des états
perdus, de type « Délivrance ».
Mais au
final, « Le chasseur » est effectivement un film bourré de référence,
on peut y voir des rappels du film de John Boorman, mais aussi de « Into
the wild » de Sean Penn et bien d’autres encore. Le réalisateur, peu connu
par chez nous, mais qui commence à voir son Cv se remplir de films et de séries
de plus ou moins bonne qualité, nous livre une œuvre simple, où chacun des
éléments naturels de son décor de montagne vient participer à l’intrigue. On
peut d’ailleurs facilement imaginer qu’il ait voulu combler certaines
incohérences de son scénario, par une mise en lumière d’un paysage que l’on ne
voit finalement que très peu au cinéma, les réalisateurs lui préférant la
Nouvelle-Zélande.
Si bien que
le film passe d’un seul coup, après une ouverture très High-Tech avec une
histoire d’A.D.N. du tigre de Tasmanie, créature légendaire, considérée comme
disparue, mais dont on n’aperçoit régulièrement un spécimen et qui du coup
entretient des légendes en tout genre, à une chasse minutieuse de la dite bête.
Pour corser le tout, le scénario inflige une intrigue de type Espionnage
Industriel et le tour est joué. Mais l’intelligence du réalisateur est de n’avoir
justement pas fait un simple film d’action comme on pouvait s’y attendre, mais plutôt,
un film initiatique, dans lequel un homme sans attache voit ses convictions bouleversées
par cette mission qui parait plus complexe qu’elle ne semblait. Rien de
révolutionnant dans tout cela, mais le résultat reste honorable.
Et notamment
grâce à la composition impeccable, sans superflus de Willem Defoe (Spider-man)
qui sait se montrer tout en retenue. L’acteur donne à son personnage une touche
de mystère qui lui donne toute sa crédibilité et tout son volume. Seule ombre
au tableau le personnage Jack Mindy, interprété par un Sam Neill (Jurassic park) totalement
absent, dans un personnage inutile.
En
conclusion, l’étiquette « Direct-to-dvd » dessert ce film, qui au
final se révèle plus réussit qu’il n’y parait. « Le chasseur »
aurait pu être un film d’action médiocre, il en ressort au contraire une œuvre un
peu plus subtile, ponctuée de maladresse mais qui n’empêche pas le spectateur
de visionner un bon divertissement.