Du plomb dans la tête

Titre Original
Bullet in the Head
Genre
Pays
USA (2013)
Date de sortie
mercredi 10 juillet 2013
Durée
88 Min
Réalisateur
Producteurs
Alexandra Milchan, Alfred Gough, Miles Millar, Kevin King Templeton
Scénaristes
Alessandro Camon
Compositeur
Steve Mazzaro
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Film interdit aux moins de 12 ans
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Simon Bitanga
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
88 min
Nb Dvd
1

Venu tout droit de Washington, l’inspecteur Taylor Kwon (Sung Kang) arrive à Crescent City (à la Nouvelle Orléans en Louisiane) afin d’enquêter sur la mort de son ex-partenaire Hank Greely (Holt McCallany) : il aurait été assassiné par 2 tueurs à gages Louis Blanchard (John Seda) et James Bonomo surnommé Jimmy Bobo (Sylvester Stallone).

Un contrat est mis sur la tête des deux-dits assassins et Louis a été refroidi par le très physique Keegan (Jason Momoa). Notre inspecteur espère que cet évènement fera coopérer Jimmy et souhaite qu’il lui dise qui l’a contacté pour s’occuper de Greely, certainement le même qui a embauché Keegan.

Les 2 hommes vont faire contre mauvaise fortune bon cœur en allant ensemble débusquer les responsables dans une investigation graissée à l’huile de vengeance.

STALLONE IN THE DARK

Suite à son heureux deuxième comeback composé d'excellentes surprises (Rocky 6, Rambo 4) et de projets excitants (Expendables 1 & 2), Sylvester Stallone continue de surfer sur son créneau "oldies but goodies qui jouent sur la mémoire collective des 70~80’s" en s’affichant dans Bullet in the Head - non pas la réinterprétation de la troublante Balle dans la Tête de John Woo mais celle des 3 romans graphiques français Du Plomb dans la Tête (éd. Casterman).

Opposer puis unir un jeune flic intègre avec un vieux truand blasé sur fond de conspirations et de pots-de-vin en cascade est assurément plus délectable sur d’autres supports que la vidéo en général car ce dernier regorge de quantité de situations identiques : avec ses méchants caricaturaux, ses protagonistes à la psychologie pas des plus poussées et ses passages plus que devinables, l’adaptation fait peu d’étincelles pour d’évidentes raisons de désuétude (ses intentions et son tollé global rappelle le 16 Blocks de Richard Donner avec Bruce Willis, petite pelloche old school sans artifices pourtant très loin d’être mauvaise). 

On parle beaucoup de la présence de Sly devant la caméra mais moins de celle, derrière, du plus qu’honnête Walter Hill (dont le dernier fait sur grand écran remonte à 2002 pour Un seul deviendra Invincible) qui livre un film à l’ambiance crépusculaire et sale.

Ne lésinant pas sur des environnements épurés et des plans américains, il a autant le bon goût d’être direct que bourré de vieilles phases à l’ancienne (propos vulgaires, répliques sèches très second degré, nudité féminine frontale). Se riant également d’une certaine modernité souvent surexcitée de l’action contemporaine, Hill propose du vraisemblable avec quelques abus d’usage (faut les voir s’envoyer la tête contre des murs en marbre et avoir l’audace de continuer) : la violence mérite son interdiction aux moins de 12 ans avec de la distribution de coups à vous assommer un sanglier adulte en pleine course, de l’obligatoire fusillade (un chargeur entier est parfois nécessaire pour dégommer un opposant), du sang, de vraies explosions … on a même droit à un intéressant corps à corps à la hache ! 

Christian Slater vient-il se boxer comme dans Broken Arrow ? Adewale Akinnuoye-Agbaje (La Mémoire dans la Peau, Réussir ou Mourir, Lost) va-t-il sortir une arme secrète de ses béquilles ? Hélas non, ils confirmeront la non-compromission de Jimmy avec les crapules véreuses (l’interprétation de Stallone est d’un taciturne à proximité de Robert Rath dans Assassins (1995) avec cependant quelques touches d’humour noir) : l’environnement étant dépeint comme gangrené par la corruption et les règles à suivre pour survivre n’étant pas forcément catholiques, nettoyer la plus crasse des vermines contre rétribution justifie ses activités. 

Pratiquement personne n’est alors perçu de manière positive, si ce n’est quelques jeunes encore un peu candides qui révèleront les valeurs humaines de Jimmy : le partenaire latino Louis avec qui le courant et les vannes passaient bien ; les rapports «je t’aime mais j’ai appris à me passer de toi» avec la seule présence féminine Lisa (Sarah Shahi) ; … mais également le couple formé avec Taylor Kwon.

On ne tombera pas dans le cliché de l’asiatte de service (informaticien ou artiste martial) ou autres rush houreries (il y a bien quelques piques cassant des idées reçues mais on n'est pas dans de l'acceptation sociale façon Gran Torino non plus) avec ce précieux allié qui vit avec son époque (son Blackberry lui donne accès à un réseau professionnel fournissant prompto des infos très précises sur les prochains suspects que Bobo va s’empresser d’aller cogner) mais ne sera jamais plus qu’un faire valoir …

On peut considérer Du Plomb dans la Tête comme un gigantesque bac à sable / parc d’attraction que ce serait permis Stallone juste pour se faire plaisir
: il tue qui il veut sans craindre d’être rattrapé par la justice (oui, c’est un professionnel qui a de la bouteille et qui connaît le terrain), ses méthodes ont toujours raison du protocole des forces de l’Ordre ("On fait à ma façon où on fait rien du tout !"), il ne morfle pas plus que ça et est valorisé par ses partenaires.

Renvoyant (indirectement) à sa filmographie la plus radicale (Rambo, Cobra, l’Expert, Get Carter), on peut formuler à ce programme les mêmes reproches que pour les Expendables : ça manque un peu de sophistication au vu de son terrible argument de vente. Ceci dit, bien qu’ayant passé l’age de ces cabrioles, l’étalon italien fait preuve de ses habituelles sincérités et investissements pour faire croire à son rôle de désabusé, exhibant volontiers une charpente travaillée qui tient une sacrée forme.


CONCLUSION :

?
On peut éprouver un peu de tristesse à voir Stallone cachetonner dans un semblant de DTDVD à l’intrigue minimaliste, au parcours prévisible, aux adversaires pas des plus marquants … si on ne connaît pas le standard du divertissement de frappe d’antan !

Walter Hill à quelques recettes pour mettre en boite quelque chose d’authentique à l’ancienneté assumée dont les ennemis principaux sont les exigences des temps modernes. C’est périlleux, pas sûr d’être rentable ou encore mémorable, on ne posera encore moins la question de fidélité par rapport aux planches de la bande dessinée … mais Le Plomb ne fera honte ni aux fans de Sly en mode Last Bourrin Hero, ni à ceux du style de son metteur en scène, ni aux gros testostéronneux capables d’accepter (et apprécier) sa fenêtre orientée sur le passé.

Comme pour les voitures ou les maisons, il est finalement toujours préférable d’avoir un bon métrage obsolète que du neuf mal foutu.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Les choix de photographie, le format d’image et le rendu général peuvent porter à débat mais elles sont porteuses d’ambiance doublé d’une solide qualité de rendu.
C’est un peu terne mais cela n’en est pas pour autant mal défini : les tatouages de Sly, les cheveux de Sung, la sueur sur le front de Adewale, les escapades dans le bayou , … tout est détaillé et précis pour du DVD, avec une compression efficace qui ne gâchera jamais cette «harmonie visuelle».

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Metropolitan Filmexport met à disposition 2 pistes audio en Dolby Digital 5.1. Avec son environnement sonore très chargé, le constat général des 2 pistes est plutôt positif, d’une agréable robustesse globale complètement dans le ton du film.
Sortant de toutes les enceintes, toujours pétantes et énergiques, le rendu des gros effets des scènes les plus mouvementées est plus ou moins en accord avec le déluge de violence qui transpire de l’écran. Pour le reste, les dialogues sont toujours clairs, la restitution des détails est d’un naturel plaisant et la musique s’affirme avec la fierté du paon.

Bien que la version originale demeure le choix de la priorité, ne boudez pas la très recommandable VF avec notamment Alain Dorval qui fait une fois de plus des merveilles quand il reprend un rôle de Stallone.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
123 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné

Un menu animé façon graphic novels (photos des personnages principaux fixes couplé à des effets en mouvement) sur fond de la BO du film vous propose :

- Lecture : accès direct au film

- Versions : Audio VO et VF Dolby Digital 5.1 ; Audio description pendant toute la durée du film ; Sous-titres pour sourds et malentendants

- Chapitres (16 entrées toutes titrées)

- Suppléments :

* Les Coulisses (VOSTF) : en moins de 10 minutes, Walter Hill, Sylvester Stallone, Sung Kang, Christian Slater, Jason Momoa, Sarah Shahi ainsi que Joel Silver parleront du film, son orientation, les personnages, les combats, … et l’honneur pour les plus poupons du lot de jouer aux cotés de Sly.
Instructif mais finalement court, faisant complètement l’impasse sur les soucis de production qu’a rencontré le projet.

* Entretien avec Matz (VF) : l’auteur Alexis Nolent revient sur ses influences, sa cinéphilie, son œuvre (méthodes de travail, relation avec Colin Wilson), la collaboration avec la prodde américaine, sa rencontre avec Stallone sur le tournage et sa perception de cette transposition filmée qu'il qualifiera de "brutal et marrant".

* Film annonce (VOSTF/VF) : vous constaterez quelques propos et plans non retenus dans le montage final.

* Bande annonces : en VOSTF/VF (Gambit - Arnaque à l’Anglaise ; Le Dernier Rempart ; Viral Factor ; Bait) ou VOSTF (A la Merveille).

* Lien Internet

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage