Invincible

Synopsis :

George "Iceman" Chambers (Ving Rhames) est le champion du monde de boxe WBA, du moins il l'était. Accusé et reconnu coupable du viol d'une jeune femme dont il nie catégoriquement en être l'auteur, il se retrouve déchu de son titre et envoyé en prison comme un vulgaire criminel dans le pénitencier de Sweetwater. Disposant déjà de son champion invaincu, Monroe Hutchen (Wesley Snipes), Sweetwater n'est pas près à accueillir deux champions de boxe. Un autre combat attends ainsi "Iceman", il doit se battre pour ne pas retomber dans l'anonymat et subir la dure loi de la prison. Créant ainsi une petite émeute il réussit à mettre à l'écart Monroe. C'est alors que germe dans le cerveau de Mendy Ripstein(Peter Falk), ancien baron de la mafia, l'idée d'organiser le combat de boxe que tous attendent:le champion de l'extérieur et celui de l'intérieur. Jouant de ses relations et de la corruption Mendy parvient à organiser le combat du siècle selon les "London Prize Ring Rules" règles qui régissaient la boxe bien avant la boxe moderne un combat sans comptage de point ou seul le dernier debout gagne. Dans ce combat, les enjeux sont la liberté pour Iceman, la sécurité financière pour la sœur de Monroe et plus d'argent pour Mendy mais au delà de tout ceci à la fin du combat pour le dernier le droit de rester INVINCIBLE.

 





Inspiré de l'affaire Tyson

Oui, mais pas seulement. Bien entendu la trame principale du film est de l'avis du réalisateur largement inspirée des mésaventures de Mike Tyson mais Whalter Hill et David Giler (tous deux scénaristes) ont rapidement décidéS de s'éloigner de l'affaire Tyson pour une histoire originale.

Un retour aux sources

Walter Hill retrouve pour ce film un univers très masculin où le code de l'honneur reste le seul vestige d'humanité chez les protagonistes ce même code présent dans "Le Bagarreur" (Hard times 1975) avec Charles Bronson.

 

Ni ange ni démon

Aucun des personnages de ce film n'est bon ou mauvais mais un savant mélange des deux. Commençons par "Iceman", le champion reconnu coupable de viol et dépossédé de tout, se voit obligé de jouer un rôle de gros dur patibulaire et vindicatif pour ne pas périr dans cet univers carcéral. Ving Rhames plutôt habitué des seconds rôles de gros bras (Pulp Fiction, Streaptease, mission impossible 1 & 2) se retrouve ici en premier plan et captive son auditoire. Monroe quand à lui, est présenté comme une victime de sa fougue, cet ancien champion de boxe mi-lourd emprisonné pour avoir tué l'amant de sa femme accepte sans broncher sa peine et les brimades mais reste un adversaire redoutable. Wesley Snipes reste très convaincant dans le rôle de l'outsider. Mendy l'ancien baron de la mafia emprisonné pour fraude fiscale ne rêve plus que du combat du siècle. Peter Falk campe un ancien mafieux dans un rôle où on ne l'attends pas tant le personnage de Columbo lui colle à la peau ( détail cocasse : c'est à cause de sa femme qu'il se retrouve en prison). Il est bien regrettable que toutes ces personnalités ne soient pas beaucoup plus développées dans les 85 minutes du film.

 

Gauche Uppercut Esquive

Parlons maintenant des combats. De par la prestation de Wesley Snipes dans les deux épisodes de "Blade" ainsi que dans "les blancs ne savent pas sauter" on n'a aucun doute sur les capacités d'athlète de ce dernier. Pour Ving Rhames il en est de même et ce grâce à Emmanuel Steward, entraîneur de champions tels que Lennox Lewis en charge de la préparation physique des deux acteurs. Tous les combats ont été soigneusement préparés pour un effet plus proche d'un vrai combat de boxe que d'une banale retranscription hollywoodienne. Les combats ainsi filmés perdent leurs côtés stylisés et artistiques pour n'être plus qu'efficace. 

 

Le mot de la fin

Un seul regret sur le film : trop court. Les 85 minutes du film nous laisse à peine tituber et ne permettent qu'un traitement en surface des personnages diminuant ainsi l'intérêt que l'on peut porter au film. Les combats de boxe filmés comme à la télévision se révèlent moins spectaculaire que dans "Rocky" par exemple.

 

Côté technique (mise à part la qualité de l'image) ce DVD ne restera pas comme une référence et ne sauvera pas le résultat en demi-teinte du film au box office. Avec deux pistes sons bizarrement mixées dont une avec des sous-titres forcés, l'intérêt du film diminue encore une fois. Quand au menu du DVD rien à se mettre sous la rétine !

Transfert plus qu'honorable pour ce film avec des contrastes époustouflants lors des scènes sombres et sur les scènes plus claires des couleurs très naturelles.

Certain effets de styles (chapitre 2 5 minutes et 32 secondes)  peuvent sembler déroutant mais permettent d'ajouter une dimension plus vivante et moins monocorde au film.

Mais que se passe t il ? Du n'importe quoi au niveau de la bande son !

Les 5 canaux de la piste dolby digitale Française diffuse strictement le même message! Les dialogues sont audibles aussi bien sur les surrounds que sur la voie centrale même si les niveaux diffèrent. Ne parlons pas des effets surrounds quasiment absents.



 

Au passage à la piste originale la spatialisation s'améliore mais la dynamique reste déplorable! La voie centrale est complètement en retrait et l'augmentation du volume n'a pour d'autre effet que d'accentuer le défaut. Précisons également que le choix de cette piste oblige la visualisation des sous-titres en Français.

 

Bref, dans ce cas aucune des deux pistes proposées n'est à la hauteur du film. 

Menu et interactivité

Les menus de ce DVD sont sonorisés.



Côté bonus, rien ! Mis à part peut être les crédits du DVD (dans un menu caché) avec le nom des coupables de cette gageure.



Ah si, les menus proposent la bande annonce du film, autant dire que les bonus n'apportent rien à ce DVD.