Extant Saison 1

Après avoir passé un an dans l'espace, où elle a vécu une expérience intense, l'astronaute Molly Woods tente de reprendre une vie normale auprès de sa famille composée de son mari, John, un scientifique surdoué, et Ethan, leur fils, un petit garçon pas comme les autres. En effet, celui-ci n'est pas le fruit naturel de leur union, vu que Molly est stérile : il a été conçu par son père comme le premier prototype d'une future lignée de "Humanichs", des "robots humains". Mais le retour de Molly va justement avoir des conséquences dramatiques sur la planète entière et sur le destin de l'humanité...

L’histoire de Steven Spielberg et la télévision est marqué par des succès remarquables comme « Disparition » ou « Band of Brothers », mais également et surtout ces derniers temps par des bides retentissant comme « Terra Nova » ou « Under the dome » dont la saison 3 s’acheva dans l’indifférence totale outre atlantique. Ne soyons pas naïf, mais ce n’est pas avec « Extant » que le réalisateur producteur va inverser la tendance, d’autant que cette dernière fut un échec en France et qu’elle passa tout juste l’examen de passage aux Etats-Unis pour une deuxième saison, mais reste sous surveillance.

Il faut dire que la série ne vient pas renverser les codes instaurés par les studios, depuis un certain nombre d’années dans un certain nombre de séries. Ainsi, l’héroïne a passé plus d’une année seule dans l’espace et durant ce temps, elle a fait une rencontre pour le moins surprenante, qu’elle tente vainement de cacher. Son retour qui se voulait idyllique vire donc au cauchemar, sur fond d’espionnage et de pression industrielle. On l’aura très vite compris , rien de bien nouveau sous les crayons des auteurs de la série, on suit un schéma qui a fait ses preuves et qui commence dès lors à montrer des signes d’épuisement, face à un public qui aimerait bien qu’on le surprenne.

Parce qu’en fait c’est bien là tout le problème de la série « Extant », elle ne surprend personne et se suit sans véritablement de passion. Le spectateur reste tout de même à une suivre une série, au demeurant plutôt bien construite et assez bien réalisée, mais ne se passionne pas vraiment puisqu’il a déjà vu tout ça des centaines de fois, y compris dans les dernières productions TV américaines comme « Killjoys » ou « Dark matter ».

Alors, il y a bien l’élément vendeur de la série : La présence d’Halle Berry (A l’ombre de la Haine) au générique, mais cela ne suffit pas à sauver l’ensemble du manque d’originalité, d’autant que la comédienne oscarisée se révèle parfois très en dessous de ce qu’elle est capable de faire. Et le constat est identique, même si moins surprenant avec Goran Visjnic (Urgence) qui ne cesse de nous refaire son, personnage de docteur de La Grande série à succès de Spielberg. 

On l’aura donc très vite compris, « Extant » n’est pour le moment pas du tout la série événement que nous pouvions être en droit d’attendre tant, le scénario répond à un cahier des charges qui ne cesse de se dupliquer de série en série. Rien de nouveau donc, on prend les mêmes ficelles et on recommence jusqu’à ce que le spectateur sonne le clap de fin. Une saison 1 qui se visionne sans passion et qui laisse même un arrière- goût de  déjà-vu. Espérons que la deuxième saison sera se renouveler et nous surprendre.

Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors soignés de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger dans un futur subtilement pensé où chaque geste du quotidien n’est pas si éloigné de ce que nous connaissons. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume.

Côté son la piste Dolby Digital 5.1 fait des merveilles et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des effets sonores qui viennent accentuer le dépaysement. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. 

« Extant : Le tournage de la première saison » est surtout l’occasion pour le studio de dire beaucoup de bien du réalisateur du premier épisode Allen Coulter (Boardwalk Empire) et de son actrice principale Halle Berry. Beaucoup de superlatif, pour un résultat plus promotionnel qu’informatif !

« Extant : Les acteurs » fait bien sûr dans la redondance en s’intéressant au casting  avec tout ce que cela comporte encore une fois de compliments et de bonnes choses à dire. Par contre on peut se satisfaire de les voir se préparer pour le tournage.

« La mythologie Extant », est un document qui vient préciser les ambitions des auteurs et notamment la base sur laquelle ils ont travaillés. Bon si vous avez regardé la série du début à la fin, vous n’apprendrez rien de nouveau, puisque tout est dit au fil des épisodes.

« La progéniture ». Même chose que pour le précédent bonus, on part tout de même sur le principe que vous avec visionné la série, donc que vous savez que l’héroïne était enceinte et que ce bébé serait le point central de l’intrigue. Donc toujours rien de neuf ! Si ce n’est qu’on vous explique la série, comme si vous étiez suffisamment idiots pour ne pas en avoir compris les grandes lignes.

« Le monde futuriste de Extant » alors là on commence à avoir des choses intéressantes, puisque ce document revient sur toutes les technologies qui entourent les personnages et la manière dont les créateurs de la série ont abordé cette société futuriste pas si éloignée de la nôtre.

« Les effets spéciaux de Extant » reviennent bien évidemment sur l’ensemble des effets spéciaux qui furent utilisés pour rendre crédible l’univers de la série. Que ce soit dans l’espace ou sur la terre. C’est toujours intéressant de découvrir les différentes sources d’inspirations des concepteurs.

Puis des scènes coupées et un bêtisier.