Alice Lambert se prépare de bon matin pour aller courir avec son meilleur ami Louis. Elle prépare le biberon de sa fille Tara, 6 mois, puis deux coups de feu… et c’est le trou noir. Elle sort de son coma huit jours plus tard pour plonger dans une réalité cauchemardesque : son mari, Laurent, a été assassiné et leur fille a été enlevée. Manipulée par des ravisseurs insaisissables et soupçonnée par la police, Alice n’abandonne pas pour autant ses recherches. Elle sait, elle le sent : sa fille l’attend quelque part. Mais pour la retrouver, elle se débrouillera seule, avec l’unique personne en qui elle a confiance : Richard, son amour de jeunesse et flic au 36 quai des Orfèvres. Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour sauver votre enfant ? Une question que tout parent redoute. Alice n’a pas le choix… Elle devra aller jusqu’au bout !
Alors, oui, TF1 pour retrouver sa place de leader audiovisuelle, n’hésite pas, dans un contexte de concurrence particulièrement dense, à créer l'événement et à y mettre les moyens. Ici donc, il s’agit de la première adaptation télévisuelle d’un roman, best-seller qui plus est d’Harlan Coben. L’auteur a d’ailleurs supervisé l’adaptation et cela se voit dés les premières minutes. Durant les deux premiers épisodes, l’intrigue sème des cailloux qui viennent perturber la bonne compréhension du spectateur, un moyen qui lui permet également de se plonger dans l’intrigue et d’essayer de résoudre ce puzzle aux multiples pièces.
Et toute la réussite de la série, tient bien évidemment dans la solidité du scénario qui, du fait d'être étalé sur plusieurs épisodes, manque parfois de rythme, n’en demeure pas moins efficace et redoutablement captivant. On se laisse totalement aspirer par l’aventure involontaire de cette femme qui tente par tous les moyens de retrouver sa fille tout en faisant face à des beaux-parents riches mais haineux et des flics un peu perdu dans une nébuleuse dont ils ne parviennent pas à distinguer toutes les tentacules.
Le maître ayant créé avec un brio évident une intrigue à tiroir solide, il ne manquait plus qu’une mise en scène solide pour que l’ensemble soit parfaitement réussit. Et c’est malheureusement là que la bas blesse ! Car le réalisateur François Velle, qui déjà participé à des série telles que « Doc Martin » ou même « Bones », se laisse parfois déborder par une sorte de sentimentalité, qui provoque quelques longueurs. Ainsi d’épisode en épisode, de moments clés en intenses émotions, le metteur en scène abuse de ralentis et de scènes un peu contemplatives qui ont tendance à casser le rythme de la narration. Heureusement pour nous, le scénario reste suffisamment captivant pour que l’on ne s’arrête pas totalement dessus.
Côté distribution, si les têtes d’affiches que sont Alexandra Lamy (Un gars, Une fille), Pascal Elbé (Tête de Turc), Lionel Astier (Kaamelot) ou encore Lionel Abelanski (Barbecue) ou encore Hippolyte Girardot (Bird People) font le boulot et apporte une véritable crédibilité à l’entreprise, le budget d’un programme télévisuel oblige, le reste de la distribution a du mal à venir faire le contrepoids et en résulte quelques approximations dans le jeu.