Olivia Moore, surnommée Liv, une étudiante transformée en zombie lors d'une soirée qui a très mal tourné, travaille en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. A chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu'avec l'aide du détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les voix qui la tourmentent dans sa tête...
Forcément avec un succès aussi fulgurant que surprenant : «The Walking dead » se devait de faire des émules et comme le sujet peut vite se révéler un peu trop commun d’une série à une autre, il est bon de faire preuve d’un peu d’imagination. Alors, les showrunners Rob Thomas et Diane Ruggiero à qui l’on doit notamment : « Veronica Mars » ou encore la nouvelle génération de « Beverly Hills » se sont dit : « Et si une jeune adulte devenait une zombie, mais parvenait à se maîtriser en mangeant le cerveau de personnes mortes, dans un laboratoire de médecine médico-légale, et s’associait à un policier pour résoudre des meurtres tout en vivant sa vie de jeune adulte amoureuse, et bourrée de doute ? » Banco, il n’en fallait pas plus pour l’équipe pour se jeter à corps perdu dans de nouvelles aventures et cela donne « Izombie »
Pour autant, est ce que cela en fait une bonne série ? Oui et non ! Oui parce que, effectivement, on retrouve bien l’esprit de l’équipe qui connut un succès planétaire avec « Veronica Mars », une héroïne attachante qui lutte contre sa condition et tombe amoureuse, doute, et résout des enquêtes grâce aux cerveaux des personnes qu’elles mangent. Et non parce que du coup la série ne décolle pas forcément de la cible adolescente. Pourtant, il n’y a pas à rougir d’une saison qui entraîne le public dans une succession d’enquêtes plutôt bien écrites même si elles sont assez conventionnelles. Mais l’apport d’une intrigue « fil rouge », vient pimenter le tout d’autant qu’à mesure que la série avance, on se rend très vite compte que l’héroïne n’est pas toute seule, mais que ses congénères ne sont pas forcément dotés de la même envie de bien faire.
Du coup les scénaristes s’amusent à brouiller les pistes, au risque, parfois, de conclure un épisode sans que l’on comprenne que l’enquête du moment vient d’être bouclée. C’est tout de même une bonne idée, d’autant que les ados se retrouvent vite captivés par une série qui ne les prend pas forcément pour des « Fruits de mer ». Ici l’héroïne garde les mêmes difficultés que les spectateurs et l’intrigue autour de sa condition laisse de beaux moments d’émotions même si on peut tout de même regretté un goût un peu facile pour la morale qui vient conclure un certain nombre d’épisode.
Côté distribution Rose McIver que l’on avait déjà vu dans des séries telles que « Masters of sex » ou encore « Once Upon a time » est une habituée des grands écarts et porte avec beaucoup de talent la série sur ses petites épaules. Elle est rejointe par
Robert Buckley que les fans des « Frères Scott » connaissent forcément et qui vient apporter la touche glamour nécessaire à ce type de programme.
En conclusion, « Izombie » a pour mission de nous raconter une nouvelle histoire de zombies, mais cette fois plus propre, sans aucune envie d’effrayer ou de dégoûter. Dans la série tout est propre (trop ?) et parfois les scénaristes se laissent aller à la moralisation, mais la qualité de l’intrigue secondaire vient panser les défauts de ce type de série.