Pour Sheldon Cooper, un petit génie des mathématiques et des sciences de 9 ans, grandir n’est pas une chose facile. Son père, entraîneur de football, a du mal à tisser des liens avec un fils qu’il ne comprend pas. Tandis que sa mère, elle, couve son « petit protégé » aux dépens de son grand frère Georgie et sa petite soeur Missy. Dans ce prequel, découvrez peu à peu qui se cache derrière le physicien emblématique de The Big Bang Theory que nous connaissons et admirons tous.
Personnage phare de la série « Big Band Theory » de Bill Brady, Chuck Lorre et Steven Molaro, Sheldon Cooper, interprété par Jim Parsons, se retrouve le héros d’une nouvelle série, qui a pour but de raconter son enfance et notamment ses difficultés d’insertion dans une classe où il est le plus jeune mais également le plus doué. Avec déjà une verve sans filtre qui parvient à déstabiliser, même les plus aguerris et les plus prompt à vouloir être sympathique avec lui. Avec Young Sheldon, les mêmes auteurs reprennent la recette qui a fait le succès de la première série et développe ainsi un personnage hors du commun tant sur le plan intellectuel que sur celui de la relation avec les autres.
Et il faut bien dire que cela fonctionne tout de suite. D’abord parce que le personnage de Sheldon est tout aussi tête à claque que dans « The Big Bang Theory », mais aussi parce que les personnages secondaires qui gravitent autour de lui sont tout aussi attachant que redoutablement efficace, que ce soit les parents qui tentent, autant que faire se peut de minorer les arrogances involontaires de leur fils qui a tendance à parler sans filtre et du coup à se mettre tout le monde sur le dos, à commencer par ses propres frères et sœurs, ou alors les professeurs qui accueillent les bras grands ouverts ce petit génie mais qui vont vite déchanter.
La mise en scène est toujours très basique (programme TV Oblige), mais comme la série est dispensée des rires automatiques qui venaient pourrir ce genre de programme, cela ne pose aucun souci et bien au contraire se moule parfaitement dans l’intrigue. Sans grande originalité, elle a tout de même le bon goût de ne pas s’éparpiller et de rester suffisamment dynamique pour que la lassitude ne vienne pas saisir le vidéaste après deux ou trois épisodes.
Pour finir, la série gagne également en qualité grâce à la prestance de Iain Armitage dans le rôle de Sheldon Cooper. Le jeune comédien porte la série sur ses épaules, de la même manière qu’un certain Frankie Muniz dans « Malcolm ». Le reste de la distribution gravite autour de lui mais parvient également à exister de façon totalement indépendante pour ne pas rendre la série trop nombriliste.