Saison 8 : A la vie, à la mortLa police de Nacka reçoit une plainte anonyme de violence domestique. Mia promet de placer la victime Minna, sous protection en échange de son témoignage. Mais son mari André la retrouve à la sortie de l’hôpital, prêt à tous à tout pour les ramener, elle et leur bébé, à la maison.
Saison 9 : Un goût amerMia et Thomas sont en planque de nuit. Au moment où Thomas s’absente, des trafiquants d’alcool présumés surgissent. Mia, ne voulant pas manquer l’occasion de les surprendre en flagrant délit, se précipite pour les arrêter, mais elle est violemment agressée. Thomas n’a plus qu’une obsession : retrouver les coupables !
Les productions nordiques, Suédoises, Danoises et Finlandaises, nous avaient habitués à des décors sombres qui venaient illustrer des intrigues obscures sur fond de complots et de rites un peu dantesques. Alors du coup lorsque l’on a découvert, sur Arte, les premières images de « Meurtres à Sandhamn » le premier réflexe fut de se demander si nous ne nous étions pas trompés de pays, tant les décors ressemblaient à ceux de séries anglaises comme « Broadchurch » ou « Meurtres au paradis ». Et puis, très vite, les intrigues se sont succédé autour de personnages récurrents et l’esprit nordique reprit ses droits, avec des héros torturés, des relations complexes entre chacun des protagonistes, et puis, bien sûr des meurtres mystérieux.
La série a le mérite de ne pas se laisser aller à l’habitude suédoise de forcer le trait de l’obscurité, mais joue au contraire le contraste entre ces meurtres et ces intrigues qui plongent les habitants de cette petite station balnéaires au cœur de jalousies, de jeux de pouvoirs ou simplement de fêtes étudiantes qui dérapent. Alors évidemment, on pourra sur les couleurs utilisées pour garder une image positive de la station, malgré les tragédies qui se sont jouées sur ses côtes sans pour autant venir se poser les questions d’un effet désastreux de ces iles ou de la croisée des personnages permanents qui touchent systématiquement de près ou de loin l’entourage des victimes. En trois épisodes par saison, hormis pour les saisons 6 et 7, composées uniquement d’un épisode, la série tisse la toile d’une intrigue assez complexe dans laquelle les habitants se découvrent des secrets et des failles bien gardées.
Lumineuse et colorée, du moins dans sa photographie, « Meurtres à Sandhamn » apporte un souffle nouveau dans l’univers Nordique tel que nous le percevons par nos terres méditerranéennes. La réalisation est d’une simplicité désarmante, mais justifie son efficacité par une cohérence entre les nuances de tons de chaque plans et l’opposition qui est faite entre le sujet noir d’une enquête policière et la luminosité des lieux. Sans parler d’une série révolutionnaire à la distribution aussi inspirée que torturée, les acteurs qui complètent la distribution nous proposent des prestations assez simples mais qui viennent tout de même en contraste avec le sujet. Jacob Sedergren, que l’on connait en France pour avoir jouer dans le film « Antigang », et Alexandra Rapaport, remarquable dans « La Chasse » de Thomas Vinterberg, forment un duo qui ne cesse de se chercher sans jamais réellement se trouver, mais dont la romance est crainte à l’écran.
Et pour ces deux nouvelles saisons, rien n’a vraiment changé dans la recette qui a fait le succès des deux premières, si ce n’est que nous se sommes plus sur un format à trois épisodes par saison, mais un seul d’environs 1h30 chacun. L’ensemble des personnages sont liés d’une certaine manière à l’intrigue et la romance toujours sous-jacente entre Thomas et Nora ne cesse de prendre des détours pour mieux appuyer cette attirance qui les lie, mais que leur pudeur empêche de pouvoir concrétiser.
En conclusion « Meurtres à Sandhamn » est une excellente série suédoise tirée des romans à succès de Viveca Sten. A contrepied de tout ce que les productions Nordique ont l’habitude de nous proposer, cette série est addictive en toute simplicité.