Viens je t'emmène

Genre
Pays
FR (2022)
Date de sortie
mardi 5 juillet 2022
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Charles Gillibert
Scénaristes
Alain Guiraudie et Laurent Lunetta
Compositeur
Xavier Boussiron
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1

A Clermont-Ferrand, Médéric tombe amoureux d’Isadora, une prostituée de 50 ans, mais elle est mariée. Alors que le centre-ville est le théâtre d’une attaque terroriste, Selim, un jeune sans-abri se réfugie dans l’immeuble de Médéric provoquant une paranoïa collective. Tout se complique dans la vie de Médéric, tiraillé entre son empathie pour Sélim et son désir de vivre une liaison avec Isadora.


Déjà dans « L’Inconnu du Lac », Alain Guiraudie faisait preuve d’un sens de la mise en scène et de la narration qui lui était propre. Avec « Viens je t’emmène », le réalisateur nous entraine dans une histoire où sexe, attirance, paranoïa, terrorisme, racisme et préjugés viennent se mêler dans une intrigue calée entre Thriller et Comédie. Un grand écart assumé par le réalisateur qui a signé le scénario avec Laurent Lunetta qui avait déjà travaillé avec le réalisateur sur « L’Inconnu du Lac ». Un scénario intelligent qui va jouer de tous les clichés pour prôner le « Vivre Ensemble ».


Et ce n’est rien de dire que le film surprend par le ton utilise, mais également par la mise en scène parfois osée qui ne fait pas dans le détail, pour épurer au plus son propos, le réalisateur va pousser à plus de naturel, moins d’effets de caméras pour mieux empreinter ses personnages et son intrigue. Et pour mieux appuyer son propos, Alain Guiraudie nous invite à suivre les pérégrinations de Médéric, informaticien, amoureux d’une prostituée qui lors d’une soirée où des attentats viennent d’être perpétués au cœur de la ville, va rencontrer un jeune SDF maghrébin, Selim. Tout de suite les éléments pour mettre en lumière ces sentiments qui viennent rendre notre société si complexe, parfois si sales mais au final si belle, se mettent en place.


Dans une espèce de folie simple et pourtant beaucoup plus complexe qu’il n’y parait, le réalisateur va alors nous faire croiser une galerie de personnages tous plus décalés les uns que les autres et pourtant si proches de la réalité qu’ils en font peur. Le jeune Sélim devient le catalyseur de toutes leurs névroses et de la paranoïa ambiante née des Attentats de 1995, effacée ces derniers temps par le COVID. Ces personnages vont surtout agir comme un miroir implacable sur nos propres angoisses, sur la manière dont nous abordons l’autre, dont nous pouvons le juger pour son apparence, sa religion ou son orientation sexuelle. Le cinéaste interroge, questionne et parvient à nous faire rire de situations que l’on a finalement connue, tout en nous attachant a ces personnages.


Et la distribution est au rendez-vous des ambitions du réalisateur. Que ce soit l’incroyable Noémie Lvovsky (Camille Redouble), toujours là où on ne l’attend pas, dans le rôle de cette prostituée vieillissante qui sert de pivot au début de l’intrigue. Jean Charles Clichet (Les Amours d’Anaïs) qui porte le film dans son rôle de Médéric, un homme un peu lunaire amoureux d’Isadora, et perturbé par la présence de Sélim. Et donc Iliès Kadri (Les Sauvages) dont on perçoit le potentiel de futur grand acteur. Le jeune homme joue à merveille sur l’ambiguïté de son personnage et le trouble qu’il provoque.


« Viens je t’emmène » est un film un peu ovni. Une comédie en forme thriller pour mettre en lumière nos préjugé et prôner « le vivre ensemble ». Le réalisateur livre une œuvre sensible et drôle et un constat implacable sur l’état de notre société.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film jouant sur les différentes ambiances : Colorées en extérieures, et plus sombres en intérieur ou lorsque les choses ne vont pas forcément bien, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité et le film se regarde avec beaucoup de plaisir.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  La dynamique de l’ensemble fait trembler les murs et on aime ça, surtout lors de l’intro ou dans les scènes de spectacle. Un véritable plaisir pour les oreilles. Dommage que la VF ne bénéficie que d'une moins piquante piste DTS 5.1

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
25 min
Boitier
Amaray
Un entretien avec le réalisateur qui revient sur la genèse de son film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
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