Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
91 min
Nb Dvd
1
Marc Stevens est un chanteur itinérant. A l'hospice, le concert est terminé. Celui-ci reprend la route, mais il tombe en panne au milieu de nulle part. M. Bartel, un aubergiste psychologiquement fragile depuis que son épouse Gloria l'a quitté, le recueille. C'est alors que commence le cauchemar de Marc : M. Bartel voit en lui l'incarnation de son ex-femme et tout le village est persuadé que celle-ci est rentrée au pays.
Vivre l’expérience « Calvaire » c’est vivre une immersion dans ce qui se fait de plus sombre et de plus inventif dans l’univers du film d’horreur. De nationalité belge, ce film n’est pas une révolution en soit, mais il signe la naissance évidente d’un cinéaste de l’esthétisme comme un Jan Kounen (Doberman) ou un Bunuel (Le Charme Discret de la Bourgeoisie). Ici l’idée de départ était de réaliser un film dont l’esprit serait fortement inspiré de « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hopper (1984) à l’ambiance Survival très poussé et aux personnages dégénérés qui vont se déchainer sur une victime prise au piège par hasard. Il est même possible de penser à « Délivrance » (1972) de John Boorman, qui prenait déjà cette idée de dégénérés qui vont s’acharner sur des touristes. La film se veut pourtant radicalement différent, puisque dans le film de l’américain la vengeance prendra la majeure partie du film, alors que dans « Calvaire » la victime semble ne jamais en voir le bout.
Il serait stupide de dire que ce film ne sert à rien tant, il apporte les qualités évidentes d’un cinéaste visuel qui sait s’acclimater des caprices du temps de la couleur et du timing imposé par la direction. Le scénario qu’il a lui-même écrit avec son compère Romain Potrat avec qui il signeront également ensemble le magnifique film « Adoration » en 2020, s’amuse de toutes ces peurs simples que provoquent des environnements hostiles et glauques comme celui dans lequel évolue les personnages. Ils ont également fait le choix de l’intemporalité pour mieux appuyer cette ambiance particulière qui plonge le spectateur dans un environnement que le met inconfortable. Ciselé avec précision, le scénario va alors dérouler des peintures de personnages inquiétants ou non qui vont évoluer au fil de l’intrigue et montrer leurs côtés dégénérés, à commencer par Bartel, magnifiquement joué par Jackie Berroyer (Adieu les Cons) parait avenant mais va très rapidement changer de visage dés que la folie aura pris place de son esprit.
Pour cela le réalisateur va multiplier les scènes parfois choquantes va va surtout utiliser des angles de caméras surprenant come l’un des scènes finales où la caméra survole ce qui est en train de passer dans une couleur rouge sang qui rend encre plus effrayante la tension de la scène, ou encore celle où les hommes dansent une chorégraphie improbable comme si tous les monstres de Frankenstein dansaient en même temps. Très inspirés des cinéastes de genre et de ceux qui aiment utiliser la métaphore, la rêverie et la folie dans leurs œuvres, Fabrice du Welz réussite le pari le livrer une œuvre hors norme, choquante, captivante et parfaitement maitrisé qui fut même adoubé par le maitre français du genre : Gaspard Noé.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
« Calvaire » évolue dans un milieu assez sombre, intemporel avec des rouges et des noirs très présentes qui apportent autant de tensions que de moments de pauses pour le spectateur. Le travail de Laurie Rose Directeur de la Photographie qui a travaillé également sur « Stan et Ollie » de Benoit Debie (Vortex), était de s’adapter aux conditions dantesques du film, tout en donnant à « Calvaire » une texture propre, tout en hésitant pas à forcer sur le sang ou sur le sale pour mieux imprégner le spectateur. Malheureusement le transfert n’a pas bénéficié d’une belle remastrisation si bien que le grain est très présent.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Primordiale dans « Calvaire », comme dans n’importe quel film d’horreur, avec une atmosphère particulière entre réalité et phantasme l’environnement sonore se devait d’être particulièrement bien réparti. Et la piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande efficacité dans la mise en place des ambiances, la répartition se fait invasive dès que cela est nécessaire. Les effets sonores envahissent les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et les dialogues ne manquent pas de volume pour ne pas se laisser envahir par les effets sonores qui fourmillement dans tout le film. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
150 min
Boitier
Amaray
Un entretien passionnant avec le réalisateur qui revient sur ce tournage marquant dans sa carrière tant par les difficultés que par la pression de ce premier long métrage dont il voulait absolument styliser le propos.
« C’est Merveilleux quand on est amoureux », le court-métrage de Fabrice Du Welz qui lui permettra de faire ensuite « Calvaire ».
Le making of du film dont on perçoit toute la pression et toute la débrouillardise qui en fut le maitre mot.
Et enfin le casting de Calvaire qui revient sur le tournage.
Bonus

Livret

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Com. audio

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Fin alternative

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