Jimmy neutron, enfant génial

Résumé du film :



Petit génie en herbe qui imagine une invention à la seconde, Jimmy Neutron rêve d'aventures et de liberté dans sa petite ville pavillonnaire de Retroville. Un soir, bravant l'interdit de ses parents, il part avec ses copains passer la soirée au parc d'attraction de Retroland. Au lendemain de sa folle virée, il découvre que ses parents, comme ceux de tous ses copains, ont été enlevés par des extraterrestres !

Jimmy et ses amis vont tenter de tous les sauver !

 

Critique subjective :

Moins dense dans son scénario que certains long-métrages d’animations récents, Jimmy Neutron est un spectacle qui attire très vite l’attention des plus jeunes, expériences personnelles à l’appui ! Le doublage français est excellent même s’il rappelle un peu trop les personnages de Monstres et Cie. Fermez les yeux, écouter et vous verrez que c’est impressionnant de similitudes. Les amateurs de VO auront quant-à eux la surprise d’entendre Patrick Stewart sortir de sa réserve Shakespearienne habituelle pour un rôle de méchant délirant. Le choix de Stewart apparaît également comme un clin d’œil, Jimmy Neutron empruntant régulièrement quelques commandes au capitaine de l’Enterprise comme « Energise » ou « On screen » !

 

Jimmy Neutron est le premier film d’animation entièrement réalisé en 3D. Les graphismes sont très définis mais les textures sommaires et très lisses. Cela tranche avec la précision diabolique des images de synthèses de Monstres et Cie pour ne prendre que celui-ci en exemple. La palette des « mimiques » de chaque personnage est toutefois suffisamment large pour apprécier les évolutions de scénario et les échanges de dialogues.

 

Jimmy Neutron c’est également une large brochette de personnages récurrents, complices ou ennemis, présent dans ce long métrage et dans la série diffusée sur les chaînes de télévision. Jimmy Neutron n’étant pas un personnage très connu en France, je vous en propose une présentation sommaire. Sachez tout de suite que le « faux » making of qui accompagne le film présente très bien les différents personnages et son environnement technique, à commencer par l’équipe de doublage.

 

33 % Jim Carrey + 33 % Mac Gyver + 33 % Einstein + 1 % cabot = Jimmy Neutron Jimmy existe depuis 1995 date à laquelle il a été imaginé quand la Paramount et Nickelodeon (la plus importante chaîne pour enfants aux États-Unis) se sont lancés dans la production de films d'animation. À l'époque, Jimmy n'est que le héros d'un court-métrage vidéo intitulé Runaway Rocket Boy. Projeté dans le cadre du SIGGRAPH (le festival de Cannes de l'animation), il repart avec deux prix et tape dans l'œil de Steve Oedekerk qui voit en lui un personnage amusant à développer. “ Je l'ai tout de suite perçu comme un croisement entre Mc Gyver, Einstein et Jim Carrey ”, dit-il. Cette allusion à Jim Carrey n'a rien de surprenant car il écrivit et dirigea le comique dans Ace Ventura, le film qui l'a lancé. Sans oublier les scénarios du Professeur Foldingue et du Docteur Patch avec Robin Williams. La technique faisant des progrès fabuleux, la conception du film fut lancée dès 1999. Jimmy Neutron allait être le premier film d'animation en 3D. Tout va alors parfaitement coller aux désirs des grands enfants que sont Steve Oedekerk et le réalisateur John A. Davis, dont c'est le premier bébé. De la "houppette rocky" du petit génie aux voitures rondouillardes, en passant par les couleurs, les lumières et les textures, l'univers de Jimmy Neutron est un mix original entre les années 50 et le monde d'aujourd'hui. C'est ce look, allié à l'humour et au prodige technique, qui va propulser Jimmy Neutron au sommet du box-office. Le film rapportera en effet plus de 80 millions de dollars et, cerise sur le gâteau, sera nommé aux Oscars 2002 comme meilleur film d'animation.

Compression excellente procurant une image d’une grande fluidité et aux contours nets bien que légèrement trop doux à mon goût. La dynamique vidéo est au maximum avec une véritable explosion de couleurs dans les scènes de combats qui sont pourtant dans un cadre sombre (l’espace troué de quelques étoiles). Contrairement à de nombreux programmes Paramount récent, Jimmy Neutron n’est pas passé dans les griffes d’un réducteur de bruit trop appuyé. Les arrières plans sont dénués d’artefacts et d’aplats pour notre plus grand plaisir visuel.

Encore plus que l’image, la bande sonore de Jimmy Neutron est un véritable festival pour les oreilles. Les effets surround sont nombreux et bien que disposant d’une forte diaphonie, ils sont parfaitement intégrés à l’action. L’équilibre spatial est parfait permettant une immersion sans complexe dans les différentes scènes d’action ou de délire de Jimmy Neutron. Un bon point également pour l’usage du canal LFE utilisé avec efficacité et sans aucune exagération. Ce disque dispose de l’une des plus belle bande sonore de ces derniers temps. Un vrai disque de démo !

Un pseudo Making-of de quinze minutes est proposé. Pseudo car si son découpage permet d’aborder les personnages et le film sous différents angles, le discours se limite trop longtemps à décrire le caractère de Jimmy Neutron et de ses associés. Bien sur, quelques allusions sont données sur la méthode de création des personnage en technologie 3D, quelques images du doublage permettent de voir les acteurs au travail mais fondamentalement il s’agit plutôt d’une (bonne !) présentation du phénomène Jimmy Neutron. A ne pas regarder avant le film par conséquent si vous voulez conserver la fraîcheur de la découverte du film.

 

Une double section cohabite pour proposer deux fois six bandes annonces des épisodes diffusés sur la chaînes Nickelodeon. Attention, il ne s’agit pas comme j’ai pu déjà le dire d’épisodes supplémentaires offerts en bonus mais bel et bien de bande-annonces, en VOST !

 

Autre aspect très promotionnel de l’éditeur, deux clips vidéo présentant deux groupes virtuels composé d’adolescents qui font du mieux qu’ils le peuvent pour intéresser la planète. Leur gros problème en fait réside sur les reprises médiocres de titres connus comme le Kids in America de Kim Wilde. Ce qui me choque toujours dans ces clips, c’est l’affichage constant du titre et des interprètes avec la mention « Disponible dès maintenant en magasins » soulignant la démarche promotionnelle de ce type de supplément.