Pirates des caraïbes, la malédiction du Black Pearl

Titre Original
Pirates of the Carribean
Genre
Pays
USA (2003)
Date de sortie
vendredi 20 février 2004
Durée
132 Min
Réalisateur
Producteurs
Jerry Bruckheimer - Walt Disney Pictures - First Mate Productions
Scénaristes
Ted Elliott & Terry Rossio
Compositeur
Klaus Badelt
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
5 nominations aux oscars 2004
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
132 min
Nb Dvd
2
Un producteur qui n’est pas le premier venu :
Jerry Bruckheimer, quand il a épousé sa carrière de producteur, a forcément accepté les conditions : pour le meilleur et pour le pire.  Pour s’en convaincre, il suffit de citer quelques unes de ses nombreuses productions telles que : Flashdance (1983), le Flic de Beverly Hills 1 et 2 (1984 et 1987), Top Gun (1986), Bad Boys (1995), The Rock (1996), Con Air (1997), la série TV CSI « Les experts » (2000 et 2002), Pearl Harbor (2001), Bad Boys 2 (2003), j’en passe et des meilleures (enfin pas toujours). A noter qu’il sera également le producteur de … devinez quoi … Pirates of the Carribean 2 (annoncé pour 2005). Son expérience et ses réussites sont de nature à nous rassurer mais, en même temps, ses faux pas nous laissent sceptiques quant à ses nouveaux projets, quitte à changer d’avis ensuite, en jugeant sur pièce … Pirates des Caraïbes, pour le compte de Walt Disney, est l’un des plus gros succès du box office en 2003, avec un budget de 150 millions de dollars mais cela n’est pas suffisant pour conclure qu’il s’agit d’un bon film, d’autres éléments interviennent, bien heureusement.

Un réalisateur qui a le vent en poupe :
Après un court métrage en 1996 (The ritual), Gore Verbinski se tourne vers la comédie avec Mouse Hunt en 1997 et la romance avec The Mexican (2001), film dans lequel il dirige enfin des acteurs de stature internationale (Julia Roberts et Brad Pitt). Il accède à la notoriété grâce à son adaptation de la nouvelle de Kôji Suzuki, le thriller The Ring (2002). Pirate des caraïbes est donc la suite logique des choses avec un film à gros budget qui se veut tout public tout en essayant d’innover un peu : un pari et un exercice périlleux dont il s’affranchit haut la main. Gore Verbinski tourne actuellement un drame (The weather man) avec Nicolas Cage et Michael Caine et il a été retenu pour diriger Pirates des Caraïbes 2, selon le vieil adage : on ne change pas une équipe qui gagne.



L’histoire :
Le capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp), Pirate de charme, se voit voler son vaisseau le Black Pearl par son ennemi, le perfide capitaine Barbossa (Geoffrey Rush). Véritable terreur de la flotte royale, celui-ci attaque la ville de Port Royal et kidnappe Elizabeth Swann (Keira Knightley), la fille du gouverneur. Will Turner (Orlando Bloom), l’ami d’enfance d’Elizabeth, se lance aux trousses de Barbossa et trouve un allié de circonstance en Jack. Mais Will ignore qu’une terrible malédiction frappe le capitaine Barbossa et son équipage. Ces pirates, punis de leur cupidité, se métamorphosent en morts-vivants sous la lueur de la lune et n’ont de cesse de conjurer ce sort en restituant le fabuleux trésor de pièces d’or Aztèques. Une course effrénée est lancée, personne ne pourra échapper à son destin et, pour affronter les Pirates des Caraïbes, le courage sera requis.

La critique :
Les films de flibustiers étaient un petit peu tombés en désuétude, probablement que les cinéastes pensaient avoir fait le tour de la question. Jerry Bruckheimer ne s’est pas posé la question en ces termes, il s’est entouré d’une solide équipe pour, comme dit la formule, renouveler le genre. Tout d’abord, le travail d’écriture a été confié à Ted Elliott et Terry Rossio, tous deux à l’origine de Shrek. Ce sont eux qui ont eu l’idée d’introduire le facteur surnaturel dans le film, qui se retrouvait alors à la croisée des chemins de l’aventure, de l’humour et du fantastique. Pour la faisabilité technique et l’élaboration des effets spéciaux c’est une société que l’on peut qualifier de maître étalon qui a été retenue : ILM avec John Knoll à la tête du projet. Enfin, un casting redoutable a été réuni avec, à sa tête, un facétieux Johnny Depp que l’on ne s’attendait pas à retrouver là. Il est solidement épaulé par le jeune acteur du moment, Orlando Bloom, valeur sûre depuis son rôle de Legolas dans le Seigneur des Anneaux. Le redoutable Capitaine Barbossa est, lui, incarné par Geoffrey Rush, oscar du meilleur acteur en 1997 dans Shine. Dans ce monde d’hommes virils, une seule touche féminine, en la personne de Keira Knightley, alias Elizabeth Swann, une jeune femme aristocrate romantique fascinée par les pirates et qui sait foncer quand il le faut. Chacun est à sa place, parfaitement à l’aise dans son rôle, avec une mention spéciale pour Johnny Depp qui s’éloigne de l’archétype du pirate sanguinaire. Tel un anti-héros, il ne se bat que s’il ne peut faire autrement, il est paresseux, n’a pas d’états d’âme. Il a d’ailleurs lui-même confié « avoir mélangé un peu de Keith Richards, le légendaire guitariste des Rolling Stones, avec un peu du personnage de dessin animé Pépé le Putois, le tout relevé avec une pointe de rasta moderne … », son look et son jeu le confirment indéniablement.
L’histoire en elle-même offre quelques sympathiques rebondissements, même s’ils sont assez prévisibles mais, ce qui dérange le plus ce sont les énormes astuces employées pour dérouler un scénario (par exemple la chute « farfelue » d’Elizabeth qui lui permet de rencontrer Jack) qui aurait pu être épuré. Les scènes s’enchaînent efficacement, l’action et le fantastique se rejoignent dans quelques scènes techniquement parfaites (avec un ship-to-ship surprenant au cours duquel chaque mort vivant reste identifiable grâce à d’efficaces images de synthèse). A cela s’ajoute que l’humour est toujours en filigrane avec quelques soupçons de romance (mais pas trop) pour parfaire ce film/spectacle.
C’est un vent de liberté et de rébellion qui souffle dans les voiles du Black Pearl et du  Dauntless, ce même vent qui nous incite à nous identifier à ces pirates qui ne suivent qu’un code et l’assument parfaitement : en somme, des actes que nous ne pouvons accomplir dans la vie de tous les jours.  On pourrait parler de bien d’autres choses comme cet équipage déloyal et cupide qui se retrouve sous l’influence d’une malédiction, ou encore de ce Gouverneur entremetteur Weatherby Swann. Mais il faut avant tout voguer dans la trace laissée par ces vaisseaux dans l’imaginaire des grands enfants que nous acceptons alors d’être.



En conclusion :Du grand spectacle hollywoodien, superbement conçu, réalisé et interprété mais surtout doté d’originalité. Si l’absence de ce dernier élément est un grief que nous formulons souvent à l’encontre du cinéma « grand spectacle » nous ne pouvons que reconnaître les qualités de ce film pour le moins inspiré. Par sa riche et homogène interactivité, par la qualité du son et de l’image, ce DVD Collector mérite amplement d’entrer dans vos lecteurs et, par la suite, d’être rangé, bien visible, sur vos étagères : tout simplement le genre de DVD que l’on n’a pas honte de posséder.    
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le rendu de l’image est d’une bonne qualité, notamment en ce qui concerne la profondeur des noirs, le naturel des couleurs et la richesse des détails. La compression est parfois défaillante (arrières plans instables et effets d’escaliers sur les contours) mais, étant donné les contraintes de compression engendrées par la présence des bandes son et des bonus, elle s’acquitte de sa tâche très correctement. L’ensemble est donc plus que convaincant, reste qu’il serait très intéressant de voir le résultat sur une édition Superbit, mais c’est un autre débat …

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Français
5.1

Du multicanal à foison avec une VO en Dolby Digital Surround EX et une VF qui bénéficie, en plus de ce format, d'une piste DTS ES Matrix
. Le résultat est à la hauteur des espérances avec des effets réalistes et un paysage sonore tout en relief et en ouverture. La musique prend une place prépondérante mais n'empiète pas sur le reste des informations sonores. Le canal LFE fait parler la poudre à l'occasion des bombardements. Enfin l'enceinte centrale arrière intervient avec un peu trop de parcimonie. La piste DTS l'emporte car légèrement plus précise ses effets sont plus marqués.
 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
600 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Disque 1 :
- 3 Commentaires audio 
Gore Verbinski et Johnny Depp : assez peu d’informations en  dépit d’un ton amical
Jerry Bruckheimer, Keira Knightley : propos trop convenus du producteur qui n’oublie pas le business, l’actrice est plus convaincante.
Stuart Beattie, Ted Elliott, Terry Rossio et Jay Wolpert : font une analyse très détaillée des scènes pouvant se révéler lassante, à la longue : à réserver aux amateurs de « décorticage ».
- Section DVD-Rom comprenant le story board illustré par l'image et le script original.

Disque 2 :
- Une épopée en mer (making of de 40 min sur les acteurs, les lieux de tournage, les navires, les effets visuels, les cascades ...)
3 journaux de bord (25 min) : celui d'un producteur, d'un pirate et d'un navire
- Survol du plateau en 5 reportages (21 min) : l'attaque de la ville, Toruga, l'atelier du forgeron, la grotte et la pendaison de Jack.
- Le bêtisier du film (3 min)
- Sous le pont : une histoire interactive de pirates (40 min) avec des sujets comme les pirates Chinois, les butins, Barbe-Noire, l'artillerie, les armes, les quartiers du Capitaine, le Capitaine Kidd, les symboles ...
- 18 scènes coupées (21 min) dont le déplacement en calèche, le vent tourne, le peep-show, tout est pour le mieux, faites durer le plaisir, u peu de bâton, pas si grande que ça, les Français, comme deux gouttes d'eau ...
- Sérénade au clair de lune (la scène étape par étape, de sa conception à son achèvement)
- Galerie d'images (environ 400) sur les thèmes inspiration, recherche graphique, les costumes, la production, la promotion, les parcs à thème ...
- Bonus cachés : la construction du décors, l'interview de Keith Richards, la publicité Japonaise, le ship-to-ship animatic.

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Optimizer THX