Max et le diable

L'histoire

Max (Elliott Gould), propriétaire tyrannique d’une résidence de plusieurs appartements dans une ville moyenne américaine, meurt, écrasé par un bus. Lorsqu’il arrive en enfer, le « comité » du diable le condamne à la souffrance perpétuelle à l’effrayant « niveau 4 »…à moins que Max n’accepte de corrompre trois âmes pures. Dans ce cas il aura le droit de revenir sur Terre.

Max accepte et se voit attribuer des pouvoirs spéciaux ainsi que deux mois pour faire signer une résignation de leur âme à ses trois victimes. Max, surveillé par le diable (incarné par Bill Cosby), entreprend de se lier d’amitié avec ses trois victimes désignées : une jeune fille apprenti chanteuse, un jeune homme passionné de moto et un très jeune garçon d’une mère divorcée qui cherche un nouveau papa.

Critique subjective

Pour ce film, le réalisateur Steven Hilliard Stern, revisite le mythe de la guerre entre le bien et le mal, avec un diable cynique et parfois amusant, incarné par un Bill Cosby dont les apparitions restent trop rares. L’acteur principal du film, Elliott Gould, dispose d’un certain charisme, mais reste peu convainquant dans le rôle de « méchant » en début de film, il se rattrape heureusement vers la fin.

Mais ce qui est le plus gênant dans ce film, c’est le scénario bancal et les innombrables longueurs. Par exemple, Max est bien censé avoir des pouvoirs de persuasion et de téléportation, mais comment fait-il pour disposer miraculeusement d’une moto et de la voiture de transport pour séduire l’un des jeunes ? Etait-il, par ailleurs, nécessaire de faire chanter la jeune artiste quatre fois la même chanson dans le film (dont trois fois en entier) ?

De nombreux seconds rôles du film manquent également de conviction dans leur jeu d’acteur. L’acteur qui joue le rôle du jeune garçon est d’ailleurs particulièrement pénible, de par son jeu forcé et peu crédible. On en vient à se demander si le réalisateur n’a pas sciemment souhaité que les trois jeunes gens à « acheter » aient l’air le plus niais possible.

Enfin, la fin du film dégouline de bons sentiments « à la Disney », avec l’intervention providentielle d’un ange et la levée miraculeuse de la malédiction de Max. Le réalisateur veut nous dire que l’amour peut tout guérir, mais la démarche est tellement maladroite qu’elle en trouble son objectif.

 Finalement, ce film semble trop long, souvent ennuyeux et n’est sauvé du statut de « navet intégral » que part la présence rafraîchissante de Bill Cosby. Les fans inconditionnels de cet acteur pourront donc être intéressé par ce DVD, mais les autres auront tout intérêt à passer leur chemin.

L’image du film est de qualité assez moyenne. La compression est bonne, mais on note assez souvent des fourmillements dans les arrière-plans des scènes d’extérieur. La définition est satisfaisante dans l’ensemble, mais certaines scènes manquent de précision (comme la scène de l’arrivée en enfer). Les couleurs manquent également de punch et de précision. On note enfin des arrière-plans assez flous et imprécis. Heureusement, certaines scènes relèvent un peu le niveau d’ensemble, comme cette course de moto dont l’image est assez précise, ce qui est également le cas de la ballade en roller avec les enfants.

Pour ce DVD, l’éditeur nous propose plusieurs pistes en Dolby Digital 5.1, dont une piste française et la version originale.

Curieusement, c’est la piste française qui offre le meilleur rendement, avec une spatialisation correcte et une dynamique passable. Convenable pour ce genre de production, cette piste sonore reste bien en dessous des références actuelles. Elle manque en particulier d’ampleur dans les voies arrières qui ne sont pas vraiment sollicitées durant le film. En comparaison, la piste anglaise originale semble encore plus terne, avec un son beaucoup trop centré sur l’enceinte centrale et qui manque singulièrement de relief.

Le DVD ne contient aucun supplément, mis à part le chapitrage.