Espion Amateur

L'histoire

Jackie Chan est vendeur dans un magasin d’articles de sport à Hong Kong. Lors de sa pause de midi, alors qu’il prend un sandwich dans un centre commercial, il assiste à un braquage. N’écoutant que son courage, il subtilise le sac de billet des gangsters et, après une course poursuite dantesque sur les toits de l’immeuble, parvient à faire arrêter les malfrats.

Jackie devient le héros du quartier et un soir il est contacté par un mystérieux personnage, qui se prétend détective privé. Celui-ci raconte à Jackie qu’il a été payé par son père pour le retrouver. Intrigué, car Jackie pensait être orphelin, notre héros va se rendre en Corée au chevet de son père mourant. Celui-ci va alors proposer un jeu à Jackie Chan pour qu’il puisse entrer en possession de son héritage…

Critique subjective

Certains surnomment Jackie Chan « le nouveau Bruce Lee ». Il faut dire qu’il reprend habilement de nombreuses scènes d’arts martiaux dans ses films, mais qu’il est brillamment parvenu à moderniser le genre et surtout à y ajouter de l’humour. Pour « Espion Amateur » (Accidental Spy), Jackie Chan reprend un rôle « d’espion », ce qu’il avait déjà fait dans "opération condor", "contre-attaque" ou "le smoking". Mais comme l’indique le titre, il lui manque ici l’aspect « professionnel » du métier, ce qui va lui donner une plus grande liberté d’action.

A près de 50 ans, on aurait pu craindre que l’acteur, qui n’est pratiquement jamais doublé, s’assagisse et délaisse un peu les scènes d’action. Il n’en est rien, tout au contraire. Le film regorge d’actions à la fois cocasses et spectaculaires, dont la plus marquante restera le course-poursuite dans le souk d’Istanbul durant laquelle Jackie Chan, nu, cherche désespérément à cacher ses parties intimes tout en combattant !

En bon film d’espionnage, « Espion Amateur » nous fait voyager à travers le monde, avec des scènes tournées à Hong Kong, en Corée du Sud et en Turquie. Les conditions de tournage ont d’ailleurs été très difficiles, avec des températures basses et de la neige en Corée et de très fortes chaleurs en Turquie. Ces chaleurs ont d’ailleurs posé un problème aux cascades, surtout après qu’un camion en feu ait mis le feu aux arbres d’une colline. Le producteur a alors décidé de financer le reboisement des lieux.

Le film a d’ailleurs bénéficié d’un vrai financement de block buster, avec 200 millions de dollars de Hong Kong (21 millions d’euros). L’argent a été apporté par Golden Harvest, la société créée par Raymond Chow, qui avait lancé Bruce Lee. Les cascades ont été supervisées par le français Jean-Claude Lagniez (Ronin). Cet investissement a été payant, puisque le film a obtenu un grand succès en Asie et a obtenu 2 prix au festival du film de Hong Kong.

Au final, on obtient donc un film d’action efficace et divertissant, mêlant art martiaux, cascades très spectaculaires et humour. James Bond a du mauvais sang à se faire, face à la qualité de cette production asiatique qui en préfigure sûrement d’autres. Le film a également l’avantage de pouvoir être vu par toute la famille (à partir de 10 ans tout de même pour les enfants) car il comporte très peu de sang et pas du tout de sexe (non, vous ne verrez pas celui de Jackie Chan dans le souk !). On regrettera quand même que le film ait été amputé d’une demi-heure par rapport à la version d’origine, amenant à un montage parfois un peu abrupte et à une histoire un peu tronquée en milieu de film. Ce DVD reste malgré tout un très bon film d’action qui vous fera passer un excellent moment.

La définition du film est excellente. La brève durée de celui-ci et l’absence de bonus explique que la compression ait été minimale et reste imperceptible. Les couleurs sont vives et précises. La définition est très bonne, ce qui est important car de nombreuses scènes d’actions fourmillent de détails réalistes. Cette grande qualité visuelle a un impact important sur le réalisme du film, encore renforcé par le fait que Jackie  Chan  ne se fait jamais doubler dans les scènes d’actions.

Le DVD nous propose plusieurs pistes sonores en Dolby Digital 5.1 français et anglais et en DTS 5.1 (mi-débit) français et anglais. A noter que les versions anglaises sont enregistrées par les acteurs eux-mêmes et qu’ils bénéficient de sous-titres français qu’il n’est pas possible de désactiver.

Pistes DTS (mi-débit)

La qualité sonore est excellente : la dynamique est de bonne tenue, avec un bel équilibre tonal et une exploitation parfaite de l’espace sonore. La spatialisation est très poussée et les voies surround sont utilisées avec des effets percutants, renforçant l’impression d’enveloppement sonore. Les pistes anglaises et françaises sont tout à fait équivalentes en terme de qualité d’effets et les doublages français sont de bonne qualité.

Pistes Dolby Digital

La compression sonore un peu plus forte se traduit par une dynamique légèrement moins étendue que dans les pistes DTS, mais la différence est vraiment minime et n’est perceptible que durant les fusillades et les explosions, à condition d’être très attentif.

Il n’est malheureusement pas possible de changer de pistes sonore en cours de route sans passer par le menu.

Les menus du DVD sont assez agréables, avec une animation à base d’images du film. L’éditeur n’a toutefois pas fait d’effort au niveau des suppléments, puisqu’il n’y a que quelques bandes annonces de films, une filmographie de Jackie Chan et un lien Internet. Il est donc conseillé de rester attentif durant le générique final du film pour découvrir certaines images du making-of sous forme de bêtisier.