Allez coucher ailleurs

Genre
Pays
Etats-Unis (1949)
Date de sortie
mardi 6 avril 2004
Durée
103 Min
Réalisateur
Producteurs
Sol C. Siegel
Scénaristes
Charles Lederer, Leonard Spigelgass, Hagar Wilde
Compositeur
Cyril J. Mockridge
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
103 min
Nb Dvd
1


L'histoire

Le capitaine Henri Rochard (Cary Grant) est un officier français qui est affecté à une mission avec le lieutenant américain Catherine Gates (Ann Sheridan). Ces deux soldats ont déjà travaillé ensemble et se détestent cordialement. Henry trouve Catherine hautaine et celle-ci trouve le français trop entreprenant.

Leur mission les amènera à mettre de côté leur antagonisme pour finalement se rendre compte qu’ils sont amoureux l’un de l’autre. Bien décidés à se marier, les deux soldats vont vite se heurter aux tracasseries stupides d’une administration militaire kafkaïenne…

Critique Subjective

Howard Hawks et Cary Grant ont souvent tourné ensemble et exploré la comédie avec « Bringing Up Baby » (1938), « His Girl Friday » (1940) ou « Monkey Business » (1952). Dans « I was a male war bride » (allez coucher ailleurs), réalisé en 1949, ils jouent sur deux thèmes principaux : l’inversion des rôles hommes-femmes et la stupidité de la bureaucratie.

Le premier thème place Ann Sheridan en femme dominatrice : c’est elle qui conduit la moto, elle porte le pantalon (n’oublions pas que c’est un film de 1949 et qu’à l’époque c’est révolutionnaire), c’est elle qui amène son mari en Amérique… Cary Grant joue à contre pied de son physique de séducteur en étant sans cesse « humilié » par une situation dans laquelle il est inférieur à la femme.

L’autre source d’humour mise en place par le réalisateur est la bureaucratie kafkaïenne qui accorde le droit aux soldats américains d’amener leurs femmes avec eux aux Etats-Unis, mais qui ne prévoit rien pour les maris. Cary Grant va donc devoir passer pour une « femme » de soldat et finira dans une situation où on ne lui reconnaîtra ni le droit d’être un homme, ni le droit d’être une femme. Cette situation l’amènera à ne pas pouvoir trouver d’endroit où dormir, ce qui a donné le titre français.

Révolutionnaire pour l’époque, ce film a tout de même assez mal vieilli. Certains moments du film sont assez drôles, mais de nombreux gags tombent à plat. On se demande également pourquoi Cary Grant, qui joue le rôle d’un français, ne prend jamais l’accent gaulois ! Ce manque d’interprétation de son personnage annule en partie l’effet comique de certaines scènes (par exemple dans la meule de foin).

Les deux acteurs principaux jouent tout de même assez bien leur rôle, mais le film souffre de quelques longueurs. Une grande partie des scènes de mariage auraient pu être raccourcis et il est regrettable que le véritable thème comique principal du film ne survienne qu’après une heure quinze de projection.

Loin d’être le « grand classique » de la comédie américaine que nous présente l’éditeur Carlotta, ce film sera surtout intéressant pour les amoureux de l’histoire du cinéma qui y verront deux figures du septième art américain : Howard hawks et Cary Grant. Il pourra également être intéressant pour voir de quelle façon est traité le travestissement, près de dix ans avant « Certains l’aiment chaud ».
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Le film est présenté dans sa version d’origine en noir et blanc. Un gros effort de restauration a été effectué et la définition générale est assez bonne. La majorité des tâches ont disparues, mais on en retrouve tout de même de temps à autre. Les scènes sombres ont malheureusement difficilement passé les années et sont beaucoup moins définies que le reste du film. Les arrières plans fourmillent légèrement et on note aussi de petites variations de luminosités dans les zones claires. L’ensemble reste toutefois correct pour un film de cet âge.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
1.0


Le DVD nous propose deux pistes sonores en Dolby Digital 1.0 français et anglais. Les sous-titres sont activés par défaut sur la piste anglaise, mais sont désactivables par la télécommande (touche sous-titres).

 

La piste française est totalement insupportable : il y a un souffle permanent et un sifflement aigu qui vrille les oreilles, surtout sur une installation home cinéma. Il semble en plus que le doublage n’ait pas été effectué pour tout le film et on passe parfois brutalement à l’anglais ou à l’allemand. Il arrive que ces changements de langues se fassent en plein milieu d’une phrase !

La version originale est donc fortement recommandée, d’autant que les dialogues ne sont pas trop difficiles à suivre si vous maîtrisez la langue de Shakespeare. Si ce n’est pas le cas, vous manquerez tout de même beaucoup de choses car, comme dans tous les films d’Howard Hawks, les acteurs parlent beaucoup et les sous-titres ne suivent pas toujours.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné


Cette édition DVD, éditée par Carlotta, est présenté dans une belle jaquette reprenant l’affiche originale du film, recouverte d’un fourreau aux couleurs de cette collection de comédies américaines. La jaquette contient cinq belles photos du film en noir et blanc au format 10x15.

Cary Grant : un  acteur comique (7 minutes)

Luc Moullet nous dresse le portrait du comique de Cary Grant dans le film. Les situations diverses sont décortiquées avec une explication de leur référence symbolique. Ce reportage est assez ennuyeux et superficiel.

Howard Hawks : un indépendant à Hollywood (15 minutes)

Jean-Loup Bourget revient sur la carrière d’Howard Hawks, de ses premiers films muets à « I was a male war bride ». L’entretien s’étend ensuite sur les conditions de tournage difficiles. La carrière de Howard Hawks est disséquée, avec une vue de ses thèmes préférés et de ses méthodes de tournage. Enfin, Jean-Loup Bourget explique les relations entre Howard Hawks et Cary Grant, qu’il a fait jouer dans plusieurs films. L’entretien est relativement intéressant au point de vue de l’historique du 7ème art.

Masculin pluriel (10 minutes)

Cet exposé de dix minutes revient sur l’antagonisme homme-femme et l’inversion des rôles dans le film. En parlant sans cesse de relations sociales, de traditions… ce documentaire devient vite exaspérant. Même si la partie sur le travestissement au cinéma est intéressante, le reste de l’exposé est très pompeux.

Movietone : bande d’actualité de l’époque

Une série de films muets en noir et blanc, présentent des images du tournage du film. Ces scènes ne sont accompagnées d’aucun commentaire. Nous voyons aussi des images destinées à la promotion du film et tournées en Allemagne, à Heidelberg.

Bande annonce originale

La classique bande-annonce cinéma, avec ses gros textes blancs et ses annonces percutantes à l’américaine.

Howard Hawks : américan artist (52 minutes)

Ce bonus est de loin le plus intéressant de tous. Il brosse le portrait de Howard Hawks à travers des extraits de ses nombreux films, des images d’archives du réalisateur et des interviews. Le tout est commenté en anglais et sous-titré en français.

 La présence de ce dernier bonus sur Howard Hawks est salutaire pour la qualité générale de ces suppléments. Il faut tout de même saluer l’effort qui a été fait de rassembler un maximum d’informations sur le film et en particulier ces images d’archives du tournage, que l’on trouve de plus en plus difficilement pour des films de cette époque.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
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