Détour mortel

Titre Original
Wrong Turn
Genre
Pays
USA, Allemagne (2003)
Date de sortie
jeudi 18 mars 2004
Durée
77 Min
Réalisateur
Producteurs
Robert Kulzer et Stan Winston
Scénaristes
Alan McElroy, Adam Cooper et Bill Collage
Compositeur
Elia Cmiral
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
77 min
Nb Dvd
2


Public concerné
 
Détour mortel fut interdit lors de son passage dans les salles françaises aux enfants de moins de 16 ans, certaines scènes du film étant particulièrement gores et violentes !
Critique

Au volant de sa voiture, Chris (Desmond Harrington) s’engage dans un petit chemin de terre pour contourner un embouteillage. Alors qu’il s’enfonce à vive allure dans la forêt, il heurte violemment une voiture bloquée au milieu de la route. Ses jeunes occupants partaient camper pour le week-end lorsque leurs pneus ont étrangement éclaté. Le groupe s’enfonce dans les bois chercher de l’aide lorsque apparaît une cabane. Tétanisés par l’horreur de ce qu’ils découvrent à l’intérieur, ils n’ont pas le temps de fuir que les occupants arrivent...

 

Critique subjective
Prenant en référence les classiques du genre tels que La colline a des yeux (1977) de Wes Craven, Massacre à la tronçonneuse (1974) de Tobe Hooper, ainsi que Délivrance (1972) de John Boorman, Détour mortel parvient à un résultat relativement satisfaisant où l’effroi est de mise (aidé par des effets sonores grandioses) au détriment parfois de faits improbables. L’appui de Stan Winston, en tant que producteur, n’est certainement pas étranger à la bonne tenue de cette série B.
N'entrez pas dans les bois !

Stan Winston est une véritable légende vivante des effets spéciaux à Hollywood. De son esprit et de ses mains sont sorties de multiples créatures telles que Prédator ou Aliens, les cybors futuristes de Terminator, ainsi que les dinosaures de Jurassic Park. Tout au long de sa carrière, grâce à son extraordinaire habileté, il n’a eu de cesse de terroriser des générations de spectateur. Aujourd’hui, sa renommée mondiale lui permet de diversifier ses fonctions au sein du septième art. Tout en privilégiant bien entendu la section maquillage (fer de lance de son studio), il agit également en tant que producteur. Pour Détour mortel, il cumule les deux fonctions avec le plus grand plaisir. La raison de l’intérêt de Winston pour ce film est facilement identifiable : un mélange d’action, de tension et de terreur. Lui-même le dit clairement : « Rappelez-vous ce sentiment d’inquiétude lorsque vous êtes entrés dans l’eau après avoir visionné Les dents de la mer, et bien, quand vous aurez vu Détour mortel, la balade en forêt ne sera plus jamais pareille. Je le garantis. » Pour l’aider dans sa tâche, Winston a choisi de confier la réalisation du métrage à Rob Schmidt, le metteur en scène de Crime + Punishment (2001).
Un melting-pot des films gores

Certes, la réalisation est davantage classique qu’innovante mais d’un point de vue technique elle s’avère tout à fait correcte. Du côté du récit, Détour mortel reproduit la structure des films gores comme Massacre à la tronçonneuse, en l'adaptant à notre époque. C'est un film simple au budget réduit qui parie sur la claustrophobie et la terreur à l’état pur, en se passant d'effets spéciaux spectaculaires et en privilégiant avant tout le réalisme. Bien qu'étant éloigné du slasher conventionnel pour adolescent type Scream ou Souviens toi l’été denier, on peut se demander si Détour mortel ne pourrait pas se transformer en une nouvelle franchise comme la fin le laisserait présager, cependant les résultats mitigés au box-office contrediront certainement cette éventualité. Concernant les protagonistes du film, nous trouvons des acteurs assez convaincants dont la filmographie indique une certaine habitude du genre, comme Desmond Harrington (The Hole, Le vaisseau de l’angoisse) et Eliza Dushku (American Girls, Buffy contre les vampires).
Cherchez l’erreur

Dans Détour mortel, fort malheureusement, tout n’est pas parfait ! Même si le film est avant tout une série B, les improbabilités demeurent néfastes à l’intrigue. On dénote tout d’abord que malgré un nombre conséquent de disparition (un peu près tous les touristes) dans la région, aucune recherche de la part des autorités locales voire nationales ne fut fructueuse. Bizarre tout de même, étant donné que les jeunes gens arrivent assez aisément à trouver le repère des monstres. Pourtant un des héros se pose la question, mais curieusement la question restera sans réponse. Dommage ! Autre point invraisemblable, la facilité déconcertante avec laquelle les monstres retrouvent les fuyards, et ce, dans une forêt immense, seraient-ils pourvus de détecteurs de chair humaine ?
Verdict

Malgré quelques défauts, Détour mortel s’avère au final un divertissement gore réussi, mélangeant habilement les références. Passé inaperçu dans les salles obscures, nul doute que les amateurs du genre prendront un malin plaisir à découvrir ou redécouvrir ce film !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
L’image proposée sur le DVD est magnifique. Les couleurs retranscrivent parfaitement l’ambiance de la forêt, où les contrastes sont saisissants ! La définition est précise, vous n’aurez aucune difficulté à compter les gouttes de sang. Péché mignon du DVD, la compression s’avère ici très discrète. Juste pour ergoter, on distingue quelques points blancs à de rares occasions.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Trois pistes sont disponibles sur le DVD : La VF Dolby Digital 5.1, la VO Dolby Digital 5.1 et la VO DTS 5.1. Autant le dire tout de suite, le son sur Détour mortel est énorme ! L’ambiance générée par ces pistes plonge littéralement le spectateur dans le film. La forêt en est le meilleur exemple avec des effets sonores sur l’ensemble des canaux, les chants des oiseaux (cf. 17’25) côtoient le craquement des branches et le bruissement des feuilles. Le résultat est saisissant de subtilité et de précision. Mais ce n’est rien à côté de l’incroyable dynamisme dont bénéficie le mixage (largement supérieur en DTS). Le réalisme est ahurissant, on se croirait au beau milieu des flèches (cf. 55’53) ou tout en haut de la tour de guet (grincement du bois dû au vent, cf. 48’). Une piste grandiose qui offre le meilleur compromis en DTS (les deux pistes Dolby Digital étant assez similaires). Top démo !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
78 min
Boitier
Amaray


Menus

Les menus sont animés (en 5.1) dans l’esprit du film (avec des effets sonores saisissants). Beau travail !

Suppléments (en vost)

DVD 1 :

- Commentaire audio du réalisateur et des acteurs principaux (Eliza Dushku et Desmond Harrington). Le commentaire est instructif et apporte son lot d’informations sur la genèse de l’histoire ainsi que sur certaines scènes du film. Seul problème, les pauses sont fréquentes et longues.
DVD 2 :

Stan Winston. Trois documentaires complètent cette section. Le premier est intitulé Stan Winston featurette (4’25). Il rappelle dans un bref historique sa filmographie. Ce reportage est suivi de Stan Winston Land (28’30), un documentaire qui recense les personnages marquants créés par Stan Winston. Ces plus proches collaborateurs interviennent pour évoquer avec lui cette revue très détaillée (Terminator 1 et 2, Aliens, Prédator, Edouard aux mains d’argent, Jurassic Park...). Un reportage véritablement passionnant ! Enfin, Dr Stan et Mr Winston (20’45) clos cette section. Ce document illustre son parcours professionnel, à partir de ses études de dentiste, en passant par son apprentissage chez Disney jusqu’à la création de son studio. De nombreuses anecdotes sont énumérées tout au long de l’entretien : sa toute première inspiration fut un automate d’Abraham Lincoln à Disneyland lorsqu’il avait 12 ans ; on est étonné d’apprendre qu’il refusa de créer E.T. car il ne voulait pas collaborer avec une autre personne mais il exigeait de le réaliser seul, il le regrette aujourd’hui.

- Making of (4’02). Cette featurette propose des interviews du réalisateur, de Stan Winston et des acteurs principaux. Il est difficile de véritablement être intéressé par ce making of tant il s’avère court !

- Scènes coupées (qualité médiocre de l’image). Chute d’eau (scène intégrale > 3’06). Séquence émotion où les deux protagonistes s’embrassent. Meurtre de Francine (35’’). On ne voit guère la différence avec la scène originale. Le tournage du meurtre (3’20). Making of de la précédente scène. Etonnant qu’elle figure dans cette section !

- Eliza Dushku (3’28). Interview de l’actrice sur son personnage qui selon elle, était assez creux au départ. Par conséquent, elle fit des recommandations artistiques au réalisateur pour étoffer ses dialogues. Rob Schmidt et Stan Winston saluent cette implication qui transparaît à l’écran.

- Maquillages et effets spéciaux (9’10). On découvre la fabrication des masques des monstres ainsi que l’envers du décors concernant certaines scènes gores du film, comme par exemple celle de la hache. Un documentaire instructif même si la durée est limitée.

- Bandes-annonces CTV (Dédales, Influences, Détour mortel VO et VF, 2009 Lost Memories, etc.)

- Diaporama.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage